Les Maliens résidant en République fédérale d’Allemagne ont fait don, mardi dernier, d’une somme de 3 550 euros soit plus de 2 300 000 francs Cfa au collectif Cri de cœur pou les populations du nord du Mali. La cérémonie solennelle remise de ce don était placé sous la haute-présidence de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali.
Ce don en espèces est le énième que le collectif Cri de cœur reçoit depuis le début de ses opérations humanitaires envers les populations du nord du Mali affectées par la crise. Le Conseil de base des Maliens d’Allemagne, à travers la voix de son président d’honneur, Youssouf Diarra, s’est dit épaté par l’initiative du collectif Cri du cœur. Il désire, à travers ledit collectif, montrer toute sa sympathie envers les Maliens vivant au nord du pays. C’est en ce sens qu’il a collecté une somme symbolique de 3 550 euros, soit plus de 2 300 000 francs Cfa. Son excellence Karl Flitner, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, a salué l’initiative, avant de dire à quel point la situation que vit le Mali touche son pays. Quant au porte-parole du collectif Cri de cœur, Almahadi Cissé, il a vivement remercié le Conseil de base des Maliens d’Allemagne. Ce dernier a rassuré les uns et les autres que le don arrivera à destination, comme l’ont été les précédents. Il a, par ailleurs, fait part aux journalistes de l’élaboration très prochaine d’un manifeste et d’une pétition.
Rokia Diabaté
Soutien aux élèves déplacés du Nord du Mali
Les étudiants ressortissants du cercle de Goundam entrent en action
L’Association des scolaires et universitaires du cercle de Goundam (Asug), est venue au secours des élèves déplacés du nord en faisant un don de 700 000 francs Cfa au Comité scientifique pour l’organisation des cours de rattrapage destinés aux élèves déplacés du nord. Cette action s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs de l’Asug qui s’est engagée à soutenir les scolaires et universitaires du cercle de Goundam affectés par la crise du nord du Mali.
Une cérémonie de remise de ces fonds au Comité scientifique qui sera chargé de la gestion effective de l’opération, s’est tenue au Musée national, le jeudi 7 juin 2012. C’était en présence d’Amadou Diadié Sangho, Abdramane Abdoulaye Macko, secrétaire général de l’Asug ainsi que du représentant du maire de la commune urbaine de Goundam, Doucouré Cheick Boubacar et plusieurs ressortissants du cercle de Goundam.
C’est à la faveur d’un concert organisé le samedi 12 mai dernier au Palais de la culture que ces fonds, soit 700 000 francs Cfa, ont été récoltés. Cet argent sera destiné à l’organisation de cours de rattrapage, à l’acquisition de matériels didactiques et à la prise en charge de tout autre besoin y afférent.
Selon le secrétaire général de l’Asug, l’association ne pouvait pas rester en marge de cette crise qui a entrainé un déplace massif d’élèves des régions du nord. «Pour nous, c’est un devoir patriotique de venir au secours de nos frères et sœurs déplacés. C’est raison pour laquelle nous avons organisé avec le soutien de Mme le maire de la commune de Goundam un téléthon.», a-t-il expliqué.
Les cours de rattrapage ont débuté samedi dernier. Désormais, les élèves de la classe de neuvième année du fondamental suivront les cours chaque samedi et dimanche dans les écoles publiques de Lafiabougou et de Baco Djicoroni. Le Comité scientifique a décidé de porter les cours uniquement sur les épreuves du DEF (rédaction, physique-chimie, anglais, mathématique, etc.)
Il convient de préciser que cette opération caritative ne concerne pas uniquement les élèves qui sont venus de Goundam, mais ceux venus de toutes les régions du Nord du Mali. Une commission scientifique s’occupe de l’aspect pédagogique de ladite opération et elle est dirigée par Amadou Diadié Sangho.
Cette action, une première depuis le début de la crise du nord, traduit l’engagement et le degré de patriotisme de ces jeunes étudiants. Le président de la Commission scientifique a invité l’ensemble des ressortissants du Nord du Mali à faire preuve de solidarité envers toutes les victimes de la crise.
Nouhoum Dicko