Education : Après une année scolaire perdue, les élèves ont repris le chemin de l’école à Gao

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La crise qui a secoué le pays, notamment dans les régions du Nord, et l’occupation de Gao, Tombouctou et Kidal par les terroristes du MNLA, d’Ançardine, du MUJAO et d’AQMI avaient fini par perturber sérieusement le cours normal de l’enseignement dans ces régions.

Elèves déplacés (photo archives)

Dans cette partie du pays, les écoles étaient fermées parce que l’application de la «charia» que prônaient les envahisseurs rebelles ne « rimait» pas du tout avec l’enseignement occidental, donc non coranique. Heureusement que tout cela fait désormais partie du passé : ces terroristes ont été mis hors d’état de nuire, bien que certains d’entre eux se terrent encore on ne sait où. Aussi, à Gao les apprenants et leurs enseignants  ont déjà repris le chemin de l’école.

L’école malienne a plus souffert de la crise sécuritaire et de l’occupation des régions du Nord par les terroristes que de tout autre domaine de la vie publique. Dès les premières attaques terroristes de janvier 2012, toutes les écoles avaient été  fermées à Gao, Tombouctou et Kidal. L’invasion suivie de l’occupation de ces régions par des extrémistes est à l’origine de nombreux refugiés et déplacés parmi les populations. Du coup, les enfants n’avaient pas épargnés par ces déplacements forcés, les élèves encore moins. Par la faute de cette crise, les élèves du Nord avaient été contraints d’abandonner leurs études pour fuir la barbarie, la séquestration, l’humiliation, la faim, la soif et les exactions de toutes natures auxquelles ils étaient gravement exposés. C’est pourquoi la quasi-totalité des élèves de ces trois régions ont perdu une année scolaire entière.

Certes, en octobre dernier, un examen spécial a été organisé à leur intention, bien que ses résultats se soient avérés catastrophiques. Cependant, bien que l’année scolaire écoulée n’ait pas été prise en compte dans la scolarité de ces élèves en classe d’examen, ces derniers restent encore inconsolables parce qu’ils ont été profondément atteints par des séquelles morales et psychologiques de cette occupation des rebelles. Et quand on sait que ces violences et autres exactions des terroristes ne riment pas du tout avec la sérénité requise pour bien apprendre, on comprendra alors toutes les difficultés que les élèves éprouvaient pour bien apprendre. Heureusement que, comme on le dit, «le Ciel est clément et miséricordieux pour tous».

Aujourd’hui, toutes les écoles ont ouvert leurs portes à Gao pour le plus grand bonheur des enseignants, des élèves, de leurs parents et  des partenaires de l’école. Par la grâce de Dieu, ce lundi 4 février, élèves et maîtres ont repris le chemin de l’école dans la ville de Gao après une année et un trimestre perdus pour les enfants qui, faute de moyens, n’ont pas pu quitter les zones autrefois occupées. Pour les habitants de Gao, c’est un grand ouf  de soulagement de voir leurs enfants reprendre le chemin de l’école en toute sécurité. Bravo donc aux armées malienne et française qui ont maté ces occupants illégaux du Nord du pays !

Abdoulaye Faman Coulibaly

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5 COMMENTAIRES

  1. Oui à l’école de la REPUBLIQUE pour tous les enfants. C’est à cela que doivent servir l’or, le pétrole, l’uranium, le gaz, le marbre, le bois, le coton …du Mali et de l’Afrique ; et non à la prédation exclusive de quelques uns qui nous insultent en nous couvrant avec la poussière soulevée par leurs 4X4 climatisés ou en se pavanant à la télé.
    Il est temps de former autrement la jeunesse et fermer les Madarsa qui pullulent. Et faire comme en Europe: le catéchisme ou le wahhabisme hors du temps scolaire.
    Si les Africains ne pensent pas leurs sociétés (passés présent et futur) ils ne s’en sortiront jamais! On ne plus continuer dans ce laisser-aller-laisser-faire qui nous condamne à vivre par les autres, pour les autres en esclaves chez nous mêmes.

  2. Oui à l’école de la REPUBLIQUE. Il est temps de former autrement la jeunesse et fermer les Madarsa. Et faire comme en Europe: le catéchisme ou le wahhabisme hors du temps scolaire.
    Si les Africains ne pensent pas leurs sociétés (passés présent et futur) ils ne s’en sortiront jamais! On ne plus continuer dans ce laisser-aller-laisser-faire qui nous condamne à vivre par les autres, pour les autres en esclaves chez nous mêmes.

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