Monsieur Abdoulaye Idrissa MAIGA, ingénieur Analyste de Projets, citoyen de la cité des ASKIA, avait fait une parution dans le journal Info-Matin n°3340 du 29 mai 2012, pour décrier la situation du nord au Mali, à un moment où les jeunes de la cité des ASKIA piqués dans leur orgueil légendaire, se sont vus contraints, les mains nues de sonner spontanément la révolte, face à des groupes armés. Pour lui le Mali péinait de sortir de cette impasse du fait d’entreprises scabreuses nues par des calculs sordides et cyniques de nombre des acteurs nationaux. Toujours selon lui, tous soutiennent en commun que l’ultime urgence est au nord Mali et beaucoup s’activent non pour la paix et la stabilité, mais plutôt pour entretenir un flou institutionnel qui ferait qu’aucune action crédible ne soit possible tant qu’il ne s’empare pas du pouvoir.
Monsieur Abdoulaye Idrissa MMAIGA, a pensé même que les actes posés, contribuent à nous éloigner certainement de la paix et nous faire perdre du temps. Il insiste en disant que le peuple malien n’a donné procuration à aucune frange pour agir méchamment contre lui.
Vous nous avez invités à comprendre le sens profond de votre colère non violente comme le signe de l’étouffement et du désespoir que nul ne saurait instrumentaliser. A l’analyse de vos propos en mai 2012, vous aviez raison et vous aviez eu le courage de dénoncer l’inacceptable, quant à la façon de traiter la crise du nord.
A la faveur des élections de 2013, votre parti est venu au pouvoir et vous avez été nommé Ministre de l’environnement d’abord, ensuite Ministre de l’administration territoriale, donc premier responsable des Gouverneurs, des préfets et sous-préfets. A travers cette posture, Gao se reconnait en vous, en tant fils digne qui a défendu sa ville contre l’injustice en 2012. Avec les événements du mardi 12 juillet 2016, vous avez conduit à Gao une délégation nationale au nom du Gouvernement, en tant que deuxième personnalité après le Premier Ministre Modibo KEITA.
Votre délégation a été chargé de ramener le calme à Gao. Pour cela, il fallait s’asseoir avec la population pour l’écouter et expliquer ce que veut dire réellement Autorité Transitoire qui est un nouveau vocabulaire dans l’administration malienne, dont vous avez aujourd’hui la charge.
Vous vous êtes rendus compte que les populations de Gao n’avaient pas compris la notion d’Autorité Transitoire, que leur plainte concernait plutôt, l’opération Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
Notons que vous avez pris beaucoup de retard pour comprendre vos concitoyens. Vous n’avez pas été proactifs comme recommander dans ce cas d’espèce. Et pourtant dans le numéro 165 du journal CARREFOUR, Monsieur Badou S. KOBA, vous avait mis la puce à l’oreille, par rapport au cas de Gao relatif à la mise en place des Autorités Transitoires et l’intégration des jeunes de Gao dans les FAMAS.
Avez-vous encore les mêmes pensées lorsque vous habitez à Daoudabougou, qu’aujourd’hui lorsque vous êtes dans un Palais ministériel Monsieur le Ministre ? N’avez-vous pas trahi votre population celle de Gao, en les laissant dans l’ignorance totale sur l’application de l’Accord d’Alger ?
Aviez-vous-même en privée, averti le Président IBK qu’il fallait une concertation nationale pour baliser les contours et mieux négocier avec les groupes rebelles ?
Restez-vous encore un citoyen de la cité des ASKIA lorsqu’un de vos collègues du Gouvernement Modibo III, ordonne de tirer sur vos parents sans réaction de votre part?
Après votre mission gouvernementale dans votre cité, que feriez-vous de ces jeunes combattants de la liberté à Gao ?
Avez-vous réellement la capacité requisse en tant que ‘’leader’’ politique pour faire face aux problèmes qui se posent à Gao ?
Pour situer votre personnalité, les populations de Gao attendent les réponses à ces quelques questions, car comme le disait, le Président Ahmed Sékou TOURE, « l’homme est un connu inconnu et un inconnu connu ».
Vous avez la parole Monsieur le Ministre, Gao la cité des ASKIA vous écoute !
Correspondance Particulière de ‘’Gao si Gao’’