Edito : Pourparlers d’Alger : Quel accord ? Pour quel Mali ?

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Un drapeau malien
Un drapeau malien

Toutes les guerres finissent sur une table de négociations. A quelques jours de l’entame des négociations, le MNLA et ALLIES font monter la pression en occupant des villages de la boucle du Niger et même du Gourma.

 

De l’accord de Tamanarasset 6 janvier 1991 à celui préliminaire de Ouagadougou du 18/06/2013 que de l’eau a coulé sous le pont des martyrs à Bamako.

Oui, après l’accord du désastre d’Alger de 2006, accord dit de démilitarisation, les maliens sont fébriles à propos de nouvelles négociations qui débuteront en principe dans quelques jours.

 

Alger ou Ailleurs, le Mali et les groupes armés sont obligés de négocier et dans les pourparlers qui commencent le Mali va en position de faiblesse après notre défaite militaire du 21/05/2014.

 

Les autorités algériennes veulent la tranquillité et la stabilité à leur frontière malienne.

Que le Mali adhère ou non au fédéralisme ou à l’autonomie Alger s’en moque, elle veut assurer sa sécurité.

 

Quant à Blaise, comme médiateur, il ne faut nullement s’en offusquer le Burkina Faso aussi a sa communauté TOUAREG Blaise est conscient qu’un Mali faible entraînera un Niger faible et puis un Burkina faible c’est un jeu de domino.

 

Les autorités maliennes doivent garder à l’esprit que le MNLA,le HCUA principalement et le MAA secondairement ont une seule idée derrière la tête : Comment créer les conditions d’une indépendance future à travers l’accord qui sera signé ?

 

Le fédéralisme est dangereux et il faudrait l’éviter.

 

Fédérer suppose unir ce qui est divisé mais, aussi diviser ce qui est uni.

 

L’idée principale sous-entendue est de faire une combinaison des contraires dans une certaine unité et une certaine diversité.

 

Le Mali est déjà uni, il est une nation, accepter l’idée de fédéralisme c’est se soumettre, quand les bruits de bottes se feront de nouveau entendre, à un referendum d’auto détermination. C’est pourquoi cette idée de fédéralisme est vicieuse. Souvenez-vous de la guerre de sécession aux USA. Souvenez-vous de la guerre de BIAFRA.

 

 

Quant à l’idée d’autonomie. Elle n’est que l’autre versant d’une même pièce de monnaie. Le recto est le fédéralisme, le verso est l’autonomie.

 

L’autonomie suppose la libre gouvernance par ses propres lois d’un territoire. En quoi les IFOGHAS qui sont majoritaires au sein du MNLA et au HCUA peuvent ils engager la majorité BELLAH-IMGHA- et CHAMNASE sur cette voie ? Le non accord vaut mieux qu’un mauvais accord dans ce cas.

 

Au Mali, il serait possible cependant, de pousser davantage la décentralisation sans arriver au cas espagnol ou belge.

 

Donner plus de compétences au conseil régional.

Donner plus de pouvoir au conseil de cercle.

 

Créer une assemblée de notables consultative pour Kidal et sa région.

 

Cependant, le Mali ne doit accepter pour rien au Monde la remise en cause de son caractère unitaire, de la forme républicaine de son ETAT, de son intégrité territoriale.

 

Vous savez les IFOGHAS ont compris que ni les INGHAM ni les BELLAH ni les CHAMNASES ne les suivront dans leur aventure d’indépendance. C’est pourquoi ils veulent faire en sorte de créer les conditions d’une indépendance future.

 

Mahamadou Djéri MAIGA et Ibrahim Ag MOHAMED ASSALEH doivent être approchés par les services maliens, ils ne viendront pas eux mêmes offrir leurs services. Ouvrons les yeux.

Le Mali ne doit signer aucun accord qui entrave la liberté de mouvement de son armée sur l’étendue du territoire national.

 

Tous les acteurs du moment, partis politiques, médias, leaders d’opinion doivent comprendre que ce qui est en jeu c’est le Mali et que tout acte posé ou à poser doit être dans l’intérêt exclusif du Mali.

L’histoire jugera chacun de ce qu’il aura fait et dit. Le jugement de l’histoire est plus cruel que la peine de mort; elle suit toute une descendance parfois.

L’assemblée nationale doit être informée par avance de tout projet d’accord en plénière.

L’opposition doit donner son avis dans un climat apaisé.

 

Diango CISSOKHO, le Professeur FOMBA et Ousmane SY doivent dans les coulisses être informés et consultés de tout ce qui se passe vu leur expertise de la décentralisation.

En dépit, de l’entrée en pourparlers, notre Armée Nationale doit être en tout lieu et tout temps renforcée : qui veut la paix, prépare la guerre.

 

Le peuple malien doit accepter la réintégration de nos frères égarés.

 

Après avoir signé pour la paix, le Mali doit gagner la paix.

 

Le mal malien demeure la corruption tant qu’elle ne serait pas combattue, aucune stabilité n’est possible, aucun progrès réalisable.

 

Le futur accord ne me fait pas peur, j’ai peur du futur du Mali, car le pire est à craindre avec des modes de gouvernance du genre MA FAMILLE D’ABORD.

 

 

Boubacar Sékou SOW

Correspondant Journal OPTION en France

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9 COMMENTAIRES

  1. pourquoi se casser la tête sur des grands débats inutiles :
    Un type d’accord
    – l’intégrité territoriale est inviolable et indivisible
    – amnistie sur les crimes de guerre
    – Désarmement total des groupes armés
    – Transformation des groupes armés en parti politique
    – Réinsertion des éléments des groupes armés en deux volets
    . réintégration économique (financement de projets)
    . intégration à l’armée nationale après concours et évaluation
    – élections de tous les gouverneurs de région
    – délocalisation de certains démembrements de l’exécutif
    – mise en application intégrale de la politique de décentralisation
    – créations des unités industrielles et minières au nord
    -création d’un Haut Conseil des Gouverneurs de Régions à présidence tournante entre nord sud ouest
    est
    Ou est le problème dans ça ?

  2. chers compatriotes
    Arrêtons de nous voiler la face.le Mali restera toujours un Pays sans avenir tant que le népotisme,le favoritisme et la corruption restent impunis.1960-2014 quel changement? moi je dirai zéro changement,toujours le même scénario.Le président arrive au pouvoir,fait du n’importe quoi soit disant mettre la nation sur le bon chemin.
    A savoir:
    les supers puissances chercherons toujours à nous(les pays sous développés) déstabiliser pour leurs intérêts par la guerre,les lois,les dettes etc…

  3. Les groupes armées font de la surenchère, aujourd’hui, a cause de leur supremacie militaire sur l’armée Malienne & les autres communautés. Attendons de voir! Quand les autres aussi vont se procurer des armes, on verra bien quel language ils vont tenir. Dans les années 90, c’est quand les groupes d’autodefense ont tenu tete a la rebellion que le pacte national a été signé. Si l’histoire se repète, et en general c’est tjrs le cas, nous assisterons au meme scenario. Le MNLA/HCUA ne represente pas les Touaregs, encore moins les autres communautés du nord…. La paix, c’est à Gao, Tombouctou, Hombori, Goundam…. qu’il faut venir la chercher…..

  4. Le mal malien demeure la corruption tant qu’elle ne serait pas combattue, aucune stabilité n’est possible, aucun progrès réalisable.
    j’ai toujours dit la même chose, il n’y a pas de rébellion au mali; les rebelles aiment plus le mali que ces différents, moussa, alpha, att, ibk, etc.
    aussi longtemps que demeureront la corruption, la mal gouvernance, toutes les voies d’issue ne serviront à rien.
    dans le doc des rebelles, il y a des idées à piquer, comme repartir les institutions entre les différentes régions du mali, ou encore, l’idée d’une présidence tournante, ne sont pas exclure.

  5. Avec ce minable IBK sans leadership visionnaire tout peut arriver et il s’en moque pourvu qu’il soit dans son luxe total. le peuple malien doit se lever et desavoue les allures francophile de ce vieux bouc. 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈

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