Edito : Les médias Mille Collines et la crise du Nord

0

Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes viennent d’être boutés hors de leur base deTinzawaten. Le Chef rebelle aux déclarations guerrières s’est enfui comme un vulgaire pleutre devant l’assaut de nos vaillants soldats qu’il faut saluer et encourager.Face aux  velléités de trafiquants de drogue, les autorités maliennes ont opposé la sérénité et le discernement.

A tout moment elles ont prôné le dialogue, l’unité nationale et surtout la protection de la population touarègue qui a refusé de suivre certains de leurs frères.Face aux propos va-t-en guerre des opposants, des anciens tenants du pouvoir, le président de la République, en grand stratège, a opté pour la paix. . Sans la pondération, le pouvoir n’est rien. Sans maîtrise, la force n’est rien ! Non, ne comptez pas sur cet homme pour embraser son pays. Ce Général qui a sillonné l’Afrique et le monde au service de la Paix. De la Centrafrique en passant par le Congo, le Liberia et la Sierra-Lèone.Tout au long de la crise du Nord, le Président Touré, garant de la Constitution, de l’intégrité territoriale, de la cohésion nationale, s’est armé de sagesse et de patience pour donner toutes ses chances à la paix .

En prenant le risque de mécontenter l’opinion et l’armée dont les jusqu’auboutistes voulaient ici et tout de suite écraser la rébellion et ses chefs dans une répression sanglante, définitive, avec les risques de débordement et de vendetta contre la population civile touarègue dont la majorité a dénoncé et dénonce encore avec amertume les aventures illégitimes et meurtrières de bandits qui disent agir en leur nom. Les masques sont tombés le 22 septembre 2007, au grand dam d’ATT, qui avait pris sur lui honnêtement d’engager sa responsabilité pleine et entière dans la résolution de la rébellion touarègue qu’il croyait possible en sauvegardant l’intégrité territoriale et la cohésion de la nation malienne.ATT, médiateur international et croisée de la paix avec pour seule arme le dialogue l’arme des « Forts » comme le disait si justement Félix Houphouët Boigny, Père de la Nation ivoirienne, avait malheureusement en face de lui des hommes sans foi ni loi,  auxquels, il fallait pourtant accorder le minimum de confiance pour construire une paix durable dans l’intérêt supérieur du Mali. Leur duplicité incommensurable et leur volte face à répétition avaient fait craindre le pire : l’enlisement de la crise et le rebondissement des attaques de la rébellion.

Leur mauvaise et leur traîtrise  ont conduit à la situation que l’on sait, la tentative de sécession et la proclamation incroyable de leur république touarègue fantôme de Tumoujgha, deux jours avant la célébration de la date anniversaire de notre indépendance. Il est plus difficile de faire la paix que de mener une longue guerre fratricide. Les autorités ont eu raison de s’armer de patience pour dialoguer, expliquer aux troupes et aux populations du Nord comme du Sud la portée réelle de la situation et des acteurs de la belligérance pour éviter la spirale infernale de l’autodafé contre tout ce qui ressemble à un targui. Le génocide de la population civile touarègue, blanche au-delà, était le but inavoué de Bahanga et sa clique pour avoir l’adhésion totale de leurs frères du Nord et des « amis » des hommes bleus du Désert à leur cause.ATT a eu raison de raison et patience garder jusqu’au stade ultime où il fallait écraser ceux qui, à n’en plus douter voulaient une partition du territoire et de la nation malienne une et indivisible Non,  le Mali n’a pas besoin de massacrer ses propres frères qui se sont égarés.

Ce refus de génocide a valu à ATT les critiques les plus acerbes des médias  Mille Collines de Bamako. Lesquels ont chanté en fanfare la naissance d’une pseudo république Touarégue Tumoujgha. Le communiqué de guerre est comme une mitraillette, c’est une bombe sur le moral des troupes. Quand il s’agit de l’intérêt supérieur de la patrie, la haine contre l’autre n’a pas sa place. On ne saurait chanter le « janjo » à l’ennemi parce qu’on n’aime pas celui qui est au pouvoir. On ne saurait chanter le « janjo » à un pilleur de banque, à un poseur de mines antipersonnel, à un trafiquant de drogue. Faire l’apologie des criminels, des ennemies de la nation est acte d’apatride,  une prime à l’anti-patriotisme.

Adama DRAME
rn

 

Commentaires via Facebook :