« Deux terroristes » à Alger. Tel peut être le titre d’un excellent film Gangster. Il aurait certainement pu empiler des oscars.
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Detrompez-vous. Il ne s’agit point d’un scénario Hollywoodien, mais d’une triste réalité qui est offerte par nos voisins et amis d’hier.
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En effet, la semaine dernière, les autorités algériennes ont déployé le tapi rouge pour accueillir Ibrahim Ag Bahanga et Agaly Alambo, chef du mouvement nigérien pour la justice (MNJ). Les deux terroristes ont eu droit à tous les honneurs. Ils ont été reçus par les autorités algériennes. Ils ont certainement eu des échanges avec les responsables des services de sécurité algériens, qui parrainent les deux terroristes.
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L’explication fournie par certaines autorités algériennes au sujet de la présence dans leur pays des deux terroristes frise le ridicule : Bahanga et Alambo devraient débattre à Alger du « processus de paix » dans le nord du Mali et du Niger.
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Décidément, le ridicule a cessé de tuer du côté d’Alger. Et, sans doute, pour se donner bonne conscience, l’on tente de fournir des justifications bancales sur la double présence à Alger de deux hommes qui ont pris des armes contre leurs patries causant la mort d’innocentes personnes, et qui détiennent des otages (militaires et civils) tout en recourant à des méthodes terroristes pour leurs seuls intérêts.
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« Débattre du processus de paix ».
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De quel processus ? Seuls les Algériens sont en mesure de répondre à cette question. Car depuis l’éclatement de la nouvelle crise au nord, les autorités maliennes ont, par la voix du chef de l’Etat, clairement indiqué que seul l’Accord d’Alger reste valable pour le Mali. Autrement dit plus de nouvelles négociations !
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Du côté de Niamey, le président Tandja a toujours refusé d’entamer des pourparlers avec le MNJ.
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Voilà deux positions qui se rejoignent. Elles reflètent une concordance de vue entre Niamey et Bamako, dans la crise actuelle au nord des deux pays : aucune négociation avec les bandits.
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C’est pourquoi, les deux pays ont refusé de prendre part, la semaine dernière, au simulacre de «pour parlers» tenus à Alger. En réalité, seules les autorités ont pris l’initiative d’organiser cette rencontre. A quelle fin ?
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Au Mali, l’opinion est loin d’être dupe. Le jeu algérien est découvert. Un jeu fait de manœuvres d’intoxication, dont l’objectif a toujours été de présenter le pays de Bouteflicka, comme le seul détenteur de la solution des différentes crises du nord. Or, c’est connu maintenant, tous les malheurs du Mali et du Niger ont une seule source : l’Algérie.
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Ce pays en soufflant constamment sur le brasier du nord Mali et du Niger, a cessé d’être crédible pour parrainer une quelconque négociation.
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En recevant les deux terroristes, Bahanga et Alambo, les autorités algériennes ont définitivement jeté le masque. Les deux hommes sont entièrement à leur dévotion. C’est pourquoi, ils entrent et sortent d’Algérie en toute impunité. Imaginons un seul instant, qu’un responsable du FIS séjourne à Bamako, qu’il soit reçu par les autorités maliennes et que celle-ci engagent avec lui des dialogues «pour débattre du processus de paix» en Algérie.
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Aujourd’hui, les autorités maliennes et nigériennes sont suffisamment averties sur les véritables desseins des Algériens. La communauté internationale en sait suffisamment sur les intentions d’Alger, à l’endroit du Mali et du Niger : enflammer les deux pays, puis jouer aux sapeurs pompiers. Le pyromane sapeur pompier qu’est l’Algérie dans le conflit au nord du Mali et du Niger, fait la politique de l’autruche : enfoncer la tête dans le sable «saharien» en croyant s’être cachée alors que tout le corps est au dehors.
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C. H. Sylla
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