Echos du Nord du Mali : MNLA et la gestion de ses combattants

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De plus en plus, le Mouvementent national de libération de l’Azawad (MNLA) commence à s’essouffler sur le terrain. A tel point que certains de ses combattants abandonnent les rangs. Sans oublier que désormais, Ançar Dine durcit le ton en interdisant aux hommes du MNLA de rentrer dans les villes avec les armes. Toute chose qui complique davantage la situation pour eux et réduit leur marge de manœuvre dans les localités occupées. Et cela, du fait que les maigres économies des habitants dont disposait la zone ont été pillées aux premières heures de l’insurrection armée.

Ançar Dine pour le dialogue

En consultation chez le médiateur de la CEDEAO, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, les émissaires du groupe Ançar Dine d’Iyad Ag Aghaly sont disposés à dialoguer avec l’Etat central du Mali. Même si son leader n’a pas effectué le déplacement dans la capitale burkinabé, tout porte à croire qu’il va revoir sa copie, c’est-à-dire se mettre dans une logique d’abandonner son projet de charia. D’ailleurs, la médiation burkinabé a demandé à ce qu’il revoie sa collaboration avec AQMI.

Le don qui divise

La polémique est grande, ces derniers temps, sur l’utilisation rationnelle des dons offerts aux populations sous occupation au Nord du Mali. Si le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahamoud Dicko, persiste et signe que les aides parviennent à bon port, dans les villes sous domination d’Ançar Dine, des voix s’élèvent pour rectifier le tir. Les dons qui parviennent sont d’abord la propriété du groupe d’Iyad Ag Aghaly, avant quelques personnes se partagent le reste.

L’électricité, une denrée rare !

Longtemps victimes des coupures intempestives maintenant les localités aux mains des groupes armés, les populations du nord du Mali broient le noir. L’électricité commence à manquer et même le système de délestage a montré ses limites. A Gao, dans quelques jours, le CICR qui a financé le carburant ne sera plus en mesure de continuer. Idem pour la ville de Tombouctou qui risque de ne plus être servie en eau et électricité. Dans les autres villes, l’eau et l’électricité sont quasiment absentes.

Tension entre Ançar Dine et MNLA

Lors de l’accrochage qui opposait le MNLA et Ançar Dine la semaine dernière à Tombouctou, les populations ont aussitôt pensé que l’armée allait intervenir. Dans la foulée, c’est le sauve-qui-peut, chacun étant resté cloîtré chez lui en cas de combats. Toute la journée, la psychose a gagné les esprits et les marchés et les autres structures ont dû fermer. Comme quoi, l’intervention militaire est très attendue dans le nord du Mali.

Allimam Mahamane

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1 commentaire

  1. Le nord a besoin d’une intervention militaire pour mettre fin au desaroi des populations du nord.Recouvrir l’integrite territoriale de notre pays et parachever la construction et le developpement.
    Trois grandes etapes
    1)Securite (2)Construction (3)Developpement.Que DIEU Proteges et Benisses le Mali.

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