Echec des pourparlers inter-maliens à Alger : Les vraies raisons d’un blocage

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Alger II : l’audition fait souffler le chaud et le froidCela fait 5 mois que le Gouvernement malien et groupes armés multiracials  d’obédience terroriste se rencontrent intermittemment à Alger pour tenter de trouver une issue heureuse à la crise malienne. A ce jour, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon en dépit de l’accompagnement remarquable d’une communauté internationale encore plus dubitative que jamais.

Les lampions se sont éteints sur le 4ème round des négociations entre groupes armés et gouvernement malien. Le constat d’échec qui en a découlé donne le tournis.  Plus requinqués que jamais, le Mnla et ses alliés ont, une fois de plus, donné dans le dilatoire. Au lieu de présenter des amendements et des observations sur le document de synthèse pour la paix et la réconciliation au Mali, ceux-ci ont rémis sur la table au grand désappointement de la médiation, un nouveau document portant sur le fédéralisme. La résidence El Mithak, où ces apatrides ont pris leur quartier, le verbe est haut et les récriminations contre l’Etat malien fusent de toutes parts. A leurs dires, la décentralisation existe  il y a 20 ans au Mali et elle fut infructueuse. Pour eux la seule solution reste le fédéralisme avec la fusion de deux Etats. Le Mali et l’Azawad. Mon œil ! Cet ignoble dessein, répugnant qu’il soit n’a point fait perdre au Ministre Abdoulaye Diop le Nord. Loin s’en faut. Pour ce diplomate chevronné, mandat ne lui a pas été donné pour discuter de fédéralisme. Par contre, le gouvernement du Mali propose une libre administration qui permet de promouvoir une auto gestion par les  collectivités territoriales. Selon le Ministre Diop, pour créer une fédération, il faut créer un nouvel Etat et par rapport à cela, les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU sont très claires, tout comme les décisions de l’union Africaine et de la Cedeao et par-dessus tout, la constitution malienne, intransigeante à tous égard : Le Mali est un Etat unitaire, à cet égard, il convient de respecter et d’observer la loi fondamentale. Pour rappel en juillet dernier, le gouvernement malien et 6 mouvements armés du Nord avaient signé à Alger une feuille de route pour des négociations de paix. Un 2ème round s’est achevé en septembre après trois semaines de discussions. Fin octobre lors du 3ème round, le Ministre algérien des affaires Etrangère avait annoncé que les 2 parties avaient accepté comme une base solide, un document de négociation comportant des éléments d’un accord de paix. Face donc au constat d’échec à la suite du 4ème tour des négociations, la médiation, dans un ton désespéré a exhorté les protagonistes à demeurer engagés de bonne foi dans le processus en cours notamment en respectant leurs engagements en vertu des accords de cessez- le feu en vigueur. De même, elle les appelle à faire preuve de courage et de détermination et s’investir davantage, individuellement et collectivement pour favoriser le règlement des questions en suspens de manière à parvenir dans les meilleurs délais possibles à un accord de paix global et définitif.  Ce qui contribuera, toujours selon la médiation, à la création des conditions permettant une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée. Ramtane Lamara, le Ministre des affaires étrangères algérien qui ignore totalement les étoiles noires sous lesquelles sont nés ces bandits armés, pense qu’une plate forme est encore possible afin d’aboutir à des formules acceptables par tous. Une profession de foi largement partagée par l’équipe gouvernementale qui entend travailler avec la médiation pour pouvoir approfondir un certain nombre de préoccupations qui n’ont pas encore pu trouver la définition appropriée et les intégrer dans un accord de paix. Voila pour l’histoire, la préhistoire permet de mieux cerner les raisons de ce pseudo-blocage, qui n’est  rien moins que la conséquence de la logique nihiliste de ces groupes armés, utilisant habilement le maximalisme pour mieux dissimuler leur leurre légendaire. Dans ce jeu de dupes, le Mnla et ses alliés bénéficient d’un contexte international favorable du fait de la duplicité de la France et du laxisme patent de l’ONU et de certaines organisations internationales. Les mots sont  moins forts que la douleur du peuple malien qui a vu débarquer sur son sol, des rebelles touaregs ayant servir dans l’armée de Khadaffi, munis de fusils d’assaut, d’engins blindés et de Kalachnikovs fraichement largués par les français dans le désert lybien dans le seul but de nuire au bouillant colonel lybien,  Mouammar Khadaffi. La suite est connue. Khadaffi est mort avec lui, l’armée lybienne. Les anciens combattants d’origine malienne, avec une horde de malfrats prirent ainsi le chemin du bercail. Bien renseignés sur les positions de l’armée dans l’axe Tin Essako-Abeïra-Kidal, ils procédèrent à un contournement à partir de Tinzawaten en longeant la frontière Algero-malienne, pour ressortir à Boghassa, Tessalit, Aguel Hoc et enfin atteindre Kidal. Les autorités maliennes d’alors ne pouvaient que constater les dégâts. ATT tente de les raisonner, en vain ! Puis éclate la rébellion. Disparus des écrans radars depuis leur triple déculottée face au Mujao, le Mnla, ne fera sa réapparition qu’à la faveur de la chasse aux Djihadistes menée par la coalition internationale conjointement avec l’armée malienne. C’est le point de départ de l’aventure ambigüe que vit le Mali et la France évoquera, devant l’histoire , plus le motif des brimades et exactions de l’armée malienne sur les touaregs de Kidal pour se faire excuser du tord fait au peuple malien en empêchant son armée de rentrer à Kidal. Un favoritisme dont les rebelles se délectent et dans lequel ils se complaisent aujourd’hui jusqu’à demander un Etat entier. Normal, diront-ils, s’ils arrivent à exhiber des documents datant d’avant l’indépendance du Mali , élaboré par la France et qui les conferait une certaine autonomie dans les limites de leur terroir. Aujourd’hui, la donne a changé et les résultats n’en sont que davantage compromis, d’autant que le Mnla, s’est accoquiné avec des groupes hétéroclites, qu’ils soient d’auto défense originaires des régions de Gao et de Tombouctou ou d’autres groupes raciaux tels que, les arabes du MAA. Ce qui, selon certains analystes gênerait considérablement le plan des Touaregs qui, à l’origine se battaient pour la seule région de Kidal. L’intégration dans le processus de sortie de crise des régions de Gao et de Tombouctou contribuerait à alourdir l’atmosphère et conduirait à vau-l’eau leur projet originel. D’où les propositions aussi démesurées que débiles faites à Alger afin d’obtenir un blocage et manœuvrer pour que le conglomérat se désagrège par le biais de désaccords et d’incompréhension pour ne rester que les touaregs et Kidal pour lequel un statut particulier pourrait être bien négocié avec l’appui sournois des protecteurs occidentaux. Et la recente defection du front populaire de l’Azawad (FPA) s’inscrit dans cette logique. La deuxième raison du blocage à Alger viendrait de la mise à l’écart du chef spirituel du Mouvement Ançar dine Iyad Ag Ghali. Nul n’ignore l’influence de ce sexagénaire sur les groupes armés du nord. Très adulé par son oncle, le patriarche de Kidal, Intallah, Iyad demeure un pion essentiel dans le dispositif de sortie de crise quand on sait que le Mnla, le Hcua, Ança-dine  et tutti quanti ne sont qu’une seule et même entité. Leurs ressources financières provenant du narcotrafic sont intimement liées à la personne d’Iyad, véritable relais avec les émirs du golf. Dans un tel contexte, aucun accord ne serait viable sans l’implication du Leader religieux qui a déclaré la guerre aux croisés. La troisième raison de l’échec des négociations d’Alger résiderait dans le choix du médiateur. Leader régional, l’Algérie pourrait jouer un rôle déterminant dans le règlement du conflit malien, s’il  n’est pas à la fois juge et partie  selon certains observateurs. Pour ceux-là, le déversoir de terroristes et d’islamistes algériens  que fut le nord du Mali, des années durant, n’a donné  que plus de tranquillité aux forces de l’ordre et par ricochet au budget de l’armée algérienne. Le règlement d’un tel conflit reviendrait à réinjecter ces malabars dans le sud algérien  et les dégâts n’en seraient qu’incommensurables. Selon des analyses, il était plus séant   de confier cette médiation à la République Islamique de Mauritanie dont le président , Mohamed Abdel Aziz eut le respect et la considération de ces bandits armés lors des funestes journées de mai dernier .Egalement , le Mauritanien a l’avantage d’abriter sur son sol, nombre de dirigeants du Mnla qui lui vouent une gratitude à la hauteur de son hospitalité. Son entregent et son sens du reparti pourrait être d’une  efficacité salvatrice. Les décideurs  ont-ils à dessein occulté cette piste ? peut etre ! Et lorsqu’on ausculte les relations diplomatiques entre la Mauritanie et l’Algérie, on ne peut que mesurer davantage l’ampleur de l’impair.

Amadou SANGHO                      

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Tu es naïf tout simplement et tu prends des désirs pour la réalités.
    L’ unité d’un pays est au bout du fusil et non au bout de belles phrases. Or ce fusil nous ne l’avons. UN état fort ne va pas s’asseoir avec des rebelles.Le nord du Mali,aujourd’hui est dans la main des rebelles. Nos soldats sont cantonnés de même que notre administration.
    Ce qui est sur le document final donnera le droit aux rebelles de mettre en place leur Assemblée régionale. Ce n’est pas le Mali qui pourra les empêcher de réunir les trois assemblées du nord et de créer l’Azawad.Le Ministre de la décentralisation a dit devant les députés que l’Azawad existe bel et bien et que cela est d’ailleurs reconnu dans les anciens accord. Donc cher monsieur <> Cela est déjà un signe de capitulation du gouvernement malien faible de nos jours.
    Tu es impuissant ,un accord sera imposé au Gouvernement malien et il le signera ,Salut !
    Wait and see !

  2. Courage et plus de courage encore !

    Cet échec ne doit pas nous empêcher d’avancer, car la trajectoire est une fois de plus bonne.

    N’a-t-on pas coutume de dire que chaque échec doit servir de leçon ? Faisons, en sorte que la prochaine rencontre soit mieux préparée aussi bien pour nous que pour l’ensemble des bonnes volontés qui sont à nos côtés.

    Cette tragédie, n’en doutez point, sera un triste souvenir, car les frères égarés et leurs complices laxistes verront notre pays débout tout splendide.

  3. Le problème du Mali c’est la gouvernance. Comment comprendre que IBK apélu à 77% pour libérer le nord en formant et équipant l’armée s’adonne à coeur joie à la fraude par l’intémediare de ses ministres et de ses amis hommes d’affaire.

    Il doit toujours se rappeler ses slogans:

    ” Le Mali d’abord” qu’on doit pas confondre avec “Ma famille d’abord”

    ” Nul n’est au dessus de la loi”. Il doit faire arrêter les ministres fraudeurs.

    • toi, tu es à ce niveau à présent? laisser nous avancer et laisser la justice faire son travail.

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