Du nord mali et des actions immédiates à prendre

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La rédaction du journal le Relais « votre mensuel d’informations générales » invite ses lecteurs à lire l’analyse de Me Mamadou Ismaïla KONATE, avocat de son état,  sur la crise du septentrion Malien, après le message du 3 février 2012 de son excellence le Président de la République Amadou Toumani Touré.
Visiblement que le message du Chef de l’Etat, prononcé , un peu tardif il faut le reconnaître, n’a pas vraiment calmé les esprits. Cela se justifie par les attaques certes isolées, mais symboliques, des domiciles et des biens des personnes, maliennes, suspectées d’être des « Touaregs » ainsi que par les marches, en apparence spontanées, mais qui ont crée une sorte de panique générale qui continuent encore de mettre un climat de « peur sur la ville » tant à Bamako que dans les environs. Ces actes sont répréhensibles, regrettables sont condamnables pour un pays reconnu de paix comme le nôtre et de fraternité comme jamais les maliens seuls savent se l’exprimer.
Dans les jours à venir, cette inquiétude prévaudra encore tant que des voix fortes et rassurantes ne se seraient pas fait entendre. Les maliens ont besoin de savoir, de comprendre ce qui se passe au nord et dans le pays, pour, le cas échéant, accompagner les autorités nationales dans leur devoir absolu et noble mission de recherche de la paix et de la sécurité nationale. Pour ce faire, deux anciens Chefs d’Etat du Mali, qui ont tous les deux connu une telle atmosphère de rébellion, devenue comme une « guerre nationale de libération » aujourd’hui, devraient reprendre du service. Tout comme des Hommes politiques du Mali, du moins quelques uns qui ont une parfaite connaissance des hommes du nord, de leurs revendications pourraient être appelés au service de la nation. La dernière initiative salutaire, prise par le PARENA à ce niveau devrait inspirer.
Au plan politique, le gouvernement actuellement en place devrait se saborder, démissionner et laisser place à un gouvernement d’union et de défense nationales. Le gouvernement nouvellement mis en place dès aujourd’hui devrait être le reflet de l’engagement national de l’ensemble des acteurs politiques, tous réunis autour du Président de la République pour cette cause. Celui–ci devrait prendre les initiatives en direction de tous ceux-là !
Le nouveau gouvernement devra être chargé de poser entres autres, la question de l’opportunité de l’organisation même des élections générales à venir. Dans un contexte comme celui que l’on connaît, il est plus que improbable que ces élections soient organisées correctement et régulièrement. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter le couplage « crise sécuritaire et crise politico-électorale ». Le même gouvernement devrait se déterminer par rapport à ce qui se déroule au nord Mali.
Faut-il opter pour la riposte militaire ou offrir la voie du dialogue. Visiblement, l’option devra être de rétablir d’abord et en premier le rapport de force en restaurant l’intégrité du territoire national, en poursuivant les auteurs des exactions militaires, puis en offrant le dialogue à ceux là qui se reconnaissent dans la République.
Que faire d’autre et autrement que prendre le risque d’ouvrir dans notre pays les pistes de l’irréparable et de l’irrattrapable. Dans ce cas, notre pays perdra le bénéfice réel de ses acquis en matière de construction d’Etat de droit et de démocratie. Sur ce plan, les populations maliennes commençaient à croire.
Que dieu nous préserve du recul et de la malédiction des peuples fautifs

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