Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les pays du Sahel plus précisément le Niger, le Mali, la Mauritanie et l’Algérie se sont vus envahis par des hommes, dans certains cas lourdement armés comme chez nous. Au nord Mali, ils sont estimés en milliers ces éléments de la garde prétorienne et des troupes spéciales du régime de Kadhafi déchu. Et le fait que ces hommes détiennent leurs armes sans pour autant les rendre aux autorités, constitue une vraie menace de déstabilisation du septentrion avec des visées séparatistes même si Bamako minimise les marches dites pacifiques qui se sont déroulées tant à Kidal qu’à Ménaka il y a quelques jours. Face à cette sérieuse menace que les ressortissants du septentrion de notre pays se mobilisent ainsi que les élus de l’Assemblée Nationale dont une mission est actuellement sur le terrain. C’est ainsi que l’ancien Ministre de l’Equipement, de la Santé, de l’Environnement et non moins Directeur Général de l’Agence Nationale d’Infrastructures des Collectivités Territoriales (ANICT) et du PSPDN, M. Mohamed Ag Erlaf, au sein d’une forte délégation de société civile au nom de sa fraction, joue aux bons offices avec nos frères venus de la Libye. Mali Demain a tenté de comprendre cette démarche patriotique de l’enfant de Tessalit, de Kidal, disons de l’Adrar des Ifhoghas.
A la tête de l’ANICT et gérant du PSPDN, l’ancien Ministre M. Mohamed Ag Erlaf demeure à force d’être sur le terrain tentant à chaque fois de dépassionner les rapports entre le Gouvernement et certains compatriotes, est devenu une personnalité incontournable dans les règlements de tensions ou de conflits dans le septentrion du Mali. Ainsi depuis quelques jours, voir des semaines, le DG de l’ANICT effectue inlassablement des voyages dans le nord de notre pays afin de rassurer les uns et els autres qu’ils sont venus chez eux. Toutes les communautés de notre pays vivant surtout dans le septentrion ont envoyé des missions de sensibilisation afin d’assurer els arrivants de la Libye.
Rentrée la semaine dernière après des jours passés dans le septentrion, Ag Erlaf ainsi que la délégation dont il fait partie, sont en passe d’éviter une confrontation entre les arrivants de la Libye qui faut-il le rappeler sont lourdement armés et le pouvoir de Bamako. Personnalité respectée à cause de son franc parler, de sa disponibilité et surtout son sens élevé de sauvegarde de l’unité nationale, Ag Erlaf et les siens tout comme les autres communuatés du nord Mali, devient un des maîtres de la réconciliation, voir de rapprochement entre els arrivants (qui ne sont pas ordinaires) et les autorités de Bamako. Jouant aux bons offices, Ag Erlaf que beaucoup d’observateurs ainsi que les Chefs de Tributs du nord respectent à cause de ses qualités d’homme de paix, sensibilise els uns et els autres sur l’importance d’être unis. A la tête d’une délégation trop discrète (compte tenue de la sensibilité et de la délicatesse du problème), le DG de l’ANICT, facilitateur rarissime, sillonne les villes, campagne et hameaux du septentrion (Kidal, Tombouctou, Gao…) pour convaincre nos frères à rendre leurs armes pris dans les magasins du défunt régime Kadhafiste.
Il faut dire que toutes le spersonens ressources des différentes commuhnjautés du nord, les Marabouts, les Chefs coutimiers ainsi six (06) Chefs de Fraction ont fait le déplacement vers nos compatriotes venus de la Libye. Une démarche qui cadre avec l’approche du Président de la République qui à en croire nos sources, ne jure que par la paix dans cette partie du pays. Témoin ces nombreuses missions au nord ainsi son récent séjour à Alger au près de son homologue Boutéflika. Selon l’ancine Ministre, non moins DG de l’ANICT : « Nos missions qui sont instruites par le Chef de l’Etat ont pour objectif d’assurer nos compratriotes qu’ils sont venus chez eux ». Et Ag erlaf de marteler : « Notre souhait à tous, c’est une solution pacifique à cette nouvelle donne car elle est complexe car il y a parmi les revenants, certes des Maliens, des Salafistes… ». Ce qui complique la situation sans compter les manipulations politiques politiciennes qui pourraient surgir dans de pareille situation. Et malgré tous ces ingrédients, Ag Erlaf est optimiste quant à l’issue heureuse et pacifique de la situation qui prévaut au nord du Mali. « Nous le souhaitons du fond du cœur car toutes ces missions doivent refroidir les ardeurs des uns et des autres » a dit Ag Erlaf.
Enfin, « toutes ces missions à en croire nos sources rentrent dans les bons offices du Chef de l’Etat qui veut achever son mandat en beauté sans nuages », a laissé entendre un proche.
« Cette démarche bien appréciée à en croire nos sources par nos autorités, permettra à n’en pas douter à nos frères de rendre leurs armes. Le Mali ne saurait être divisé » explique un cadre du nord. Il faut dire que ce facilitateur nommé Ag Erlaf est un fils du terroir, un Idnane bon teint qui connaît ses frères et sait quels mots et phrases faut-il employer.
Ag Erlaf, un spécialiste des médiations…
En clair, « Ag Erlaf est un spécialiste des médiations avec son franc parlé et surtout sa sincérité à dire la vérité à tous les protagonistes. Fait rarissime », nous confie un proche sous couvert de l’anonymat. Personnage très écouté par nos autorités que par les siens, Ag Erlaf a de forets chances de relever le défi de l’entente et de la fraternité afin d’éviter une énième crise au nord de notre pays. Cet Idnane en acceptant de jouer aux bons offices au nom de sa communauté, donc de sa fraction en tant que personne ressource qui a d’ailleurs toujours participer à toutes les missions de paix au nord Mali, précise cet autre ami, sait qu’il sera écouté dans l’intérêt du Mali. En attendant, les frères qui sont venus de la Libye lourdement armés, doivent les rendre avant toute négociation préalable. Même on prête à ces hommes armés des visées séparatistes allant de Kidal à Niafounké. D’ailleurs une marche pacifique tenue le 1er novembre dernier à Kidal et Ménaka a été minimisée par les autorités locales puisqu’elle n’a pas drainée grand monde. Si ce n’est une poignée de personnes à majorité des femmes et des enfants, indiquent nos sources.
En tout cas, l’échec d’Ag Erlaf est celui de tous els fils du mali épris de paix et de justice. Les arrivants n’ont aucun intérêt à rallumer un feu que les plus hautes autorités du mali (Général Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et ATT), ont éteint. Le hic c’est que certaines informations no officielles font état de volonté affichée et réelle des arrivants à vouloir imiter les Sud Soudanais en créant un nouvel état dans le septentrion avec comme zone géographique les régions de Kidal, Tombouctou et une grande partie de celle de Gao jusqu’à Niafounké. Un drapeau estampillé aux couleurs bien précises n’est pas de jour ?
Dans tout cela quel est et sera le rôle de la France ?
A qui profitera une sécession du septentrion du mali ? Quelle seront les réactions des ethnies vivant dans cette partie du Mali (Peulhs, Sonrhaï, Tamasheks, Arabes, Idnane, Ifoghas, Bellas et autres) ? Y_aura-il entente avec AQMI ?
« Très difficile car les éléments d’Abou Zeïd ont leur stratégie qui n’est pas de déstabiliser notre pays », nous confie un spécialiste.
Déjà toutes ces ethnies suscitées se mobilisent à travers leurs cadres pour faire face à la nouvelle donne des nouveaux arrivants.
La partie ressemble bien à un jeu d‘échec qui interpelle les voisins du Mali en particulier l’Algérie. L’unisson contre le terrorisme et les visées séparatistes doivent être de mise.
En attendant, Ag Erlaf poursuit ses bons offices pour le renforcement de l’unité nationale afin que les régions du nord Mali poursuivent leur développement.
Bokari Dicko
