C’est à partir du mois d’avril 2012 que les terroristes islamistes qui ont pris le contrôle du nord du Mali commencent véritablement à commettre de très graves exactions à l’encontre des populations locales.
Ainsi, dès les premières heures de l’occupation de la ville de Gao, une femme enceinte a dû accoucher dans la rue car des hommes armés étaient entrain de piller l’hôpital. Un autre patient de cet hôpital décède, privé de soins médicaux.
A cela, s’ajoute les enrôlements d’enfants soldats dont l’âge ne dépasse pas 14 ans.
Les familles sont l’objet de pressions de la part des groupes jihadistes pour donner leurs fils. Denrées alimentaires et argent ne se distribuent pas tant qu’elles n’auront pas cédé. Il s’agit d’un cruel chantage et les parents n’ont d’autres choix que de céder.
Le 4 Mai, des membres d’Ansar Dine appuyés par ceux d’AQMI ont profané le mausolée du saint musulman Sidi Mahmoud Ben Amar qu’ils jugent non conforme à l’Islam.
Ce mausolée est l’un des nombreux symboles de Tombouctou, ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le 29 juillet 2012 à Aguelhok dans la région de Kidal, des membres d’Ansar Dine ont lapidé à mort, en public, un homme et une femme auxquels ils reprochaient d’avoir eu des enfants sans être mariés. L’application de la Charia franchit un autre seuil. Le monde entier est choqué.
Le 8 Aout, le premier cas d’amputation est rapporté. Il s’agissait d’après les terroristes du MUJAO d’un voleur de moto. L’amputation intervint après qu’ils aient été empêchés par des manifestants hostiles, trois jours plus tard. Selon un témoin sur place, beaucoup de sang a coulé lors de l’amputation.
Le dimanche 16 septembre 2012, les islamistes armés du mouvement Ansar Dine, qui contrôlent la ville de Tombouctou, ont fait couper la main d’un homme soupçonné de vol. C’est la première fois que cette sentence a été appliquée à Tombouctou.
Les viols sont nombreux. Camouflés par des mariages arrangés, le plus souvent le divorce intervient après seulement quelques semaines.
Selon des habitants déplacés de Gao à Bamako, ces mariages ne sont qu’un moyen d’amusement.
Une jeune fille de 14 ans a été violée par un membre de la police d’Aqmi à Tombouctou.
Courant octobre 2012 à Tombouctou, les islamistes armés ont fusillé en public un homme accusé de meurtre.
Face à toutes ces exactions aussi ignobles qu’attentatoires aux droits de l’homme et perpétrées dans la partie septentrionale du Mali depuis bientôt un an par les islamistes du MUJAO, d’Ansar Dine et autres, une intervention militaire rapide sous l’égide de la communauté internationale apparait plus qu’impérieuse dans le but d’alléger les souffrances de nos compatriotes vivant sous occupation.
Yacouba KONATE
Ahmed M.THIAM