Notre pays est en guerre contre l’occupation depuis le 10 janvier dernier. Aujourd’hui encore, même si la libération totale du pays est presque acquise grâce à l’appui de l’armée française et des forces de la Misma arrivées pour appuyer l’armée malienne, les groupes armés n’ont pas renoncé à leurs entreprises terroristes.
Quand on sait que pendant la période de l’occupation, les pratiques d’amputation, de violence et de violation des droits de toutes sortes, étaient monnaie courante, on comprend la lourdeur de la tâche qui incombe aux défenseurs des droits de l’homme. D’où la nécessité de la mise en place d’un cadre de concertation sur le droit humanitaire, à laquelle s’est attelé le Programme conjoint d’appui à la Promotion des droits de l’homme. Ainsi pour la mise en place d’un tel cadre, plusieurs hauts responsables des organismes de défense des droits de l’homme, des organisations de la société civile participent du 21 au 22 février 2013 à d’intenses travaux au centre Aoua Kéita.
A l’ouverture de la rencontre, sous la présidence du Secrétaire général du ministère de la justice Djibril Kané, on notait la présence du Directeur national du Programme conjoint d’appui à la Promotion des droits de l’homme, Mahamane Maïga, de Bengaly Abraham de la même structure, du représentant du Haut commissariat aux droits de l’homme, Omer K. Kalameu, représentant le Coordonnateur résident du système des Nations-Unies. Pour mieux coller à la réalité actuelle, les initiateurs du cadre ont abordé des thèmes en relation avec la « situation humanitaire au Mali et les perspectives pour mieux faire prospecter le droit international humanitaire ». Les débats portent sur l’impact de la crise sur les droits économiques et sociaux et culturels des personnes déplacées et des refugiées, qui n’ont pas accès aux services sociaux de base et éprouvent énormément de difficultés pour accéder à la nourriture. Les participants ont insisté sur l’obligation pour les combattants d’observer les droits humains en période de guerre, l’accès à la réparation des dommages et des sanctions pour les coupables d’atteintes aux droits de l’homme.
Le secrétaire général du ministère de la justice Djibril Kané a mis l’accent sur la nécessité d’assister les déplacés et les refugiés pour leur retour chez eux. Il a rappelé l’engagement de l’Etat malien à respecter les droits de l’homme et le droit humanitaire à travers la feuille de route de la transition. En outre la résolution 2085 engage les autorités et la Misma (forces internationales de soutien au Mali) à protéger les droits des civils.
B. Daou