Le préaccord qui semble enchanter certains membres du gouvernement est finalement tombé entre les mains de la société civile et de la presse. Des insuffisances ont été décelées, çà et là. Au fond, le préaccord est aujourd’hui considéré par certains, comme un document truffé de zones d’ombres pour ne pas dire de pièges qu’il convient de circonscrire au plus vite.
Lors d’une conférence de presse, tenue à l’hôtel Radisson, le ministre des Affaires étrangères de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, avait déclaré que le document était « bon » avant d’être rattrapé par son homologue, le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadoun Konaté, qui indiquait qu’ils n’avaient pas dit qu’ils étaient satisfaits du document, mais plutôt, du processus de négociation. Il répondait ainsi à une question d’un journaliste qui voulait savoir quels étaient leurs points d’accord et de désaccord par rapport au document de synthèse. C’était donc la première discorde. Dimanche dernier, c’est au tour du ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, de déclarer à l’ORTM, qu’il n’avait jamais dit qu’il était satisfait de ce document. En effet, il faut convenir que dans le texte, existent des points qui font grincer les dents. A titre d’exemples, on lit dans le document de synthèse : «Au niveau local… il est prévu la création d’une force de sécurité intérieure (police territoriale) qui sera placée sous l’autorité des collectivités locales, dans le cadre de leurs pouvoirs de police. » La vigilance doit être portée sur ces polices territoriales reconnues aux régions, si l’on sait qu’à Kidal, ce serait la porte d’entrée des groupes armés, qui cohabiteraient difficilement avec les autres composantes de cette police. Le document indique aussi : « au niveau national… il est prévu la mise en place de la représentation équitable des ressortissants des communautés du Nord du Mali dans les institutions et grands services de la République (gouvernement, diplomatie, société d’Etat, etc.) A cet égard, un nombre minimum de postes ministériels, y compris dans les secteurs de souveraineté, devront revenir à des personnalités issues du Nord, de même que certaines fonctions électives…) » Pour que cette décision puisse être appliquée, il faudrait, bien sûr, réviser la constitution, puisqu’elle dit en son article 2 : « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée. » Dans le document de synthèse, on lit aussi : « le gouvernement s’engage à transférer aux collectivités territoriales les services déconcentrés relevant de leurs domaines de compétence ; rendre plus attrayante la fonction publique locale ; déconcentrer le recrutement dans la fonction publique territoriale, dont 50% des effectifs seront réservés aux ressortissants des régions du Nord… des conventions- programmes régions-Etat et régions intégrées-Etat seront conclues en vue de la mise en place de programmes d’investissement pluriannuels structurants et de la réglementation des obligations de l’Etat en matière de développement économique et social. La Zone de développement des régions du Nord appelé par certains « Azawad », bénéficie, de façon prioritaire, de ce mécanisme. » Ces avantages accordés aux zones du Nord risquent de créer, à l’avenir, une disparité qui pourrait faire croire à une spécificité du Nord ou tout simplement à un statut particulier.
B.D.
5- Ministre de la réconciliation nationale : Zahabi Sidi Ould Mohamed
6- Ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la coopération internationale :Abdoulaye Diop
7- Ministre du développement rural : Bocary Trereta
8- Ministre de la solidarité et de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord : Hamadoun Konaté
Ce document comporte des pièges qui conduisent à l’autonomie voir à une indépendance qui dit pas son nom. Comment comprendre que tout futur programme de développement du pays soit orienté aux régions du nord. La situation en terme de développement des régions de Gao, Tombouctou et Kidal, est la même que le nord de Koulikoro, Kayes Mopti et Ségou. Alors que deviendront ces autres régions. Ce qui ne connaissent pas le pays ne doivent pas défendre les causes de ces régions.
Allez y à Nara, Nioro, Yélimané, Gogui, Krimis, Guiré, Dogofry, Nampala, Dilly, Mourdiah,Banamba et j’en oublie volontiers. La situation de développement est presque la même chose qu’à Bamba, Ber, Rharous, Djébok, ADjelhoc,Abéibara, Inékar, Talataye, Ménaka, Bourem,etc. Les apatrides, ne balkanisez, notre pays.
déconcentrer le recrutement dans la fonction publique territoriale dont 50% seront réservés aux ressortissants du nord. Là on n’est pas d’accord
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