Il y a des notes dans ce document qui font fâcher, tel que le groupe de mots «La Zone de développement des régions du Nord appelée par certains « Azawad » ». L’insertion du mot « Azawad » introduit dans ce document par l’Algérie, pays médiateur, est une provocation et une offense de la part d’un pays frère et ami de la République du Mali qui l’a aidée à recouvrir sa liberté, son indépendance vis-à-vis d’une puissance moyenne européenne, la France qui est derrière cette partition du Mali depuis plus de cinquante ans avec son projet de l’OCRS. Nous l’avons dit dès au début de ce problème de se méfier de la France avec sa langue de Molière qu’elle peut interpréter à sa guise et suivant son intérêt. Il faut se poser la question si elle n’est pas derrière ces mots à confusion dans le document du projet d’accord.
Si le Mali accepte un document où figure le petit mot « Azawad », c’est que c’est l’échec de notre pays dans la voie de la construction de l’unité nationale.
Le Premier ministre Moussa Mara doit toujours se rappeler de ses propos lors d’une cérémonie officielle quand il disait que « l’Azawad n’existe ni historiquement ni géographiquement au Mali ». Nous connaissons le Ganadougou, le Bélédougou, le Kénédougou, le Djoumballa, le Bourra, le Macina, etc. au Mali mais on ne connaît pas un Azawad qui regroupe toutes les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et une partie de la région de Mopti. C’est ça la domination de couleur que le petit groupe du MNLA qui ne représente même pas sur le plan ethnique 5% de la population du nord du Mali, veut imposer à la majorité. Et pour accéder au pouvoir, il faut passer par le suffrage universel indirect. En regardant de près le document, on voit que les partis politiques maliens ne font rien à l’exception de celui du Premier ministre Soumana Sacko, la CNAS-Haso hèrè. C’est ce parti et le Parti SADI qui sont à cheval sur leurs points de vue à donner en ce qui concerne les grands dossiers du Mali. Les partis politiques doivent sortir sur la place publique pour manifester car le sort de notre pays, le Mali, est menacé.
Si le Mali a sa souveraineté totale, il est bon pour lui de discuter avec les groupes islamiques tels que le HCUA et associés qui ne réclament pas un territoire à gouverner. Il faut dépasser ce complexe en nous et refuser le diktat de la France qui n’est même pas un pays laïc. Par exemple, Iyad ag Ghali a longtemps demandé la séparation des filles et des garçons à l’école au niveau de sa région de Kidal. Où est le problème dans la mesure où l’US-RDA, qui le concepteur de l’introduction de la laïcité dans notre constitution, avait reconnu depuis les années 1950, l’enseignement des medersas et la création des écoles de filles à Banankoro (région de Ségou), du lycée des Jeunes filles à Bamako.
Pour aboutir à la paix, les Maliens ont besoin d’une grande pédagogie. Ce n’est pas avec des hommes de culte mercantile ou des hommes qui se réclament de la culture tel que le groupe que Moussa Hari Maïga a rencontré sur l’ORTM pour un débat intitulé « la culture peut nous réconcilier? ». Quelque soit le niveau intellectuel du professeur Gaoussou Diawara et de l’homme de lettres Diadié Hama Sangho, ils n’apporteront rien qui peut rentrer dans la tête de Iyad ag Ghaly, un salafiste. Pour faire le débat avec Iyad ag Ghaly, il faut faire appel à des hommes comme l’imam Mahmoud Dicko ou bien l’imam Oumar Almahady de la mosquée « Koweït » de Gao. Ce dernier a combattu les occupants du djihad par des arguments tirés du Saint Coran et de la Sunna du prophète Mohamed(S&BSL).Il a démontré avec arguments puisés dans le Saint Coran et la Sunna du prophète Mohamed(P&BSL), comment lui en tant qu’imam, il n’est pas chargé d’instaurer la charia islamique à Gao. Il faut reconnaître que les Maliens sont des provocateurs qui ne calculent pas la gravité de leur provocation.
En organisant le 05 décembre 2014, « Miss ORTM », les chefs d’orchestre qui sont les travailleurs de l’ORTM et leur syndicat à la tête, n’ont rien compris du monde. L’espèce humaine est au-dessus de toutes les espèces pour être exposée comme on expose les animaux dans une foire ou dans une exposition des éleveurs en fin d’hivernage pour montrer la plus jolie vache grasse et bien entretenue. Nous disons que le marxisme est une philosophie athée mais qui reconnaît que l’homme est une qualité supérieure de la nature. Même s’il y a des points communs entre l’homme et l’animal, l’homme est supérieur à l’animal. C’est contre toute morale humaine, quand on voit de hauts cadres de la République du Mali, des hommes sur lesquels les enfants doivent prendre des repères viennent s’asseoir dans une cérémonie d’exposition de leurs filles et petites filles défilées nues devant eux. Où se trouvent la morale et la pudeur? Où est la raison? Cela est une provocation et c’est ce qui donne raison aux groupes djihadistes. Les Maliens n’ont rien à gagner avec l’organisation d’une miss. Dieu a toujours puni les peuples pervers. Notre raison doit nous guider pour quitter le chemin de la perversion.
Les burkinabés ont donné la meilleure leçon
Aux politiciens maliens en organisant la charte de leur transition sans passer par aucun pays ou organisme africain. C’est notre honte à nous tous, quand après le coup d’état du 22 mars 2012, les politiciens maliens et leur société civile se sont transportés chez l’ennemi du Mali, le capitaine-président Blaise Compaoré, celui-là même qui a fait la dichotomie du Mali. Ils se sont même boxés à Ouagadougou. C’est la conséquence de la mauvaise gestion du coup d’état du 22 mars 2012 que nous subissons aujourd’hui. Le malien, pour un poste de ministre ou sa poche est prêt à tout. Qu’est ce qu’un parti libéral peut apporter au Mali ? Rien si ce n’est la guerre civile! « Quand des riches mangent à côté des affamés, ils ne sont pas en sécurité » (Thomas Sankara). La situation des Maliens nous rappelle la citation de l’historien arabe Ibn Khaldoum qui en parlant des Arabes a dit : « Ils se sont entendus pour ne jamais s’entendre ». Pour la recherche de postes ministériels, c’est ça la raison qui a amené des groupes sédentaires à s’aligner sur les thèses fédéralistes des groupes armés du HCUA, MAA et MNLA.
Le contrôle physique des agents de l’Etat
C’est vraiment un échec et un sabotage contre le régime. La fonction publique doit être associée aux services du budget, du contrôle d’Etat et du Trésor public pour organiser le travail. Si le travail était bien organisé, les classes ne seront pas abandonnées pour plus d’une semaine. Cela veut dire que l’Etat n’a aucun respect pour l’instruction de ses enfants. Quand des enseignants sous l’effet de la nervosité vont jusqu’à prendre leur collègue par quatre pour le battre.
Des élèves d’une classe du lycée Askia Mohamed sont allés jusqu’à photographier les enseignants qui se bousculaient pour le contrôle physique et c’est ce qui est la cause de la bastonnade du collègue enseignant, car les élèves photographes sont de sa classe. Comment des enseignants qui ont été contrôlés plus d’une semaine n’arrivent pas à toucher leurs salaires? Comment on organise le contrôle physique dans l’enceinte d’une école où certains enseignants donnent des cours? Il faut se poser même la question à travers tous les problèmes pour lesquels ce qu’on appelle les « partenaires techniques et financiers du Mali » tel que le FMI exige des sanctions administratives et pénales contre les auteurs, si un complot n’est pas en train de se tramer contre le régime du président IBK. Il faut se demander si ce vieux malinké à le réflexe de connaître vraiment ses vrais ennemis? Il doit faire la différence entre ceux qui ont été au charbon avec lui lors de la traversée du désert pour la conquête du pouvoir et ceux qui sont venus mettre la bouche dans la mangeoire. Le président IBK doit revoir sa copie de choix des cadres à piloter les affaires de notre pays. Il y’a l’adage africain qui dit « qu’en aidant un homme à accéder au pouvoir, une fois arrivé, il voit d’autres nouveaux amis différents de ceux qui l’ont aidé ».
- Soumaïla Cissé accuse le président IBK de relever de leurs fonctions, les cadres de l’opposition, C’est la roue de l’histoire qui tourne. Avec l’avènement des « démocrates sincères et patriotes convaincus » au pouvoir en 1991, tous ceux qui ne soufflent pas dans la même trompette qu’eux ont été relevés. Nous avons en mémoire des fonctionnaires de trois à quatre ans de services coiffés ceux qui ont servi plus de quinze ans. Le président Alpha Oumar Konaré, pour détruire M. IBK en 2000, a fusionné cinq ministères clés et a nommé M. Soumaïla Cissé à sa tête.
De toutes les façons, les cadres relevés conservent leurs salaires et ils ne sont pas nés aussi pour garder éternellement la tête de ces services. Cela aussi n’empêche en aucune manière M. Cissé d’accéder au pouvoir si le Seigneur de l’univers l’a destiné à cela.
Bonne chance à notre pays en cette période des dures épreuves.
Yacouba ALIOU