«Dissolution» de la coalition du peuple pour l’Azawad : La CPA nie toute légitimité à Assaleh

5

Aussitôt la dissolution de la Coalition du peuple pour l’Azawad prononcée par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, des voix se sont élevées au sein de ladite coalition pour désavouer l’ex-président de la CPA qui dit rejoindre le Mnla.

C’est suite à une conférence de presse qu’il a animée le mardi 20 novembre, à l’hôtel Kimpinski, que le président de la Coalition du peuple pour l’Azawad rendait publique sa décision. Dans une déclaration signée en date du 20 novembre 2016, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a décidé en effet de dissoudre la CPA, son mouvement politico-militaire, qui, selon ladite déclaration, adhère au Mouvement national de libération de l’Azawad. Ce, dans le but de «fédérer les synergies de toutes les forces du peuple de l’Azawad», rappelle le document. A en croire la déclaration,  une rencontre de haut niveau devrait être organisée par le Mnla pour prendre en compte le processus d’adhésion des cadres politiques et militaires dans les meilleurs délais. Le même jour que cette déclaration a été rendue publique, la CPA a produit un communiqué signé de son Secrétaire général, en l’occurrence Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun. Dans ce document, la Coalition rappelle à l’opinion publique nationale et internationale que M. Assaleh ne jouit d’aucune légitimité au sein de ses instances. Ce dernier, si l’on en croit le communiqué, n’a jamais digéré sa radiation du Mnla qu’il a toujours convoité en lieu et place des objectifs et idéaux de  la Coalition. Partant, la CPA arrive à la conclusion que ce départ constitue un non événement,  car «M. Ibrahim Ag Mohamed Assaleh n’a jamais répondu et ne répond pas au nom de la CPA/CMA» qu’il a d’ailleurs quitté.

Par ailleurs,  le bureau politico-militaire de la Coalition du peuple pour l’Azawad de la zone ouest de Tombouctou a réagi à travers une déclaration qui a fait le tour des réseaux sociaux. Dans cette déclaration signée d’Ahmedou Ag Mohamedoune du bureau politique et de Mohamed Ali Ag Mohamed Acheikh, chef d’Etat-major, les dissidents rappellent que la décision d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh n’est nullement concertée et par conséquent, elle ‘’n’incombe qu’à sa propre personne’’. «Par ailleurs nous regrettons son départ et lui souhaitons bon courage et lui transmettons nos chaleureux remerciements de collaboration», recadrent-ils. Au cours de sa conférence de presse,  le désormais ex-président de la CPA s’en était violemment pris aux autorités maliennes dont il dénonce la mauvaise foi dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il en veut particulièrement au président de la République Ibrahim Boubacar Keïta qui, selon lui, manque de stratégie pour faire avancer le processus et pour mettre fin à la création de mouvements armés au centre du pays.  D’où sa décision de rejoindre le Mnla, afin, dit-il, de défendre les populations de l’Azawad, contre notamment le Gatia qui, croit-il savoir, est entretenu par l’Etat malien. Pour relancer le processus de la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, Assaleh suggère que l’Etat malien prenne toutes ses responsabilités en sanctionnant les fauteurs de troubles, ‘’surtout ceux qui violent l’Accord’’.        La guerre, le Mnla est plus que jamais prêt à la mener en ce sens qu’il s’est renforcé aussi bien sur le plan matériel qu’humain, affirme le désormais transfuge de la CPA qui se dit obligé de reprendre les maquis. «Des jeunes ont été formés. Le Mnla est actuellement plus grand et plus fort qu’il ne l’était lors de la signature de l’Accord…», affirme le conférencier. Et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de défier: «Nous avons fait assez de sacrifices pour la paix, mais le gouvernement veut récupérer Kidal par la force. Bamako ne pourra jamais récupérer Kidal par la force, même avec l’appui de la Minusma…».  L’ancien député de Bourem est d’autant plus confiant en les capacités du Mnla qu’il fait allusion à une alliance entre ce dernier et les mouvements peuls créés au centre du pays, afin qu’ils fassent un front commun contre l’Etat malien. Ancien membre du Mouvement national de libération de l’Azawad dont il était le chargé des relations extérieures à sa création en 2011, M. Assaleh avait fini par y être éjecté en 2014, année à laquelle il porta la CPA sur les fonts baptismaux. En mai 2015, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun avait signé l’Accord de paix au nom de la Coalition et faisait, depuis lors, ombre à Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Pour mettre fin au bicéphalisme qui s’était installé au sein de la coalition, les deux hommes avaient récemment signé une entente. Un congrès avait même été tenu du 30 juillet au 1er août 2016 à Soumpi (cercle de Niafunké), et qui avait vu Mohamed Ousmane plébiscité comme Secrétaire général du mouvement. C’est pourquoi, plus d’un observateur du processus de paix au Mali voit en cette déclaration de M. Assaleh une tentative de se remettre en sel.

Bakary SOGODOGO

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. JE ne souhaite pas que la plateforme et de ce allie GATIA rentre à KIDAL avec ce puissance parce que tous les chefs des groupes criminels sont absents la ville de KIDAL ils sont allaient chercher labri intérieur et à l’extérieur du pays ..

  2. Comrades I have acknowledged it before but for some ungodly cause I need to acknowledge it again. We the people of Mali in our own best interest plus preservation do not support the existence of the asinine desire of the theft of Malian territory to create a terrorist nation known as AZAWAD. Moreover we recognize those who support any attempted theft as dangerous enemies of the people of Mali plus the people of Mali should become at the least as dangerous of enemies to them. We will not accommodate those who attempt to steal our nation in part or whole. It is the fact this condition exist which leads me to know Mali would have be better off with a knowledgeable female as head of government as oppose to the cocaine addict at head now. Keep it real. Let us do the right thing now. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  3. Un autre con qui n’a aucune conviction, la preuve il dit retourner au mnlmachin “parce qu’il a été été ignoré” dans le partage des prébendes liées à la rébellion!! Vous allez tous être massacrés par le Gatia, vous ne perdez rien à attendre. Nous avons compris, comme vous et votre communauté internationale ne veut pas des famas, nous allons utiliser le Gatia pour camoufler l’action des famas.

  4. Bonjour,
    Félicitations pour la médiation internationale d’avoir réagi en prenant en compte l’essentiel des éléments que j’ai signalés dans l’appel que j’ai lancé pour la mise en oeuvre diligente et franche de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

    Cet appel est intitulé : APPEL A TOUS POUR UNE MISE EN ŒUVRE DILIGENTE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION AU MALI ET UN ENGAGEMENT FRANC, HONNÊTE ET SANS COMPLAISANCE DES ACTEURS.

    Suite à la XI session du CSA (Comité du Suivi de l’Accord), dans le communiqué, du 21 septembre 2016, de la médiation internationale, cette dernière va dans ce sens.

    Félicitations aussi aux Etats Unis d’aller dans ce sens. En effet, l’Ambassadeur des Etats Unis au Mali, au nom du Gouvernement des Etats-Unis, a réaffirmé son plein soutien au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et a appelé toutes les parties à respecter scrupuleusement leurs engagements et les assure de leur détermination à appuyer leurs efforts dans ce sens.

    Heureux de savoir que la CPA, par l’intermédiaire de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, son secrétaire général, Ahmedou Ag Mohamedoune du bureau politique et Mohamed Ali Ag Mohamed Acheikh, son chef d’Etat-major, qui soutient l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, reste toujours un des acteurs de cet accord. Merci à CPA de continuer à lutter pour le soutien de l’accord de paix.

    Intégrée à la CMA, la CPA doit demander aux autres parties prenantes d’arrêter les hostilités dans la région de Kidal et d’opter pour le dialogue comme je l’ai proposé et comme le proposent la médiation internationale et les Etats Unis.

    PAR RAPPORT A L’APPEL QUE J’AI LANCÉ, IL RESTE MAINTENANT A SAVOIR SI :

    – LES INTÉRÊTS CACHÉS ET LES MAINS INVISIBLES QUI POURRONT EMPÊCHER A L’ACCORD DE PAIX DE SE DÉROULER NORMALEMENT SERONT DÉBUSQUÉS à travers les enquêtes que la médiation internationale pourra diligentées et qui pourront aboutir à des sanctions individuelles ou collectives.

    – la conférence d’entente nationale, prévue dans l’accord de paix, sera organisée dans les meilleurs délais. Elle serait mieux que des concertations nationales, proposées par l’opposition, qui sont plus compliquées et qui ne donneraient pas, obligatoirement, dans un délai court, une avancée significative et un meilleur accord que l’accord de paix actuel.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

    • Je suis très désolé de la manière dont les camions bennes évacuent les ordures de Lafiabougou.En effet ces engins une fois remplis, ne se donnent plus la peine de couvrir leur chargement avec une bâche pour éviter la chute de ces ordures sur leur trajet; ainsi de leur point de départ au lieu de déchargement, ils salissent les voies soigneusement balayées par Ozone-Mali.

Comments are closed.