« J’ai déclaré haut et fort la création de ma dissidence. J’ai écrit au représentant spécial des Nations Unies et chef de la Minusma, Mr Bert Koenders pour l’en informer. Je lui ai fait savoir que nous ne répondions plus aux instances dirigées par Bilal Ag Acherif au sein du MNLA », indique Mr Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. C’était dans une interview accordée, cette semaine, à notre confrère ‘‘Jeune Afrique’’. Et de préciser : « Nous allons déclarer dans les jours à venir, d’ici mi –mars à Alger ».
L’annonce d’une nouvelle dissidence au sein du MNLA tombe au plus mauvais moment.
Elle coïncide avec le début du cantonnement et du désarment des groupes armés. Et risque, à court, moyen ou long termes, de saper les efforts de la communauté internationale pour le retour d’une paix durable au nord du Mali.
Guerre des chefs au sein du MNLA
A l’origine de la création de ce nouveau mouvement politico –militaire, la guerre des chefs au sein du MNLA. Les querelles de leadership au sein de la rébellion touareg semble avoir atteint son point culminant. Avec, d’un côté, les ‘‘colombes’’ et, de l’autre, les ‘‘faucons’’.
Proche de l’Algérie, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a été évincé du MNLA, fin février, à cause des divergences qui l’opposent au leader du MNLA : Bilal Ag Achérif, à la solde du Maroc.
« Je constate qu’avec Bilal Ag Chérif, nous resterons dans une situation de « ni guerre, ni paix », alors qu’il faut savoir faire la guerre, mais aussi la paix, quand cela est nécessaire », déclare Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Qui reproche, aussi, à Achérif de « vouloir instrumentaliser le combat légitime du peuple de l’Azawad au profit d’autres agendas, notamment ceux de certains Etats, qui ne correspondent pas aux nôtres ».
L’ex –député de Bourem fait, notamment, allusion au conflit, entre Rabat et Alger, au sujet du Sahara Occidental.
S’agissant de ses accointances avec les autorités algériennes, le désormais ex –secrétaire général des Relations Extérieures du MNLA est formel : « Si vous pensez que je suis proche d’Alger, je vous réponds oui. Nous le sommes géographiquement et socialement. La majeure partie du sud algérien est occupée par des touaregs. Je pourrais même dire que je suis à 50 % algérien ».
L’Algérie est –elle sincère avec le Mali ?
« La sécurité du Mali est d’une grande importance pour la sécurité de l’Algérie », annonçait devant la presse Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires Etrangères. C’était, la semaine dernière, à l’occasion de la visite de travail de Soumeylou Boubeye Maiga, ministre malien de la Défense à Alger.
« Nous allons relancer notre coopération sécuritaire dans les zones transfrontalières qui avait été suspendue par la force des Choses, parce que le Mali n’arrivait plus à contrôler ces régions ».
Le jeu, pour le moins, trouble de l’Algérie au sein des différentes rebellions, qui se sont succédé ces 20 dernières années dans le septentrion malien, suscite colère et indignation au sein de l’opinion nationale et internationale.
En dépit de tous les accords signés, sous l’égide de l’Algérie, les rebellions touareg ne finissent pas de finir.
L’annonce faite, cette semaine, par Ibrahim Ag Assaeh de lancer, le 15 mars prochain, son mouvement politico –militaire à Alger semble conforter les sceptiques dans leur thèse.
« Cette dissidence n’apportera pas de confusion, parce que nous existerons sans le signe du MNLA. Nous allons exister sous un autre nom, pour justement éviter toute confusion », a-t-il conclu.
Oumar Babi
Voila l’ingerence flagrante de l’Algerie dans les affaires du Mali. Toute facon IBK est en train de commttre de grosses erreur du moment il est defocalise sur l’armement de l’armee malienne, la seule et l’unique solution pour la paix au Mali. Aucune negociation ou dialogue ne pourra amener la paix au Mali. Avec des hommes comme Ag Saleh seul l’epee donne le salut…il dit qu’il est 50% algerien. IBK ne comprend pas encore qu’il est imperatif que le Mali soit absolument une puissance militaire dans la sous region…dans le prochaines 5 annees. On ne vit plus dans un monde où on peut vivre et s’en sortir sans son fusil, qu’il soit petit ou grand. Or depuis l’arrivee de IBK, quelle armes il a achetee? Apparement rien… on l’a fait plutot croire qu’il a d’autre priorite. Jusqu ici on ne fait que prendre des petites armes offertes par l’UE et autres. Ce n’est pas digne d’un pays qui vient d’echape a sa mort certaine, qui a subi une humiliation cuisante devant le monde entier. Les militaire malien ont ete literament decimes en 2012 faute d’armes qu’il faut pour mater les terroristes du MNLA et co. Aujourd’hui on a tout oublié en memoire de poule…entretenant encore le faux espoir qu’on peut etre permananment securise par les autres. Le manque du serieux continue au sein de l’armee.De qui reellement IBK a peur pour reclamer le droit legitime et justifie du MALI (en tant que pays menacé) de s’acquerir de veritables armes pour sa defense?
la dissension au sein des apatrides est une bonne chose sauf que que cette fois ci alger ne se cache plus et sort son atout bien qu’ elle en possede d’autres,de toute la sous region nous avons les touregues les plus versatiles malheureusement.
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