Disons-nous la vérité…

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Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.

«Ne pas reconnaître la force de l’ennemi, c’est déjà perdre. Je vois que la France et la communauté internationale sont indexées suite aux derniers événements au Mali, mais soyons réalistes. Il nous a souvent été rappelé que la défense des intérêts est le pilier des relations internationales, ne l’oublions pas ! Quoi que l’on dise, la CMA est mieux organisée, plus disciplinée et plus intelligente. Les membres de la CMA ont développé une véritable politique de lobbying, ils n’ont certes souvent pas un niveau scolaire élevé, mais ils savent faire passer leur message auprès de la communauté internationale. Ils ont su développer de véritables réseaux à l’international et ont su trouver des interlocuteurs. Ils ont su développer une vision, qui n’est certes pas la nôtre, mais ils ont le mérite d’avoir su et pu convaincre des acteurs de premier plan.

Militairement, ils ont démontré une parfaite connaissance du terrain, stratégiquement, ça compte pour les forces internationales. De l’autre côté, nous avons un gouvernement central, qui mène une politique étrangère insensée et sans vision palpable, une politique étrangère faite de remerciements et de recherche de dettes. Le lobbying n’est pas connu par nos diplomates ; les ambassadeurs partagent leur temps entre les voyages et les soirées mondaines, avec pour rôle principal, la charge de confirmer les propos de leurs homologues occidentaux. Ils n’ont jamais été capables de se rendre sur une chaîne de télévision internationale pour défendre la position du Mali, face aux calomnies, avancées par les représentants de la rébellion.

Incompétence, inconsistance, ou inconscience ?…peut-être les trois. Militairement, comment prendre au sérieux un Etat incapable de donner une orientation claire et qui semble vouloir sous-traiter sa sécurité ? La CMA fait de la propagande de très faible niveau, mais ça marche, pendant que certains de nos journalistes se sont mis au service des différentes organisations politiques du pays, incapables de faire des analyses impartiales et de défendre l’intérêt national. Une chose est sûre, la communauté internationale s’adressera toujours à celles et ceux qui savent parler d’intérêts, dont le pilier est le patriotisme désintéressé. Bien fidèlement.»

BST

 

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