Depuis prés d’une année maintenant jour pour jour qu’une crise sans précédent secoue notre pays, le Mali et l’a coupé en deux. Une grande partie du territoire national notamment les régions de Kidal, Tombouctou et de Gao est depuis sous le contrôle des bandits armés, des groupes islamistes et des rebelles Touaregs du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA).
Cette occupation du territoire national, rendue facile par le coup d’état militaire du 22 Mars 2012 et l’absence totale d’un pouvoir central à Bamako, a créé une indignation totale chez les maliens. C’est dans cette confusion totale que les chefs d’Etats de la Communauté des Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont nommé, M. Blaise Compaoré, président du Burkina Faso comme médiateur de la crise malienne.
Mais depuis un certain temps de folles rumeurs courent les rues de Bamako sur la bonne foi du médiateur Burkinabé et surtout s’il fallait continuer à faire confiance à ce médiateur. Pour mieux cerner tous les paramètres de ce dossier tant compliqué que complexe, votre hebdomadaire préféré «L’Express de Bamako», a envoyé une équipe sur place à Ouagadougou, Burkina Faso.
Pendant une dizaine de jour, nous avons cherché le vrai du faux à travers des rencontres dans la capitale Burkinabè. Après plusieurs tentatives, nous n’avons pas pu obtenir d’entretiens officiels avec les hautes autorités du Faso pour des raisons de calendrier nous ont-ils dit. Et malgré un coup fil rapide à Son Excellence, M. Topan, Ambassadeur du Burkina Faso au Mali et plusieurs fois à l’ambassade du Mali à Ouagadougou.
Du coup, nous avons été obligés de nous entretenir avec des personnes bien informées et se trouvant au cœur du dossier malien à Ouagadougou. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré un diplomate ouest africain dans une mission diplomatique en poste à Ouagadougou dans l’Hôtel Palm Beach sur l’Avenue NKwamé NKrumah.
Pour des raisons diplomatiques, il a voulu garder l’anonymat et nous a dit ceci : «La gestion du dossier Malien ici à Ouaga est très sensible et les gens en parlent très peu. Souvent, nous nous perdons entre certains actes sur le terrain et les discours du médiateur de la CEDEAO. Mais, il faut signaler que la médiation burkinabé occupe un grand vide que personne, particulièrement le Mali n’arrive à combler : la relance du dialogue. Les différents groupes armés du Nord n’ont aucune confiance aux autorités de Bamako et les autorités de Bamako elles mêmes ne se donnent aucun crédit valable pour restaurer cette confiance. Et il est arrivé un moment ou rien ne se passait pas de contact, rien du tout. C’est ce qui a amené le médiateur à prendre le devant pour faire avancer le dossier et aussi de quitter cette situation de silence», nous a-t-il dit.
Pour la question de l’intervention militaire pour libérer les régions Nord, le diplomate a été, on ne peut plus clair : «depuis un certain temps nous avons remarqué le déplacement d’un camp de refugiés Maliens de la frontière avec le Mali à environ 200 km à l’intérieur du pays. Et la région en question a été totalement militarisée depuis quelques semaines, alors cela prouve que des choses se préparent même si aucune communication n’est faite à ce sujet…».
Sur le sujet de la présence des responsables des groupes armés à Ouagadougou, notre diplomate n’a voulu faire de commentaire. C’est plutôt un informateur bien introduit qui nous guidera à travers la ville pour nous montrer les villas qu’occupent certains cadres du MNLA et autres à Ouagadougou. C’est ainsi que nous avons visité plusieurs villas bien gardées pour la plupart dans la Cité Azimo contigüe au célèbre quartier appelé Ouaga 2000.
Le hic de la chose est que l’Ambassade du Mali à Ouagadougou est située dans cette même Cité d’Azimo. Simple hasard ou tactique réfléchie ? Et plus encore, un diplomate malien habite dans la même rue qu’un chef rebelle connu de tous qui pourtant était Colonel dans l’armée Malienne.
Depuis une guerre sans nom existe entre les diplomates maliens accrédités auprès du Burkina Faso avec résidence à Ouagadougou et les hauts cadres rebelles Touaregs qui ont aussi pris domicile à Ouagadougou et dans le même quartier que l’Ambassade du Mali. Cette guerre consiste à se haïr sans pourtant pouvoir passer à l’acte.
«Ils nous connaissent très bien et nous les connaissons aussi, par ce que certains avaient l’habitude de venir à l’ambassade ici avant la crise. Nous nous regardons de travers sans rien pouvoir faire. Le plus inquiétant est qu’aujourd’hui, ils connaissent tous les employés de l’ambassade et leurs familles, alors quand les hostilités commenceront au Nord vont-ils s’en prendre au personnel et leurs familles ? C’est une question est beaucoup posée ici aujourd’hui…», nous a confié un employé de l’ambassade.
A notre passage l’ambassade du Mali n’avait aucune mesure de sécurité pour protéger le bâtiment et surtout le personnel malien qui y travaille. Avec l’Ambassadeur du Mali absent du pays, personne d’autre dans l’ambassade à Ouagadougou n’a voulu répondre à nos questions.
Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, M. Tièman Hubert Coulibaly est-il seulement au courant du risque que court les diplomates maliens à Ouagadougou ? Visiblement l’assassinat de l’Ambassadeur Américain à Benghazi n’a pas servit de leçon au Ministre Tièman.
On peut être un bon cadre, mais pas forcement un bon diplomate surtout à une période de grave crise. Et pire, c’est dans cette condition qu’il laisse le nouveau Premier Ministre Diango Cissoko se rendre très fièrement à Ouaga pour sa première sortie comme le Mali était d’accord avec tout ce cirque.
Nous y reviendrons !
Moussa KONDO, envoyé spécial à Ouagadougou
Merci Kondo pour cette prévention. C’est au Mali de prendre ses responsabilités. Si cette affaire a pris de l’ampleur c’est parce que le médiateur n’a pas été neutre dans la médiation. Au moment ou les populations vivent des moments difficiles avec le MNLA il a envoyé un avion prendre les responsables fouettés par le mujao.Il pouvait le faire pour les amputés. On ne le considère pas comme médiateur mais comme complice et s’il ya une plainte à la cpi contre le mnla pour viols, vols, destructions de biens publics et privés, organisation de malfaiteurs …le nom de blaise sera cité comme complice. Nous allons mobiliser les populations pour signer une pétition et porter plainte.
Blaise Compaoré sera complice de tout act ignoble que ces soidsant cadres du MNLA auront a posé ou à porter contre nos représentantions Diplomatique dans son Pays on touche aux personnes ou aux biens Maliens on case l’Ambassade du Burhina au Mali et bottent également les burkinabé au Mali c’est tout Oeil pour Oeil Dent pour Dent c’est simple et n’il n’ta pas de feu à la case Monsieur le journaliste c’est sans souci il prend soin des maliens sur sa terre et nous prendront soin de siens ok!!!
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