Dialogue national-statut de Kidal : Les dessous du ralliement de la rébellion à IBK

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Comment décrypter la désunion malienne et la farce de dialogue en cours ? C’est peu dire que le Mali est en proie à ses divisions. Déstabilisé et fragilisé depuis 2012, ceux qui ont entrainé le pays dans des vagues scélérates, usent de tous les stratagèmes pour l’y maintenir.
Au départ, il y a une alliance objective entre la rébellion et les forces obscures qui aujourd’hui désorganisent le pays à leur seul profit. Elles ont fait de notre pays, le lit des activités de toutes les mafias, elles déstabilisent l’armée et les forces populaires, préparent le pays à la soumission dans son ensemble et une de ses parties, le nord, à l’esclavage. Il y a un nom pour cette opération.

Ainsi, le dialogue qui avait pour but de trouver des solutions politiques afin de sortir le pays de la crise, est devenu un monologue. Tout a été fait pour écarter une opposition tranchante mieux organisée et plus proches des intérêts du pays.

A l’arrivée le processus prend des allures de farce dans laquelle la rébellion se parle à elle-même, puis vient imposer sa volonté à un pouvoir qui travaille contre les intérêts fondamentaux du Mali.

Pendant que dans leur grande majorité les Maliens veulent un changement profond dans la gouvernance, ce qui passe nécessairement par une transition démocratique, les partis de l’étranger travaillent à satisfaire des forces de la partition.

Dans cette perspective, il y a une relation incestueuse entre le Pouvoir IBK et la rébellion Touareg. D’où la nécessité de livrer le dessous du retour de la CMA sous la protection de IBK.
C’est un véritable appel au secours que la CMA lance au pouvoir IBK en se faisant représenter au plus haut niveau à la kermesse en cours appelée «Dialogue national inclusif ».

La première raison tient à la pression régionale qui s’exerce sur la rébellion concernant le statut de Kidal. Cette pression est exercée par le Président du Niger est qualité, puis en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO.

Devant la sanctuarisation de la ville de Kidal, la CEDEAO ne laisse aucune autre perspective à IBK et à ses hôtes. Elle réaffirme son plein soutien à l’exercice de la Souveraineté de la République du Mali sur l’ensemble de son territoire ; soutient que la région de Kidal est partie intégrante du territoire malien, en exigeant le respect scrupuleux des symboles de l’État malien, le retour des démembrements de l’État, y compris les Forces armées reconstituées et de l’Administration dans toute la région de Kidal. Cette position claire de la CEDEAO sur le statut de Kidal est sans ambiguïté.

Désormais identifiée comme sanctuaire et nid de terrorisme d’où part la déstabilisation des Etats en Afrique de l’ouest, la ville de Kidal doit montrer patte blanche, la CMA qui y a remplacé l’Etat est tout simplement mise à l’index.

La seconde raison et la plus effrayante est la nouvelle découverte selon des informations persistantes, d’éléments appartenant à la CMA dans l’attaque de Inatès. Cette nouvelle, si elle s’avère, viendrait mettre fin à toutes les stratégies concoctées entre IBK, la rébellion Touareg et la France, et qui concernent le statut autonome de la région de Kidal.

On sait que la condition-clé du soutien de la France au candidat IBK à la présidentielle de 2013, était l’octroi d’une large autonomie à la région de Kidal. Cette option a été largement relayée à l’époque par le Président mauritanien qui en avait revendiqué sur France24 et dans une interview au journal Jeune Afrique. Il se dit que IBK lui-même pendant la campagne aurait signé un accord allant dans ce sens avec la rébellion.

Il s’y ajoute que la seule contribution du Mali au texte de l’Accord d’Alger est la fameuse « Zone de développement des régions du nord ». Un bidule qui vise l’intégration forcée des régions de Gao et de Tombouctou à la volonté de Kidal. Ce machin aurait été proposé de source des négociateurs à Alger par IBK en personne.

Cette architecture de la partition du Mali est aujourd’hui menacée par les pressions populaires, l’intransigeance d’un président nigérien au service de son peuple et la CEDEAO.
Les récentes nominations à titre exceptionnel d’officiers de la rébellion sonnent comme un début d’exécution d’accord conclu à des fins électoralistes et les premiers jalons de la mise en place d’une armée ethnique. Dans la mesure où, elles visent à donner en toute légalité des cadres à la nouvelle armée rebelle qui gardera le contrôle de Kidal à la sortie d’un dialogue dit national dont le décor sert de prétextes à toutes les velléités de partition, quand il aurait fini de décider de la prochaine révision constitutionnelle pour fermer la boucle du complot contre le Mali.

Devant ce tableau fort complexe, on abrutit davantage le petit peuple avec le concours des esprits simples, des élites affairistes et des politiciens véreux ne répondant qu’à l’appel de leur ventre.
En vérité leur discours sur l’unité, le rassemblement autour de IBK pour sauver le Mali est non seulement l’expression de leur esprit de vénalité qui creuse les sillons de la partition du Mali, mais, il se trouve que tous ces gens qui ont troqué leur lucidité contre une misère de situation et de position politique, sont devenus des clercs de la soumission de notre pays aux intérêts de l’étranger et des agents de la déstabilisation du Sahel.

Souleymane Koné

Ancien Ambassadeur

 

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Merci son excellence pour le billet hautement perspicace. Il est pitoyable de voir de sommités comme Baba Akib, Issoufi et autre Aminata au crépuscule de leur vie, se mettre au service d’un homme croyant œuvrer pour sauver le Mali. Ce qui préoccupe le plus IBK, c’est comment finir son mandat.
    Il n’en faut pas une once d’intelligence pour savoir que la capitulation d’Alger, signée quand l’armée était en déconfiture, le pays tout entier dans le désarroi et l’infamie ne peut avoir l’assentiment de notre peuple sans mettre ce trio à contribution. Il leur reste cependant à réussir la révision de notre constitution. Le relais est passé au bouffon nation pour sonner le rassemblement autour d’un idéal dont les contours échappent de loin à sa perception. Son esprit naïf ne peut accéder à la science de ces champions des coups bas.Celui qui le vouait hier à la potence ne peut sincèrement s’accommoder de quelque réussite de ce “généralo” en manque d’activité. La chanson si cruelle d’Alpha Blondy n’a pas dû chatouiller ses oreilles.Cette fois, les fantassins ne te rateront pas. “Ils t’applaudiront pour la montée des marches et te cracheront dessus à la descente”.

  2. Sur la base des informations fournies par l’Ambassadeur Souleymane Kone ,IBK a brade tout le Nord du Mali pour obtenir le soutien de la France pour la Presidence deu Mali .En consequence,cet Accord est nul a tous les points de vue.Il depouille la Republique du Mali des attributs de la souverainete nationale.L’octroi de grades superieurs aux rebelles nuit actuellement la securite du Mali et ouvre une perspective a la creation d;un Etat frantoche a Kidal.J’estime que l’opposition devrait participer au Dialogue inter-partis,groupes pour s’opposer fermement a la mise en oeuvre de ce plan de haute trahison. De toutes facons,si la Constitution du Mali est foulee aux piesds avec comme consequences ,la perte de la Souverainete Nationale sur une grasnde partie du pays,le peuple devrait descendre daqns la rue et exiger le demission du Chef de l’Etat ou bien l’Armee devrait assumer la lourde responsabilite a retablir la souverainete totale du Mali et son injtegrite territoriale.

  3. Autant la France a pu avoir des laquais pour empêcher l’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE (A.O.F)de prendre son indépendance autant elle en a pour permettre à un territoire fort riche en ressource du sous sol de se séparer du Mali.
    Si le projet aboutit ni IBK, ni les éléments des groupes armés n’auront la paix le restant de leurs existences sur terre.
    ILS VONT AMÈREMENT REGRETTER LEUR TRAHISON.
    Leurs progénitures vont les haïr car ça va bousiller leurs existences.
    ON N’EST VRAIMENT SÛR QUE LES NOIRS QUI COMPOSENT LE TERRITOIRE QU’ILS APPELLENT AZAWAD VONT ACCEPTER L’AUTORITÉ DES NÉGRIERS DE KIDAL?
    IBK est il sûr qu’après la partition du pays, il peut continuer à diriger ce qui reste du Mali?
    Est-il même sûr que lui et sa famille et tous les complices qui l’entourent, surtout les plus influents comme TIEBILE DRAME et CAMARADES peuvent vivre au Mali ?
    La soif du pouvoir du MANDE MASSA n’aura pas seulement des conséquences sur une grande majorité de pauvres de ce pays, elle finira par avaler le clan IBK.
    On comprend maintenant pourquoi les dirigeants français répètent inlassablement que la France est là pour longtemps.
    Ils ont mesuré, plus que leur laquais IBK et les traîtres des éléments du MNLA, la portée de la partition du Mali.
    Nettoyer la zone des nids du terrorisme ne sera pas un très grand problème pour la France après la partition du Mali.
    Elle craint plus les réactions des populations, surtout de la majorité noire du Nord.
    On va essayer d’amadouer les cadres et les notabilités noirs.
    On n’en trouvera certainement, mais ils seront les traîtres d’une grande majorité qui n’acceptera jamais l’autorité des NÉGRIERS.
    L’AUTONOME DU NORD NE PEUT RÉUSSIR QUE SI ELLE EST CONDUITE PAR LES CADRES DE GAO AVEC CETTE VILLE COMME CAPITALE.
    Ce sont les cadres de cette ville qui vont porter la révolte contre les négriers et contre IBK à Bamako, si la France réussit son coup.
    La France le sait, mais pense pouvoir trouver la solution.
    Elle est pour le moment préoccupée à diviser le Mali.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  4. IBK, et ses fameux rebels sont fabriqués par les mêmes, c’est encore une nouvelle solution qu’ils cherchent, mais nous le peuple nous les attendons de pied ferme de toutes ses manigances.

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