Le cantonnement est l’un des préalables du dialogue inclusif envisagé entre les autorités maliennes et les belligérants du septentrion. Avant d’entamer ledit dialogue, le groupe de suivi de l’accord de Ouaga et la Minusma ont initié cette rencontre entre l’Etat malien et les différents groupes armés du nord. Il s’agit pour les participants, surtout côté du gouvernement de tirer les leçons des accords passés et partager l’expérience des pays qui ont connu une crise similaire à la nôtre. Notamment le Burundi qui était représenté par son ancien Président, Pierre Bouyoya.
A l’ouverture du présent atelier, le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a réaffirmé la disponibilité et la bonne foi du gouvernement pour l’aboutissement du dialogue inclusif. «La paix ne peut être durable qu’à travers des efforts sans fin. Notre effort sera permanent et constant. C’est à ce prix que se construisent les sociétés. Il n’y a pas d’alternative à cela pour nous», a-t-il dit. Cependant, il a rappelé que les accords successifs ne nous ont pas permis d’obtenir une paix durable, d’où l’enjeu de cette rencontre qui permettra de corriger les erreurs du passé. «Nous voulons traiter à la racine tous les maux qui assaillent notre pays », ajoutera-t-il. Partant, il a appelé les groupes armés à déposer les armes pour venir à la table des négociations.
Quant à Koenders, chef de la Minusma, il a reconnu que l’avenir du Mali se trouve entre les mains des Maliens avant d’ajouter que d’importants pas ont été franchis en ce qui concerne l’application de l’accord de Ouagadougou. Il s’agit du respect du caractère laïc du Mali, de l’intégralité de son territoire.
Soulignons que ces deux jours de travaux n’ont pas permis de débattre la question du cantonnement des rebelles. Les autres étapes, à savoir le DDR (Désarmement, Démobilisation et réinsertion) feront l’objet d’autres débats au cours des négociations proprement dites, a-t-on appris des représentants de l’Etats et des mouvements armés.
A leur sortie de la salle de conférence à l’Hôtel Kempesky où les travaux se sont déroulés, nous avons tendu nos micros au ministre des affaires étrangères, Zahabi Sidi Ould Mohamed, Albert Koenders et Mohamed El Oumrani, président du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA).
Dans son intervention, le ministre des affaires étrangères, Zahabi Sidi Ould Mohamed, dira que cette rencontre entre Maliens est un pas important qui vient d’être franchi. «La rencontre entre l’Etat et les groupes armés au Mali c’est ce que tous les Maliens souhaitent. L’Imam de Tombouctou a l’habitude de me dire qu’il n’a aucun problème de discuter avec un Malien sur n’importe quelle question. Mais que ce soit au Mali, car le linge sale se lave en famille», a-t-il rappelé. Il indiquera que le présent atelier est le début du processus de cantonnement et le reste suivra. « En ce qui concerne le cantonnement qui est un point de départ, une douzaine de sites ont été identifiés pour cantonner tous les mouvements des groupes armés. Chaque groupe a déjà choisi là où il doit mettre ses combattants. Nous allons boucler toutes les questions techniques concernant cet aspect le 25 février. Et le cantonnement démarrera la semaine qui suit sous la supervision de la Minusma en étroite collaboration avec les forces armées et de sécurité du Mali. Il y aura ensuite une commission qui va contrôler cette étape avant de passer au processus du DDR. Ce qui permettra la tenue des négociations apaisées. Car on n’aura pas un groupe qui aura un moyen de pression par rapport aux autres. Mais des groupes qui prouveront leur adhésion à travers le cantonnement », soutient le ministre Zahaby.
Quant à Koenders de la Minusma, il a souligné l’importance de cette rencontre qui a été un cadre de réunion entre le gouvernement et tous les groupes armés pour parler du processus du cantonnement. Afin d’aller dans le pragmatisme. A l’issue des discussions, expliquera-t-il, « nous avons fait une présentation technique à tous ces groupes et le gouvernement, ils sont en train de formuler une feuille de route pour le cantonnement puisque nous sommes encore dans la phase de séminaire et non de dialogue ». Il indiquera que le lundi 17 février, les travaux vont continuer pour discuter les détails afin que les groupes se préparent pour le cantonnement.
S’agissant du président du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), Mohamed El Oumrani, il a laissé entendre que l’atelier a abouti à de grands résultats. Il s’agit de la nécessité du cantonnement. Car si on veut la paix et la stabilité de ce pays, reconnaitra le président du MAA, il faut cantonner les mouvements armés. D’ores et déjà, affirme notre interlocuteur, chacun a fait des propositions pour son cantonnement. «Les 12 à 15 sites retenus pour le cantonnement feront l’objet d’une rencontre le 24 février lors de laquelle la date du démarrage du cantonnement sera fixée. Ce qu’il faut retenir, les signataires et adhérents de l’accord de Ouaga sont unanimes de la nécessité du cantonnement des mouvements armés dans un bref délai. Certes, il y a des perturbateurs qui sont à l’œuvre, mais le chien aboie et la caravane passe», a-t-il conclu.
Oumar KONATE
désarmez les apatrides, cantonnez-les au sud, réinsérez-les dans les régions du sud.Ne les mettez jamais aux postes stratégiques de l’Etat jusqu’en 2020 car ils sont comme des caméléons qui changent de couleurs toutes les heures.
désarmez les apatrides, cantonnez-les au sud, réinsérez-les dans les régions du sud.Ne les mettez jamais aux postes stratégiques de l’Etat jusqu’en 2020 car ils sont comme des caméléons qui changent de couleurs toutes les heures.
😉
DESARRRRRRRRRRRRRMEZ TOUS CES CRIMINELS QUI ONT DU SANG SUR LES MAINS ET QUI ONT SOUILLE TANT DE FEMMES.
L’EUROPE DES DROITS DE L’HOMME QUI PROTEGE CE GROUPE CRIMINEL QU EST LE MNLA REPONDTRA UN JOUR DEVANT L’HISTOIRE.
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