Victimes des pires formes de maltraitance et de violation flagrante de leurs droits, l’Association des femmes d’affaires du Nord du Mali (Afan) a initié une rencontre intercommunautaire entre les différentes femmes du Nord. C’était le samedi 23 mars 2013 au Centre international de conférence de Bamako.
Présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Diallo Dédia Kattra, la rencontre intercommunautaire des femmes du Nord a enregistré la présence du ministre du Logement et des Affaires foncières, David Sagara, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Dr. Yacouba Traoré et de l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer.
Il s’agissait de mener des actions de plaidoyer pour le retour définitif de la paix dans les régions du Nord, renforcer la participation et l’implication des femmes dans les processus de médiation et de la relance de l’économie du Nord dans le secteur de l’entreprenariat féminin, créer un cadre de partenariat avec l’ensemble des acteurs et organisations qui partagent la même vision, soumettre aux autorités de la transition une requête de renforcement du dispositif institutionnel au nord et faire un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour qu’ils soutiennent les efforts du gouvernement.
La présidente de l’Association, Mme Haïdara Armonyssa Haïdara, a présenté les pages sombres de l’année 2012 et a rappelé que cette rencontre doit inspirer les participants à jouer un rôle dans le cadre de la médiation, de la résolution de la crise sécuritaire et la relance de l’économie dans le secteur de l’entreprenariat féminin.
“Les femmes disposent désormais le savoir-faire dans la gestion des relations. Elles jouent une fonction sociale au niveau de la famille, de la communauté et ont tous les atouts pour accompagner les autorités de transition pour la réussite des 2 missions. Il s’agit de la récupération du territoire occupé par les apatrides et l’organisation des élections libres, transparentes et incontestées”, a-t-elle ajouté.
Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Diallo Dédia Kattra, ce cadre est venu à point nommé, car le tissu social est fractionné. La confiance entre les groupes ethniques est brisée, les enfants sont aussi utilisés à des fins sadiques et barbares. La paix entre les fils a disparu. Et il faut ces cadres pour restaurer ce qu’on a perdu.
Nabila Ibrahim Sogoba