Dialogue inter maliens, Alger phase II : L’optimisme est au rendez-vous.

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Début de négociations à Alger : Le nord entre autonomie et régionalisationDémarrés dans une atmosphère surchauffée, les pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger ont été quelque peu mouvementés entre les deux camps.   Les discussions entre gouvernement du Mali et groupe armés s’enchaînent au compte-goutte, leurs  divergences laissent les négociateurs perplexes. Les deux parties campent sur leurs positions.

 Dans une atmosphère d’incertitude, chacun craint que la balance ne penche en faveur des adversaires, mais l’optimisme quant à une sortie de la crise est permis.

Hormis la méfiance que continuent de nourrir les groupes militaro-politiques du Nord envers le pouvoir central de Bamako, la médiation avait souhaité que les groupes de la rébellion constituent un seul bloc après la rencontre de Ouagadougou. D’où cet accord tacite et “opportun” entre les groupes et ce compromis autour de la première question : le statut juridique et politique des régions du Nord. Une proposition algérienne pour accorder à ces régions “un pouvoir élargi”. Ce qui n’est pas une autonomie absolue encore moins une indépendance de ces régions.

Ainsi, toutes les parties, selon des indiscrétions, ont accepté la proposition. Une proposition qui surmonte le palier le plus difficile de ces discussions même si, le MNLA a reculé sur sa position initiale.

Accord également sur la question sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme. “La résolution des problèmes politiques est très importante pour mettre un terme ou réduire les problèmes sécuritaires auxquels fait face la région en particulier et le monde en général”, a indiqué un responsable des mouvements armés.
Rappelons que cette première étape de la seconde phase des pourparlers d’Alger concerne d’abord les acteurs de la société civile malienne et les communautés à la base. Elle devrait durer environ une semaine avant que ces derniers ne se retirent pour laisser la place aux discussions directes entre la délégation gouvernementale malienne et les représentants des groupes armés.

Par ailleurs, cette phase des pourparlers suscite beaucoup d’espoir en ce sens qu’elle devrait permettre l’aboutissement d’une paix durable. Elle s’étalera jusqu’au 9 octobre prochain, mais les organisateurs n’excluent pas une évolution, compte tenu de l’importance des sujets à débattre qui doivent porter sur le fond.

Précisons qu’outre les représentants du gouvernement malien (avec à leur tête cinq ministres dont les affaires étrangères, la sécurité, la reconstruction du nord, la décentralisation et la réconciliation nationale), six mouvements armés signataires de l’accord d’Alger et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (dissident), la rencontre se tient en présence de nombreux acteurs de la société civile malienne. Ceux-ci qui représentent les communautés à la base assisteront aux débats durant une semaine avant de se retirer pour des discussions directes entre les membres du gouvernement et ceux des groupes armés.

Il convient de préciser que chaque partie a amené avec elle, sa propre société civile pour prendre part à ces discussions.

Du côté des médiateurs algériens et internationaux, on se dit optimistes, estimant les conditions réunies pour un accord définitif de paix.

Pour les autorités maliennes, s’agissant de la défense et de la sécurité, il est impératif de trouver un schéma idéal qui assure la plénitude de la défense du Mali contre les menaces extérieures et garantisse la sécurité des populations par le redéploiement des forces armées et de sécurité malienne sur l’ensemble du territoire tout en proposant une réforme du secteur de la sécurité.

 

Rokya Berthé

 

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