Dialogue inclusif inter-maliens : Le président IBK saura-t-il éviter les erreurs du passé ?

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Le president Ibrahim Boubacar Keïta
Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le president de la republique du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita avec les representants des differents groupes armes

 

Si le Gouvernement a entamé les négociations avec les groupes armés depuis le 16 juillet 2014 à Alger, il reste tout de même impératif que l’Administration du Président IBK ne perde le contrôle de la situation. En tout cas pas davantage que ce qui se passe sur le terrain depuis la visite controversée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, le 17 mai, et ce qui s’en est suivi le 21 mai 2014.

 

Or, à en croire les échos qui nous parviennent, tant du côté du Gouvernement que chez les groupes armés, on n’est pas loin du même schéma classique qui a toujours prévalu à la résolution de la récurrente crise du nord de 1992 à 2006. Insertion d’anciens combattants rebelles dans l’armée regulière, promotion en grade pour nombre d’entre eux, insertion dans l’Administration publique d’État pour ceux d’entre eux qui n’aiment pas l’Armée, mais avec toujours les mêmes avantages et faveurs indûs… Distribution d’argent à ceux qui souhaiteraient évoluer à leur propre compte, libération exta-judiciaire et en sourdine d’auteurs de crimes odieux et abonimables…

 

A lire entre les lignes des déclarations des différents protagonistes (Gouvernement-groupes armés), on fonce tout droit vers le même schéma pour la gestion de la présente crise. En effet, ce n’est plus un mystère, car on l’apprend de la bouche même de notre Premier ministre, que la réinsertion des ex-combattants rebelles est un passage obligé. Ceux-ci, présentement en discussion à Ouagadougou, seraient en train de peaufiner un document dans ce sens, en prélude au second round du dialogue inter-maliens qui s’ouvrira à partir du 1er septembre 2014.

 

Parallèlement, on assiste à une grande injustice qui consiste à libérer des assassins de soldats maliens et auteurs d’exactions sur des civils. Les maliens restent confus face au cas du bourreau Ag Al Housseini Hauto-Houka, juge islamique au moment de l’occupation, libéré dans la plus grande discrétion le 15 août courant. Ce fameux Ag Al Housseini Hauto-Houka, on se rappelle, a à son actif des amputations de membres inférieurs et supérieurs d’une demi dizaine d’innocents et la lapidation publique d’un couple.

 

Où va-t-on comme cela ? A ce rythme, ne faudrait-il pas craindre la libération prochaine du terroriste Mohamed Ali Ag Wadoussène, le cerveau de l’enlèvement de deux français à Hombori et auteur de la mort d’un surveillant de prison de Bamako ?

 

Ces interrogations sont légitimes effectivement, compte tenu des circonstances dans lesquelles celui-là a été repris après son évasion de la maison centrale d’arrêt de Bamako. En effet, tout laisse à croire que les agents de la Sécurité d’Etat, deployés pour l’arrêter, avaient reçu l’ordre de le prendre vivant, et en entier. Pourquoi ? Allez-y savoir !

 

Le président IBK saura-t-il éviter les erreurs du passé ? Le temps nous édifiera.

 

Assane Sy DOLO

 

 

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6 COMMENTAIRES

  1. ” IBK aurait pu exiger le cantonnement et le dépôt des armes avant toutes discussions comme il a su se montrer ferme pour l’unité et la laïcité du pays”.Mon oeil, IBK n’a montré aucune rigueur où que ce soit, car il en est incapable. L’exigence de laïcité et d’unité est inscrite ds la Constitution qu’il est chargé de défendre et déja acceptée par tous les belligérants depuis l’Accord de Ouaga!

  2. SI LES ERREURS DU PASSE’ SONT MEILLEURES QUE NOTRE PRESENT, RETOURNER AUX ERREURS DU PASSE’ DEVIENT….. UN PROGRES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  3. Dialogue entre maliens ……OUI ET OUI

    Dialogue “inclusif” inter-maliens? ……NON CENT MILLE FOIS.

    PAS DE DIALOGUE “INCLUSIF”…… 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

  4. Mr DOLO je ne suis pas un ami de IBK mais a mon avis repeter les memes erreurs n’est que ce qui lui reste. On ne peut pas blamer IBK pour tout ce qui ne va pas au Mali. Avec cette armee habile de jambes il ne peut que sauver la face en acceptant tout ce que ces maudits lui demande sinon…….. 😥 😥 😉 😉 😉

    • yugubane:

      “On ne peut pas blamer IBK pour tout ce qui ne va pas au Mali.”

      Tout à fait exact. Cependant, IBK aurait pu exigé le cantonnement et le dépot des armes avant toutes discutions comme il a su se montrer ferme pour l’unité et la laïcité du pays.

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