Par rapport à l’actualité dans notre pays, les responsables du Mouvement Populaire du 22 Mars 2012 (Mp22) ont animé une conférence de presse, le vendredi 19 septembre 2014 au siège de la Radio Kayira. Cette conférence de presse était principalement animée par le secrétaire général du Mp22, M. Pérignama Sylla, et le secrétaire à la communication de ce mouvement, M. Mohamed Tabouré.
Selon les conférenciers, depuis que le Mali a été attaqué en 2012 par les narcotrafiquants djihadistes, aucune puissance occidentale n’a donné un kopeck aux Forces Armées Maliennes (Fama) pour leur équipement. Aussi considèrent-ils l’opération Barkane comme l’aboutissement des efforts des stratèges français pour un nouveau pacte colonial.
En parlant des pourparlers d’Alger, les conférenciers indiquent qu’ils se déroulent dans un climat délétère où les groupes armés vont de surenchère en surenchère. Pérignama Sylla, secrétaire général du Mp22, a souligné le divorce entre les parties en discussion: les rebelles exigeant un statut particulier et le Gouvernement parlant de régionalisation.
M. Sylla estime que les deux schémas ont pour conséquences l’affaiblissement du Mali, la mise en danger de son unité et de son intégrité territoriale. “Le Mp22 a toujours prôné un large débat national sur les questions soulevées par les groupes armés en particulier et la gouvernance démocratique de notre pays qui laisse à désirer, tant notre appareil d’État est un appareil d’État de type colonial, superstructure étrangère aux intérêts des couches populaires de notre peuple, couches soumises aux rackets, à l’arbitraire et à l’oppression sous toutes les formes dans le style de l’Etat policier le plus achevé”, a t-il ajouté.
Tougouna A. TRAORÉ
…tant notre appareil d’État est un appareil d’État de type colonial, superstructure étrangère aux intérêts des couches populaires de notre peuple, couches soumises aux rackets, à l’arbitraire et à l’oppression sous toutes les formes dans le style de l’Etat policier le plus achevé”. Voici dit en termes sans équivoque le problème du Mali, celui de la décentralisation aussi. La régionalisation est une poudre aux yeux des populations. La forme actuelle de la décentralisation doit ses échecs des pratques malsaines et frauduleuses des élus et cadres de l’Etat sur le dos des communautés bénéficiaires. La solution passe par la moralisation de notre appareil politique et administratif. La régionalisation est un aveu d’impuissance face aux rebelles et à la communauté internationale. ca ne leur empêchera pas d’aller vers l’autonomie et demain peut-être c’est Sikasso ou kayes qui s’encastreront dans la brèche ainsi ouverte à l’autonomie.
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