Alors que la phase initiale du dialogue intermalien doit s’achever demain jeudi 24 juillet, il convient de souligner que beaucoup d’informations n’ont pas filtré sur la nature des points acquis au cours des débats à huis clos. Mais le sentiment général qui transpire de cette rencontre d’Alger est que le Mnla semble avoir été remis à sa place.
En effet, malgré son engagement à travers la “Déclaration d’Alger” à aller au dialogue inclusif intermaliens, le Mnla a tout mis en oeuvre pour faire capoter la belle initiative algérienne.
D’abord, on se le rappelle, les mouvements de troupes et les affrontements que le Mnla a déclenché le 11 Juillet 2014, à une semaine de l’ouverture de la rencontre d’Alger du 16 juillet, contre les combattants du groupe armé dissident du Maa. Et a accusé les Forces Armées Maliennes-Fama (à travers le Général Aladj Gamou) d’avoir pris part à ces affrontements au côté du Maa dissidence. C’était dans les environs d’Anéfis, à 150 km de Kidal.
Heureusement, M. Hervé Ladsous, le secrétaire adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, a vite recoupé les informations et est monté au créneau pour dire que les Forces Armées Maliennes (Fama) ne sont pas présentes dans cette partie du Mali depuis près de trois mois. Un démenti qui a fait tomber le mensonge grossier du Mnla à l’eau. Mais ce n’était pas fini.
A l’ouverture de la rencontre d’Alger, le 16 juillet 2014, le Chef de la coordination Mnla-Hcua-Maa, Mahamadou Djéri Maïga (vice président du Mnla), est monté au créneau pour tenter de remettre en cause et l’organisation du dialogue et la participation des trois autres groupes armés du nord, à savoir la Cpa, le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa) dissidence, la Cm Fpr. En affirmant que la coalition Mnla-Hcua-Maa n’avait pas été associée à l’élaboration de la feuille de route présentée par le Gouvernement malien, à l’organisation du dialogue et en soutenant qu’il n’était pas question que participent les trois autres délégations, Cpa, Maa (dissidents) et Cm-Fpr, au motif qu’elles n’ont pas participé aux combats contre les forces armées maliennes. Aussi disait-il que leur coalition Mnla-Hcua-Maa n’était pas prête pour les négociations et qu’il leur faut un calendrier de 9 mois.
Si deux jours après ce coup de gueule, Mahamadou Djéri Maïga a été viré de la présidence de la coalition Mnla-Hcua-Maa et remplacé par le président du Hcua, Algabas Ag Intalla, au motif qu’il a “dérapé” lors de la cérémonie d’ouverture, parce que les accusations qu’il a formulées à propos de l’organisation et de la feuille de route du gouvernement s’étant révélées fausses, il faut dire que sur les autres points le Mnla est aujourd’hui isolé.
En effet, en ce qui concerne le long calendrier de 9 mois proposé par le Mnla-Hcua-Maa, les autres parties au dialogue, notamment le Gouvernement malien, la médiation (l’Algérie, l’Ua, la Cedeao, etc…) et les autres groupes armés (Cpa, Maa dissidence, Cm Fpr) penchent plutôt pour une solution rapide.
En ce qui concerne la participation des groupes armés (Cpa, Maa dissidence, Cm-Fpr) comme “partie prenante” au dialogue inclusif que le Mnla-Hcua-Maa rejette au motif qu’ils n’ont jamais pris les armes contre le pouvoir malien, la médiation (l’Algérie, l’Ua, la Cedeao, etc…) et le Gouvernement du Mali penchent plutôt pour le contraire. La médiation (l’Algérie, l’Ua, la Cedeao, etc…) et le Gouvernement du Mali soutiennent que la participation de la Cpa, du Maa dissidence et de la Cm-Fpr comme “partie prenante” rend le dialogue inclusif et permet de répondre à question de de la rébellion certes, mais aussi aux vrais problèmes qui posent aux régions du nord comme l’insécurité, la présence des djihadistes, le trafic des drogues et des armes, etc..
On peut donc s’attendre à ce que le tête à tête que le Mnla veut avec le gouvernement malien n’aura pas lieu, Aussi, si ces différentes positions sont-elles confirmées demain à la clôture de cette phase de lancement du dialogue inclusif intermaliens, l’on peut bien dire que le Mnla en est sorti isolé.
Déjà, l’on retient que les autres groupes armés (Cpa, Maa dissidence et Cm-Fpr) ont carrément remis le Mnla à sa place en l’accusant “de jouer pour d’autres parties et selon leur agenda, de faire le jeu de la France dont le but est de s’installer durablement dans la sous-région”. Ils l’ont aussi accusé d’avoir tenté de remettre “en cause le processus de négociations en reprenant les armes à deux reprises, violant ainsi l’accord de cessez-le-feu signé avec Bamako.”
Baba SANGARÉ
🙄 Et certains internautes de ce site (ils se reconnaitrons)qui ont failli me bouffer la tête hier tout près lorsque je disais que le mnla n’est aucunement en position de force sur la table des négociation.
Et ce n’est que le début !
En plus des nouveaux affrontements qu’ils ont provoqué depuis quelques jours, à la fin de ses négociations, le mnla se fera tout petit, leurs représentants sans leur fauteuil tenteront de cacher leur tête entre leurs épaules comme des tortue effrayées. 😀
Oui de vrais problèmes au Nord Mali aggravés par les Groupes armés au Nord dont les combattants volent les Ambulances, se servent des tables bancs comme bois de chauffe, casse les ouvrages d'eau et s'allient avec Boko haram pour fermer les écoles.
mr le journaliste les vrais problemes du nord c est l eau , les ecoles , les routes , les hopiteaux etc…..
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