Modibo Keita qui vient d’être nommé « haut représentant de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien » est un professeur de lettres à la retraite et ancien Premier ministre. Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro, Modibo Keïta a fait ses études primaires dans la même ville entre 1950 et 1957. Ses études secondaires l’amèneront à l’école normale secondaires de Katibougou. En 1965, Modibo Keïta entame les études supérieures à l’Ecole normale supérieure qui furent sanctionnées par une maîtrise en lettres modernes en 1969.
Au titre des stages pédagogiques, le grand commis de l’Etat a fréquenté Montrouge-Montpellier, Marly-Le Roi et Saint-Cloud en France. Au titre de sa carrière professionnelle, l’ancien Premier ministre a occupé de nombreuses fonctions dans l’administration.
De 1963 à 1979, Modibo Keïta est instituteur à Kéniéba, professeur à l’Ecole normale secondaire de Bamako, directeur du Centre de recherche pédagogique et de production audiovisuelle, directeur général de l’Institut pédagogique et directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale.
Sa carrière ministérielle débute en 1982 quand il fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre de l’Emploi et de la Fonction publique. De 1986 à 1989, il est ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Durant sa carrière diplomatique, Modibo Keïta a été ambassadeur du Mali auprès de la RFA, de la Suisse, de la Suède, du Danemark, de l’Autriche, de la Norvège et auprès des organisations du système des Nations unies à Genève et à Vienne.
Rentré au bercail en 1992, il occupe successivement les postes de conseiller pédagogique à l’Institut pédagogique national, conseiller à l’éducation au secrétariat général de la présidence de la République, secrétaire général de la présidence de la République. En 2002, il est nommé Premier ministre.
La mission qui lui est aujourd’hui confiée est d’importance capitale : parvenir à la signature d’un accord global et définitif de paix. Le terrain a été déjà partiellement défriché à travers différentes actions : rencontres multiformes, accord préliminaire de Ouagadougou et assistance des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Le haut représentant de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien entend s’appuyer sur ces différents acquis pour mener à bien sa mission. Il s’agira d’aller s’entretenir avec nos compatriotes. Quelle différence avec la Commission dialogue réconciliation ? Ce sont deux entités différentes, explique Modibo Keïta. Avec quelle équipe, l’ancien Premier ministre travaillera-t-il à la signature d’un accord global de paix ? Cela demande un sacrifice et tout sacrifice débouche sur un sacerdoce. Seule une combinaison du bon sens avec la logique peut profiter à la nouvelle entité. Les membres du dialogue inclusif inter-malien se disent acteurs de la logique et du bon sens.
S. DOUMBIA
Qui connait cet homme et a eu à le voir en oeuvre ne peut douter un instant qu’il est l’homme de la situation. Avec un peu de volonté et de sacrifice de part et autre et surtout en lui donnant toute la confiance politique, il pourra mener avec succès cette mission.
Souhaitons lui BONNE CHANCE et accordons lui toutes nos BENEDICTIONS, car il en va de notre avenir à nous tous.
Je lui souhaite bonne chance même si je crois qu’il est dépassé.
L’homme est un fin pédagogue et diplomate hors paire. Loin des ambitions politiques, il est par excellence l’homme de la société civile au vrai sens du terme. Très sobre, cet homme force particulièrement mon admiration.
Comments are closed.