Dialogue avec les rebelles : Le président ATT dans l’engrenage des notables touareg

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Pour combien de temps encore le berger, rompu aux pratiques militaires et ses acolytes, nargueront- ils l’Etat malien? Voilà le genre de question que se posent les Maliens du Sud et ceux du Nord. Excusez du trop ! Tant il est vrai que le millénaire brassage entre Maliens des quatre points cardinaux ne permet pas un tel distinguo et que, le Mali est un et indivisible. Il n’empêche qu’on puisse se demander combien de temps reste-t-il à Bahanga pour libérer les otages qu’il détient depuis bientôt trois mois ?

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Nous avons envie de poser la question d’abord à ATT qui, on s’en souvient, dans son adresse à la Nation à l’occasion de la dernière fête anniversaire de notre indépendance (22 Septembre) avait dit qu’il exige de Bahanga la libération des otages.

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A l’occasion de la fête de l’Aïd-el Fitr, le président ATT est encore revenu sur le sujet des otages. Cette fois-ci, c’était tout juste pour exprimer sa solidarité et sa compassion à l’endroit des prisonniers de Bahanga. C’est une vive compassion d’ATT exprimée à un moment où, personne n’avait plus aucune idée de ce qui a été ou est en train d’être entrepris pour leur libération.

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Entre le temps de l’exigence (22 Septembre) et celui de la vive compassion (12 octobre), il devait normalement se passer quelque chose. Mais, ce qu’on apprendra plus tard, c’est l’implication de sages et notables touaregs qui déclenche la battue dans le désert pour retrouver les traces d’un Bahanga devenu invisible. Leur implication participe de l’option du dialogue et de la négociation imprimée au dossier du Nord par le président ATT. C’est d’ailleurs sur ce terrain qu’il a essuyé les plus vives critiques et pour cause.

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Retourner l’arme contre leurs camarades de rangs de l’armée malienne, s’attaquer aux plus significatifs symboles de l’Etat, ce n’est certainement pas les moindres des crimes commis par ce que ATT lui-même a appelé «la bande à Bahanga». Cette bande-ci, ATT le sait, a tué, elle a blessé, elle a posé des mines et des embuscades. Tout cela, dans l’unique objectif de continuer à perpétrer d’autres crimes non moins excusables. Ce sont les trafics en tous genres : armes, drogues, marchandises, etc..

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La prise d’otages n’est pas un élément nouveau. Elle vient cependant corser le macabre décor. De surcroît Il rappelle à la nation entière le mauvais souvenir d’une bande toujours à la recherche d’un crime plus parfait, digne des crimes de guerre.

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Bahanga n’en était d’ailleurs pas loin lorsqu’il réussit à encercler l’armée malienne à Tinzawaten. Mais, les hommes du général Traoré, chef d’état-major général des armées, ont repris du poil de la bête. Presque miraculeusement, en tout cas, avec l’aide de pays amis comme les Etats-Unis et la France.

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Tinzawaten demeure désormais sous le contrôle de l’armée. Mais, jusqu’à quand ? Sans doute le président ATT s’est mis dans la meilleure position pour négocier. Négocier quoi d’ailleurs ? Quand on sait justement que l’unique exigence de Bahanga porte sur la libération de ses positions par l’armée malienne. En fait, c’est la preuve qu’ATT manie bien la carotte et le bâton.

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Tout le monde le sait. ATT est incapable de frapper. Mais, en matière de guerre, mieux vaut se prémunir. Et c’est ce qu’il a fait. Contraignant ainsi les sages et notables touareg à prendre leur bâton de pèlerin, et jusqu’ici, à prêcher en plein désert.

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Bahanga qui n’a encore rien obtenu de l’Etat malien se délecte déjà à l’idée que ses mentors sont mis à sa recherche. N’est-ce pas là, pour lui, un signe évident qu’il a fait bien son boulot consistant à s’opposer, attaquer, se rebeller.

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La position de Bahanga entre en droite ligne de la fierté touareg que lui ont enseignée ces mêmes sages et notables. Ceci est d’autant plus vrai qu’on est en droit de se demander si ces sages et notables ne s’impliquent que pour plutôt mieux protéger l’enfant, le «digne fils», en occurrence Bahanga. Sinon, que ce soit réellement la paix définitive au Nord qui fait courir les sages et les notables touareg. N’est-ce pas que le temps nous le dira aussi ?

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Belco TAMBOURA

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