Devant le refus de la CMA à parapher l’Accord d’Alger : Le ministre Diop incite le conseil de sécurité à des mesures fortes !

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Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères
Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères

«L’accord est gelé, aucune modification n’est envisageable et il n’est plus possible d’engager de nouvelles négociations. Ce qui est attendu des parties c’est de parapher l’accord», déclare le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop faisant allusion à la demande des groupes armés qui après avoir refusé de parapher l’accord, réclament une réouverture des négociations. « Le document qui nous a été soumis, est un document de compromis et le gouvernement avait beaucoup de réserves. Mais à un moment donné il faut faire un choix pour aller vers la paix. Et le gouvernement a fait le choix de la paix et fera tout pour imposer la paix, car le peuple malien aspire profondément  à la paix» a-t-il ajouté.  Avant de poursuivre que, contre le refus des groupes armés de parapher l’accord, la communauté internationale, en l’occurrence le conseil de sécurité, doit, selon lui, envisager des mesures fortes y compris des sanctions ciblées contre, dit-il, ceux qui constituent un obstacle au processus de la paix.

« Nous avons été surpris par le refus de la Coordination de parapher l’accord qui préserve l’essentiel. A savoir, l’intégrité territoriale, le caractère laïc et républicain du Mali », poursuit à son tour le président de la convention de la majorité présidentielle, Boulkassoum Haïdara. Avant de demander à la classe politique et à la société civile de faire bloc derrière le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Puis suivra l’intervention qui fera monter d’un cran, la température de la salle de presse du CICB. Il s’agit de celle du représentant des partis politiques de l’opposition, Modibo Sidibé, président du parti FARE.

« Pour nous cet accord n’est pas un bon accord pour le Mali. Il contient les germes d’une désintégration rampante du pays que nous avons connu » dit-il.  Selon lui,  la création d’une police territoriale et la volonté de réserver aux ressortissants des régions du nord, la majorité des effectifs de la fonction territoriale,  sont porteurs de germes d’un régionalisme destructeur pour la cohésion nationale.

« Sur les questions de défense et de sécurité, notre conviction est qu’une armée nationale et républicaine doit être bâtie en dehors de toute considération d’appartenance régionale, ethnique ou communautaire », tranche l’ancien l’ex Premier ministre, Modibo Sidibé, s’exprimant au nom de l’opposition.

Quant à l’élection au suffrage universel direct du président de l’Assemblée régionale qui cumule les fonctions de chef de l’exécutif et chef de l’administration de la région, selon les partis politiques de l’opposition, cela sera source de blocage dans le fonctionnement institutionnel de la région et de l’Etat.

S’agissant du terme ‘’Azawad’’ sujet de toutes les controverses, de l’avis des leaders des partis politiques de l’opposition, il constitue une véritable imposture politique et est porteur de germes réels de séparatisme qu’aucun malien ne doit sous estimer.

Quant à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, (UNTM), elle déplore le fait que l’accord ne fait aucune référence à la Constitution du Mali.

« Contrairement à toute logique juridique, et malgré la forte insistance des forces vives de la nation à demander le visa dans « l’accord » de la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992, les artisans de la division du Mali ont refusé obstinément ce minimum de légalité » peut ont lire, dans le document élaboré par la centrale syndicale, UNTM, et remis au gouvernement.

Dans le même ordre d’idées que les partis politiques de l’opposition, selon l’UNTM, l’accord paraphé viole la Constitution du Mali en son article 2 qui stipule que « tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue et la race, sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ». Tandis que l’accord paraphé par le gouvernement malien exige  « une plus grande représentation des populations du nord au sein des institutions nationales, une zone de développement des régions du nord dotée d’un conseil consultatif interrégional et d’une stratégie spécifique de développement ». Une distinction qui selon l’UNTM fait deux catégories de citoyens sur deux territoires différents. ‘’Azawad et Mali’’.

Mais aussi, l’UNTM relève dans ses observations que contrairement à l’article 25 de la Constitution qui stipule que « Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque et sociale » l’accord paraphé consacre la division du Mali en « régions du nord » et en régions du sud ».

Après la visite presque humiliante des diplomates étrangers, qui ont prié sans succès les groupes rebelles à parapher l’accord, le débat semble loin d’être clos. Espérons que de la Table ronde tenue hier entre les partis politiques de la majorité de l’opposition et de la société civile jaillissent des lumières.

Lassina NIANGALY

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. L' ONU N'EST QUE: LE REPRESENTANT DES OCCIDENTAUX. A QUAND VOUS LES DIRIGEANTS AFRICAINS COMPRENDRONS QUE: LES ORGANISATIONS INTERNATIONALLES SONT LA : POUR QUE L' AFRIQUE NE PROGRESSE JAMAIS, POUR NOUS IMPOSES DES PALLIES ET CHEMINS TOTALLEMENT ETRANGE A NOS VALEURS. L'ONU, LA BANQUE MONDIALE, LE FMI, LE PNUD, UNICEF ETC… ETC… ETC… REVEILLEZ VOUS; ELLES SONT TOUTES CONTRE: NOTRE DIGNITE, NOTRE UNION LA LIBERTE UNIVERSELLE VOULU POUR TOUS PAR LE CREATEUR.

    THEY ARE OBSOLUTLY THE ONLY STANDING OPSTICLE LEFT BY THE OUEST TO CONTROL US.
    THE SOONER WE LEARN THOSE THINGS ABOUT THESE ORGANIZATIONS, WE WILL BE FREE IN MINUTES TO FOLLOW.

  2. ALORS DES MESURES, POURQUOI ?
    SI VOUS AVEZ DES PROBLEMES DE FAMILLE, DEPUIS PLUS DE 30 ANS; ALORS L'ONU NE PEUT RIEN SI VOUS NE POUVIEZ PAS FAIRE L' ATTENTE. MEME LES ENFANTS S'ENTENDENT MAITENANT A PROPOS DE LEURS JEUX. DES DIRIGEANTS SUPPOSES CONDUIRENT LEURS NATION SUR DE MEILLEURS DIRECTIONS, N' ARRIVENT PAS A SE JOINDRE JUSTE POUR : LA PAIX, LA SECURITE AFIN D' APPORTER UNE STABILITE DANS LE PAYS.
    VRAIMENT C' EST TRES REGRETABLE.

  3. je ne suis d’aucun parti politique, et je dis que cet accord est une bonne base pour l’érection de la paix et la stabilité dans notre pays…

    Ce que les un et les autres (politiciens de l’opposition) avancent comme réserves, observation voire inquiétude, ….c’est justement tout ceci qui doivent faire l’objet de “consensus nécessaire, dans le respect du caractère unitaire de l’état malien et de son intégrité territoriale.” comme dit l’accord…

    et personnellement, j’attends par “consensus nécessaire” des consultation référendaire à la limite, pourquoi pas ? sur des textes de l’accord qui ne feront pas l’unanimité suite à de simples forums sociaux…

    Chacun peut interpréter un texte à sa manière , mais c’est le peuple qui décide en sa majorité la voix à suivre…

    Arrêtons l’opposition aveugle, c’est un problème national, qui doit être traité sans passion…

    Pour ce qui est de la poignée des rebelles récalcitrants, ils s’aligneront ou disparaitrons, tout simplement ! 🙄

  4. Pour des raisons de strategie, je conseillerais a’ Mr Diop de garder le silence! LA DIPLOMATIE… DISCRETE EST EN ACTION!!!! Pour les rencontres de ce genre, il doit se contenter d’envoyer un cadre de son department pour donner des explications!!!
    JUST SIT BACK AND WATCH!!! LE MONDE VOIT LA SITUATION ET SAIT QU’IL EST OBLIGE’ D’AGIR EN FAVEUR DE LA SIGNATURE DES ACCORDS D’ALGER!!!
    AVEC OU SANS LA SIGNATURE DES ELEMENTS EXTREMISTES DES GROUPES ARME’S, LES ACCORDS D’ALGER SERONT APPLIQUE’S!!!
    THE TRAIN IS MOVING, THEY CAN BE ON BOARD OR BE LEFT OUT!!!!

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