Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta est à Alger depuis dimanche après-midi pour une visite de trois jours sur invitation de son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika. Si les différents aspects de la coopération bilatérale seront passés en revue par les deux chefs d’Etat, l’occasion sera également propice pour discuter du processus de paix inter-Maliens abrité par l’Algérie qui a connu son épilogue le 1er mars dernier après le paraphe de l’accord dit de ” paix et de réconciliation nationale au Mali ” par le gouvernement et la plateforme des mouvements d’autodéfense. Il s’agira pour le président IBK de saluer le rôle joué par l’Algérie et surtout voir comment elle pourra convaincre les séparatistes de parapher ledit document.
Rappelons qu’en janvier 2014, suite au blocage des négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du pays, le président IBK s’était rendu à Alger pour demander à son homologue Abdelaziz Bouteflika d’intervenir. C’est ce qui avait valu l’organisation de deux réunions en juin à Alger afin d’identifier les groupes armés avec lesquels des discussions pouvaient être entamées.
Ainsi, après huit mois d’intenses tractations et négociations où l’Algérie a tout pris en charge (transport, hébergement et restauration) un accord a été finalement trouvé à l’issue du 5e round des pourparlers tenu en fin février dernier. Bien qu’étant paraphé par le gouvernement et les groupes armés patriotiques, les séparatistes l’ont rejeté en bloc, car n’incluant pas leurs revendications sécessionnistes.
Selon nos sources, cette visite permettra aux responsables maliens et algériens d’échanger sur ” l’aboutissement de la médiation internationale conduite par l’Algérie en vue de la restauration de la paix au nord du Mali “.Elle sera également une occasion de voir les voies et moyens pour approfondir le dialogue inter-Maliens en vue de résoudre définitivement le conflit qui prévaut dans cette région. Des sources n’excluent pas qu’une demande soit faite aux autorités algériennes pour convaincre les séparatistes de parapher l’accord. Il convient de rappeler que la date de sa signature annoncée pour le 26 mars prochain à Bamako pourrait être reportée. Par ailleurs, il sera aussi question de passer en revue les relations bilatérales qualifiées d’ ” excellentes ” pour voir comment les renforcer.
Massiré Diop
Quel lache ce ibk
Comments are closed.