Initialement prévue le dimanche 19 octobre dernier, la reprise des travaux de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens a connu un léger retard. De sources dignes de foi, il serait dû à un problème logistique et de transport.
Cependant, toutes les dispositions sont prises pour que les différentes délégations puissent rallier la capitale algérienne au plus tard hier lundi. Signalons qu’il manquait à l’appel des éléments des groupes armés séparatistes, certains étant toujours bloqués à Kidal et dans les camps de réfugiés pour cause de retard de vols.
A Alger, ils retrouveront la délégation gouvernementale malienne présente sur place depuis samedi dernier. Contrairement au round précédent où elle était composée de près d’une cinquantaine de membres, celle-ci a été considérablement revue à la baisse et ne comprendrait qu’une dizaine de personnes.
Comme les fois précédentes, c’est le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop qui dirige la délégation gouvernementale malienne. Il est assisté par ses collègues Zahabi Ould Sidi Mohamed de la Réconciliation nationale et Hamadoune Konaté chargé de la reconstruction des régions du nord.
Selon nos informations, ce ne sont pas des négociations directes entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord qui vont s’ouvrir à Alger, mais plutôt des plénières où les délégations maliennes écouteront le document de paix élaboré par l’Algérie synthétisant les différents points de vue. C’est dans ce cadre notamment que les journées du vendredi 17 et du samedi 18 octobre ont permis à la médiation de peaufiner ce document qui se présente sous forme de propositions aux points soulevés par chaque partie à l’issue du premier round des pourparlers qui s’est achevé le 25 septembre dernier. On se rappelle que face à l’Etat fédéral prôné par les séparatistes avec comme capitale Mopti le gouvernement malien a proposé une décentralisation avancée voire une régionalisation.
Cependant, on note qu’il y a beaucoup de points de convergence dans les documents présentés par les différentes délégations. En tout cas, un accord réaliste et réalisable est souhaité pour que la paix revienne au nord du Mali dans la mesure où il permettra de limiter la recrudescence des attaques terroristes au nord du Mali observée ces derniers temps. Selon nos sources, malgré ce retard, le calendrier reste inchangé. La fin de ces plénières est toujours prévue aujourd’hui mardi.
Massiré Diop
