Toute solution durable pour le Nord du Mali devra être trouvée par les Maliens eux-mêmes, appuyés par la communauté internationale. Tel est l’un des enseignements de la mission effectuée par le Conseil de sécurité au Mali du 1er au 3 février, a déclaré mercredi le représentant permanent de la France, Gérard Araud.
“La sécurisation durable du Nord-Mali implique nécessairement une solution politique globale”, a-t-il ajouté dans un exposé devant le Conseil de sécurité concernant cette visite. Lors de cette visite, la délégation du Conseil a rencontré les autorités maliennes ainsi que les groupes armés qui ont signé ou adhéré à l’Accord de Ouagadougou.
Le Conseil de sécurité a “rappelé que les groupes devaient être désarmés dans le cadre d’un processus politique négocié, conformément aux engagements pris dans l’Accord de Ouagadougou”, a dit le représentant de la France.
La mission du Conseil de sécurité salue “l’adoption il y a quelques jours par le gouvernement et les groupes armés, avec le soutien de la Mission des Nations unies (Minusma), d’une méthode pour le cantonnement”, a-t-il ajouté. “Nous demandons désormais aux parties, gouvernement et groupes armés, de s’engager de manière sincère et sans délai sur cette voie”.
Dans le domaine de la sécurité, “Serval, l’opération française, et la Minusma ont relevé que les groupes terroristes disposent toujours de capacités pour mener des opérations”, a-t-il encore dit. “Nous avons rappelé l’urgence qu’il y a à ce que la Minusma se déploie rapidement et pleinement au nord, en particulier dans le contexte de la décrue de l’opération Serval”.
Pour sa part, M. Mangaral, le représentant du Tchad, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité que l’arrivée de la Mission du Conseil de sécurité au Mali avait suscité “beaucoup d’espoir au sein de la population malienne” et que la plupart des gens étaient “convaincus que le dialogue est le seul moyen de parvenir à une paix durable”.
“Malgré des progrès vers la normalisation, il subsiste encore de grands défis dans les domaines de la sécurité, de la justice, de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’éducation”, a poursuivi M. Mangaral.
Le représentant du Tchad a dit que “la feuille de route établie par le gouvernement malien est un signe d’espoir et une bonne base pour la reprise des pourparlers de paix”, en particulier “si la communauté internationale se tient prête à aider les autorités maliennes dans leur quête d’une paix durable”.
Source ONU