Le jeudi 14 mai 2015, les habitants de la commune de Tin – Aicha ont été surpris par une colonne de 21 véhicules lourdement armés.
Ce groupe, après avoir rançonné les habitants, a enlevé huit personnes dont un chef de village et un conseiller municipal à Tin-Aicha. Ces derniers ont été amenés à 15 kilomètres du chef lieu de la commune où ils ont été mal traités physiquement, psychologiquement et moralement.
Le vendredi 15 mai 2015, jour même de la signature de l’accord d’Alger à Bamako, très tôt le matin, trois personnes sur les huit, dont le chef de village, ont été libérées. C’est dans l’après midi du vendredi que les mêmes rebelles sont revenus avec les cinq autres personnes enlevées. Par la suite, ils se sont donné à des actes de vandalisme et saisi aux populations, 45 armes appartenant aux jeunes des Force Alliée Contre l’Occupation (FACO), l’un des mouvements de la CMFPR.
Au regard de ces actes, l’objectifs de ces rebelles est entre autres, amener les populations à adhérer par force, par violence physique et l’intimidation à leur illusion projet de république de l’Azawad, désarmer les populations pour qu’ils puissent se livrer au pillage systématiques des biens sans craindre leur sécurité physique compte tenu des multiples souffrances infligée à la population. Les autorités maliennes, la MINUSMA et BARKHANE sont interpellées en premier lieu. Par ailleurs, la MINUSMA doit jouer son rôle de protection de la population dans les zones afin que la vie soit normalisée dans ses localités en s’impliquant dans des actes pareils qui entravent la libre circulation des personnes et de leurs biens. Aussi, BARKHANE doit être capable de neutraliser ces terroristes et bandits armés, les mettre hors d’état de nuire surtout dans les zones reculées du nord du Mali. Cela, à l’avantage du respect du cessez-le feu conclus entre les FAMA et la CMA. Faute de quoi, l’armée nationale se doit dans l’obligation de prendre ses responsabilités dans sa mission de défense de l’intégrité du territoire pour mieux protéger les pauvres populations.
La sécurisation des populations sur l’ensemble du territoire, l’assistance sanitaire et matérielle aux populations en détresse urgent pour pouvoir les maintenir sur place. Si ces mesures ne sont pas prises au sérieux, le risque d’enregistrer de nouveaux réfugiés et déplacés plane sans doute au moment où le pays compte beaucoup sur le retour au bercail de ceux déjà qui sont à l’extérieur comme à l’extérieur.
Mohamed Diakité
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