L’élection présidentielle de 2013 était considérée par tous comme l’issue de la crise malienne. Contre toute attente, cette crise s’est amplifiée après le sacre de l’actuel locataire de Koulouba. Pour la simple raison que les rebelles du nord réunis au sein de la coordination des mouvements de l’Azawad sont en train de faire de la surenchère au pouvoir de Bamako. Et, depuis lors, les tractations ont lieu pour un retour à la paix après les accords de Ouagadougou qui ont permis d’aller aux élections présidentielle et législatives. Mais les rebelles sont prêts à avoir un territoire qu’ils veulent administrer eux-mêmes, donc le fameux mot autonomie de l’Azawad. Et avec leurs soutiens tapis dans l’ombre, ils tiennent tête à la communauté internationale et défient les autorités maliennes. Les pourparlers organisés sous la houlette de l’Algérie avec le soutien des organisations mondiales, régionales et sous régionales qui tentent de sortir le pays du guêpier d’une crise sociopolitique semblent se perpétuer dans le temps. Après une dizaine de résolutions de l’Onu et la signature d’accords, le pays de Soundjata Kéita semble tanguer sans pouvoir retrouver sa stabilité d’antan. A la vérité, entre les accords signés et les résolutions onusiennes, le processus de paix au Mali n’a connu que des blocages, notamment de la part des rebelles touaregs du nord. Pour le gouvernement malien, toutes les revendications des rebelles ne sont que des prétextes. Ceux-ci exigent, en effet, un territoire pour eux, afin de se prendre en charge, alors que les autorités maliennes parlent de décentralisation poussée.
Un parcours du combattantSur invitation du médiateur algérien, toutes les parties sont invitées à la signature finale des accords d’Alger à Bamako le 15 mai prochain. Nous osons croire que cette date sera la bonne et que les rebelles de la coordination des mouvements de l’Azawad ne vont pas faire une fois encore faux bond à la communauté internationale.
Mais, à force de tirer sur la corde, les rebelles de la CMA risquent de la casser. Et ils auront à répondre de leurs actes devant les juridictions, si vraiment la communauté internationale est sincère avec les Maliens.
Paul N’GUESSAN
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