-Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a aujourd’hui demandé au gouvernement du Mali de rendre immédiatement les passeports et les ordinateurs que les services de sécurité ont confisqué à deux journalistes internationaux de la chaîne qatarie Al-Jazeera. Les deux journalistes ont été détenus pendant deux jours le week-end dernier pour avoir tenté de faire un reportage dans la ville de Gao sous contrôle des militants islamistes.
Abderazak et Awalu ont été interpellés alors qu’ils se rendaient à Mopti, une ville proche de la limite de la zone sous contrôle des forces gouvernementales dans la moitié nord du Mali, une région que les militants djihadistes occupent depuis mars dernier, selon Diouara. Il a déclaré que les journalistes tentaient de franchir le territoire sous contrôle des islamistes pour faire des reportages sur l’actualité dans la ville de Gao. Des militants du Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest affilié à Al-Qaïda sont maitres de Gao ou ils terrorisent les stations de radio locales par l’intimidation brutale et imposent la censure draconienne, selon les recherches du CPJ.
Nouhou Togo, porte-parole du ministère malien de la Défense, a déclaré au CPJ que les journalistes avaient été arrêtés pour des raisons de sécurité, afin d’éviter qu’ils soient pris en otage dans cette région sous contrôle des islamistes. Il a dit qu’il allait se renseigner sur leurs passeports et leur matériel confisqués.
«Le gouvernement du Mali affirme avoir arrêté les journalistes d’Al-Jazeera, Fadoul Abderazak et Salihu Awalu, pour leur propre sécurité, mais une détention pendant deux jours constitue une entrave à l’exercice de leur profession, qui les oblige à donner la parole aussi bien au gouvernement qu’aux rebelles et islamistes », a déclaré Mohamed Keita, coordonnateur du plaidoyer pour l’Afrique du CPJ. « Nous demandons aux autorités maliennes de rendre immédiatement les passeports et le matériel d’Abderazak et d’Awalu », a-t-il ajouté.
Abderazak et Awalu sont basés au Mali depuis octobre dernier, a dit Diouara. C’est en novembre qu’ils ont obtenu une accréditation officielle pour se rendre à la ville de Sévaré, près de Mopti, afin de faire un reportage sur l’armée malienne en manoeuvre, a-t-il dit.
Source CPJ
Toutaise
IL N’Y A PAS D’AUTRE OPTIONS, IL NOUS FAIRE CETTE GUERRE NOUS MEME ET LE PLUS TOT POSSIBLE: Les Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument TOUT de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à L’INDIGESTION depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires.
Oui, l’armée malienne ne doit plus compter que sur ses propres forces pour récupérer à la sueur de son front, ce qu’elle aura perdu à la vitesse de ses jambes. Aide-toi, le ciel t’aidera a-t-on coutume de dire. C’est tout le Mali qui sera donc derrière son armée pour laver l’honneur souillé de la patrie. En déclenchant les hostilités face à ces illuminés jihadistes, le Mali ne sera jamais seul dans son combat. Des pays comme le Nigeria, le Niger et l’Afrique du Sud ne resteront pas insensibles à son combat.
D’autres pays africains, conscients du mépris de la communauté internationale face au drame de tout un continent, sauront se mobiliser et nous aider. Mais on n’a plus le choix, malgré nos lacunes diplomatiques et communicationnelles, malgré la déchirure politique, malgré la crise de trésorerie, il nous faut nous résigner à aller au combat. Un combat pour l’honneur et la dignité retrouvée. Un combat qui fera que le Mali sera de nouveau respecté et craint.
Avec le double langage diplomatique actuel, ne pas agir c’est accepter de fait la partition du pays. Attendre encore des mois, c’est permettre à cette énigmatique communauté internationale de nous amener vers des négociations biaisées qui consacreront la dislocation du pays pour aller vers un fédéralisme suicidaire. Armée malienne, la balle est dans ton camp. A toi de donner tort à tous ces spécialistes te décrivant comme moribonde et inefficace. A toi de te montrer à la hauteur de la grandeur de ce Maliba très mal en point.
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