Le troisième round des pourparlers inter maliens s’ouvre aujourd’hui à Alger. La délégation gouvernementale est déjà sur place. Lors de la conférence de presse organisée lundi dernier à la Maison de la presse, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, chef de la délégation malienne, Abdoulaye Diop, accompagné du ministre Choguel Maïga a tenu à assurer l’opinion nationale que la délégation se rend en Algérie avec beaucoup d’espoirs. « Nous avons l’assurance que les responsables des groupes armés seront présents cette fois contrairement aux deux précédents rounds au cours desquels ils se faisaient représenter par des personnes qui ne pouvaient prendre aucune décision», a-t-il rappelé. Il assurera que « la délégation gouvernementale va en Alger avec un esprit constructif, un grand sens de responsabilité avec le souci de préserver les intérêts du pays ».
Pour le ministre des Affaires étrangères, chef de la délégation malienne aux négociations d’Alger. « Nous y allons dans un état d’esprit toujours confiant mais en même temps conscient de la gravité de la situation sur le terrain », affirme Abdoulaye Diop. Sur le projet d’accord proposé par la médiation, le chef de la diplomatie malienne note des avancées significatives. « Ce document préserve le respect de l’intégrité territoriale, le respect de la souveraineté nationale du pays, le respect du caractère laïc et républicain, de même que la forme unitaire de l’Etat malien », se réjouit le ministre.
En ce qui concerne la rencontre avec les forces vives de la Nation le week-end dernier pour examiner le projet de préaccord, le chef de la délégation a expliqué que les débats ont été riches malgré l’absence de partis de l’opposition. Il a indiqué que les différentes préoccupations ont été prises en comptes par le gouvernement.
Evoquant la recrudescence des hostilités à la veille des pourparlers, le ministre a noté qu’il faut vite trouver des solutions afin que les pourparlers ne soient pas compromis. Il a fini par regretter les derniers affrontements entre les groupes armés. « Nous ne somme pas en compétition de partage du Mali » a relevé le ministre Diop qui s’est défendu que l’armée respecte l’accord de cessez le feu.
Yattara Ibrahim