Une nouvelle session d’ateliers débute ce jeudi à Bamako. Pendant deux jours, sous l’égide des Nations unies, ils doivent réunir les autorités maliennes et les représentants des groupes armés présents dans le nord du Mali. Ceux qui, en tous cas, accepteront de faire le déplacement.
Il sera notamment question du redéploiement de l’administration dans le Nord et, bien sûr, des modalités de cantonnement des combattants des groupes armés.
Les premiers ateliers, il y a mois, avaient permis d’aboutir à un « projet de mode opératoire du cantonnement » des combattants des groupes armés. Le nombre de sites proposés par les groupes y est pléthorique : trente-neuf. Un nombre jugé « disproportionné » par les autorités maliennes et par les Nations unies.
La durée de ce cantonnement reste indéfinie. « La plus courte possible » stipule le document, « environ trois mois » dit-on en coulisses. Les avancées sont donc laborieuses mais réelles, notamment sur les critères d’éligibilité des personnes à cantonner ou encore sur la gestion de leurs armes.
Boycott des discussions
Pour autant, ces ateliers ne permettent pas de résoudre tous les problèmes. Cette nouvelle session sera d’ailleurs boycottée par une frange du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), qui dénonce toujours la présence d’officiels maliens se présentant, selon eux injustement, sous l’étiquette MAA.
Ainsi que par rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui estiment que Bamako n’est pas un terrain neutre et qui dénoncent « les arrestations arbitraires et les assassinats » que continuerait de commettre l’armée malienne dans le Nord. Des absences de taille, qui limiteront de fait considérablement la portée de ces deux nouvelles journées de discussions.
Par RFI