Depuis Niamey où il est en visite officielle : IBK exhorte une nouvelle fois la Plateforme à se retirer d’Anefis

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Visite officielle du Président IBK à Niamey
Le président IBK et son homologue Issoufi

Signalons que depuis le 15 août dernier, cette localité située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal est passée aux mains des unionistes suite à des combats les ayant opposés aux ex-rebelles. Considérée comme une violation du cessez-le-feu, l’occupation d’Anefis a conduit la Communauté internationale à menacer de sanctions ciblées les nouveaux maîtres de la ville.

Pour le Président IBK ” ceux qui ont illégalement occupé Anefis ont été priés d’évacuer la ville sans condition, et çà sera fait “. Notons que c’est la première fois que le président de la République exhorte publiquement la Plateforme à se retirer d’Anefis.

Abondant dans le même sens, le président nigérien a rappelé la nécessité pour toutes les parties prenantes de sauver le processus de paix à travers des engagements clairs. Avant de réitérer la disponibilité de son pays à accompagner le Mali afin qu’il tourne la page de la crise de 2012.

Pour l’heure, cette injonction du chef de l’Etat n’a toujours pas été mise en exécution. Ce qui risque de faire monter davantage la tension surtout que, de part et d’autre, on parle de l’arrivée de renforts pour en découdre. Ce séjour de 72 heures d’IBK dans la capitale nigérienne sera également l’occasion d’échanger avec son homologue de la sécurité au Sahel et la coopération bilatérale.

Ainsi, il convient de rappeler que le Niger a été l’un des premiers pays à envoyer des troupes au Mali, d’abord dans le cadre de la mission ouest-africaine (MISMA) qui est passée sous commandement onusien depuis juillet 2013. Sur les 850 casques bleus nigériens déployés au Mali, plusieurs ont trouvé la mort et d’autres grièvement blessés. A cet engagement, s’ajoute le fait que le parlement nigérien a, plusieurs fois, approuvé l’envoi de troupes au Mali pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans ce pays voisin.

Par ailleurs, il convient de signaler également qu’environ 40 000 réfugiés maliens ayant fui les hostilités de 2012 sont toujours en territoire nigérien et les contours de leur retour volontaire au bercail ont déjà été établis à travers la signature d’un accord tripartite (gouvernements malien et nigérien, ainsi que le HCR) devant faciliter leur rapatriement dans la dignité. Bref, c’est à une coopération bilatérale très dynamique qu’on assiste entre le Mali et le Niger. Reste maintenant à la consolider et à la renforcer afin de mieux faire face aux défis brûlants de l’heure. .

  Massiré Diop

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