Déploiement de la mission internationale de soutien pour le Mali sous conduite africaine : La société civile, les leaders d’opinions et la presse sensibilisés

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En vue de sensibiliser la population malienne sur la nécessité du déploiement de la mission internationale de soutien pour le Mali sous conduite africaine (Misma) pour la reconquête du nord du Mali, l’Ambassade de France a organisé un séminaire de sensibilisation à l’intention de la société civile, les leaders d’opinion et la presse nationale. C’était du 06 au 07 décembre à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.

Depuis l’annonce du déploiement  de la Mission internationale de soutien pour le Mali sous conduite africaine, certaines langues n’ont cessé de délier. Même si la majorité des Maliens est unanime sur l’urgence d’une intervention de la Misma, l’Ambassade de France a jugé utile de sensibiliser davantage la société civile,  la presse et les leaders d’opinion afin de convaincre les plus sceptiques, avant l’adoption de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité autorisant le déploiement de ladite force.

Après  l’ouverture des travaux où  l’ambassadeur de France, Christian Rouyer, a souligné la complexité de la crise sécuritaire au Mali et la nécessité d’une intervention de la Misma, les conférenciers se sont efforcés de convaincre les participants.

Au préalable, Modibo Goïta, responsable de la composante civile à l’Ecole de maintien de la paix, a expliqué le mécanisme de fonctionnement et le rôle des organisations internationales telles que l’Onu, l’Ua et la Cédéao qui sont méconnues par une partie de la population. Dans sa communication, il a expliqué que le Conseil de sécurité de l’Onu peut enquêter sur tout différend dans un pays ou entre les pays. Et peut recommander aux Etats des termes de règlement pacifique. S’il identifie des menaces terroristes, il peut prendre des mesures coercitives.

Quant au directeur général de l’Ecole de maintien de la paix, Général de division Mahamane Touré, il a présenté un rappel de l’Union africaine.

S’agissant d’Ahmed Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre, il a fait le point de la situation et les perspectives politiques au Mali. Dans son développement, Mohamed Ag Hamani a dénoncé la pratique de la démocratie dans notre pays par une minorité d’élites. Pour lui, la démocratie est moribonde au Mali depuis que les grandes formations politiques ont renoncé à conquérir la magistrature suprême au profit d’un indépendant. Il a aussi jeté l’anathème sur les médias qui sont pour la plupart devenus des porte-paroles des partis politiques. Il a également déploré le fait que la société civile s’est laissée gangrenée par l’effritement de la classe politique. A l’en croire, ces maux nous ont conduits là où nous sommes.

Parlant de l’occupation du septentrion, l’ancien Premier ministre dira que cela s’explique par l’abandon de l’armée par les autorités politiques depuis 1985. En perspective, précise-t-il, les concertations nationales sont plus que nécessaires pour la consolidation des institutions de la République. Afin de bouter hors de nos frontières les occupants. Ahmed Mohamed Ag Hamani a aussi souligné le sentiment de frustration des réfugiés maliens dû à l’absence des autorités à leurs côtés. Pour terminer, il a exhorté les autorités maliennes à ne pas accorder des vertus au Mnla qui n’a pas d’argument soutenable pour justifier son forfait. Car, soutient-il, au lieu de demander qu’est ce que mon pays a fait pour moi, il faut plutôt poser la question: qu’est-ce que j’ai fait pour mon pays.

En faisant le point de la situation militaire, le chef d’Etat-major adjoint des armées, Colonel-major Adama Dembélé, a signalé l’existence des milices qui au moment opportun  cesseront d’être milices. Avant de souligner la réorganisation de l’armée en cours ainsi que le recrutement de 2 000 nouveaux militaires.

Evoquant la situation de la crise malienne, le chef de la mission de la Cédéao, Aboudou Touré, a précisé les efforts consentis par l’organisation sous régionale avant et après la chute d’Att . Contrairement à ce qui se murmure, M. Touré indiquera que la Cédéao a dépensé 260 millions Fcfa pour empêcher le renvoi des armes du Mali à son point de départ.

 Oumar KONATE

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1 commentaire

  1. Eh oui, au lieu de dire qu’est ce que mon pays a fait pour moi, demandez vous qu’est ce que vous avez fait pour votre pays….

    Dans notre cas c’est bien le contraire… le Mali a tant fait pour ces traitres du MNLA qui sont a l’origine de tout ce que nous vivons car les autorites les ont tellement habituees aux gateries qu’ils pensent que ce sont des droits….

    Voila la ou on est… Le tribunal doit les condamner a mort pour leur crimes….

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