La plateforme de veille pour des élections apaisées a abrité le samedi 19 juillet 2014, une conférence de presse animée par les femmes leaders du Mali. La conférence visait à dénoncer la faible représentativité des femmes dans le processus de pourparlers d’Alger.
L’objectif de la rencontre était de réclamer un quota plus élevé de femmes dans les pourparlers qui se tiennent actuellement à Alger pour la paix au nord du Mali. Sur la cinquantaine de négociateurs maliens présents à Alger, elles ne sont que seulement 3 femmes à y participer : Oumou Sall Seck, maire de Goundam et Fatimata Touré, de l’ONG Greffa, y sont comme expertes. Pour les femmes leaders du Mali, la gente féminine est faiblement impliquée dans le processus de négociation pour la paix dans notre pays.
Un constat qu’elles ont relevé à travers la faible représentativité des femmes parmi la délégation malienne à Alger pour les pourparlers. Comme l’a noté la présidente du conseil d’Administration de l’APEJ, Maïga Sina Damba, il est impossible de faire la paix sans les femmes. Elle ajoutera que depuis le début de la crise, les femmes revendiquent un rôle important dans le processus de paix.
Mme Maïga n’a pas manqué de déplorer la sous-représentativité des femmes dans les pourparlers à Alger. Rappelons qu’en prélude à cette rencontre, les femmes leaders avaient organisé un atelier dans le but de réfléchir sur les stratégies à élaborer pour leur implication effective dans le processus du dialogue national et des pourparlers inclusifs.
Et à travers la plateforme, les femmes vont procéder au suivi du processus et faciliter leur participation à la mobilisation sociale dans les campagnes d’informations et de sensibilisation. Mais pour ce qui concerne le cadre formel, les femmes souhaitent que le gouvernement implique au moins 30% des femmes dans les collèges de médiations et de facilitation.
Un quota que les femmes leaders veulent voir transparaître parmi le nombre des observateurs désignés pour mener les négociations. Selon les femmes de l’espace de la plate-forme, ce sont elles qui souffrent le plus lors des conflits et crises, aussi elles estiment qu’elles devraient être impliquées dans les prises de décision. Les femmes des régions du nord avaient effectué le déplacement en grand nombre.
Khadydiatou Sanogo
C'est bien de réclamer plus place pour les femmes mais aussi EXIGER la qualité (compétence et dévouement) de celles qui doivent participer !
I agree!
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