Délégation malienne à Alger : Beaucoup de compléments d’effectif

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Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid

Le Mali est représenté par, au moins, une cinquantaine de personnes aux pourparlers d’Alger. Des ministres, des experts, des ressortissants du Nord, des militaires, des gens qui étaient déjà à un autre Alger (celui de 2006). Une délégation véritablement hétérogène. Est-il, pour cela, autant efficace ? Nous ne le pensons pas. Pas parce que la presse privée n’y est pas. Loin de là. Nous sommes de ceux qui pensent que l’Etat n’est pas obligé de nous prendre en charge dans de telles situations. S’il le fait tant mieux. Dans le cas contraire, d’ici nous pouvons travailler et avoir des informations, presque en temps réel sur ce qui se passe à Alger.

 

C’est ainsi que nous avons appris que beaucoup de membres de la délégation s’adressent à peine à ceux d’en face. Seuls, nous a-t-on dit, le ministre des Affaires étrangères, certains membres de sa délégation ; ainsi que celui de l’Intérieur Sada Samaké, discutent régulièrement avec les représentants des rebelles et arrivent à faire bouger les choses. Les autres, à savoir certains ministres, certains ressortissants du Nord, ne font qu’écouter et ne participent nullement aux débats. Nombre de ces gens ne sont pas crédibles. Ils ont déjà participé à certaines discussions et se sont enrichis dans ce dossier.

 

 

Nord-Mali : Que veut la Suisse ?

 

Parmi les pays cités come soutien du MNLA, la Suisse figure en bonne place. C’est peu de le dire. On se souvient que le nom de ce petit Etat était sur toutes les lèvres au moment même du déclenchement de la crise au Nord Mali. Et qu’il a fallu que sa représentation ici dans notre pays fasse des démentis contre les articles de presse qui pleuvaient contre elle. Peine perdue. Personne n’a été convaincu de sa bonne foi.

 

 

Pire, pour donner raison aux accusateurs, il est dit que c’est à Genève que des experts ont appris aux rebelles maliens, de longs mois durant, les techniques de négociations. Et que les pourparlers qui se tiennent actuellement à Alger les intéressent de très près. Les Suisses, paraît-il, vont jusqu’à garder un œil sur la communication des rebelles maliens.

Dans quel but ? Les richesses du Nord Mali ? Tout porte à croire que oui. Car, dit-on, ce pays qui ne vit que grâce à l’argent sale déposé sur des comptes de son territoire, essaye de s’enrichir et trouver d’autres sources de revenus.

 

 

Le sang coule de plus bel dans le Septentrion

 

C’est par centaine que les combattants des groupes armés rivaux du septentrion tombent dans les affrontements dans la région de Kidal et ailleurs, à Tambakort, Annefis, Bourem depuis plus de 48 heures. En effet, après le 11 juillet où de nombreux morts ont été enregistrés, de violents combats ont opposé le samedi19 juillet et le dimanche suivant des milices arabes et touarègues au Nord dans la région. C’est le fait d’émanations de groupes armés en pourparlers avec le gouvernement malien à Alger.

La Rédaction

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6 COMMENTAIRES

  1. @Songhoidie
    Mais du calme. Ne nous humilies pas, mon frère. Nous, songhoi, bozos, bamanan de Gao et Tombouctou savons d’où nous nous venons, et où nous allons. Nous n’avons pas besoin de forger un néologisme, pas besoin d’ouvrir le dictionnaire pour y piquer un mot en guise d’identité. Nous sommes les fiers descendants de l’Empire du Mali, de l’Empire du Ghana. Nous sommes les arrière-petits enfants de Kankou Moussa, nous sommes les dépositaires de la couronne des Askia.
    Nous n’avons pas le complexe de l’origine, comme les suisses ou le mnla.

  2. Mon frère Songhoïdié, tu as certainement raison, mais je pense qu’il ne sert pas à grand chose que de vouloir réécrire l’histoire. Le concept “AZAWAD” est une insulte à la face du monde. Nous n’y adhérerons pour rien au monde et nos fils et petits-fils suivront le glorieux chemin que nous leur aurons tracé. C’est très simple et très efficace: Disons tous haut et fort à qui veut l’entendre et même à qui ne veut pas l’entendre que nous refusons de nous soumettre à toute forme de domination fut-elle touareg ou européenne! Nous Gandakoy, Ganda-Izo, FLN(les vrais qui ne sont alignés ni derrière MAA, ni derrière MNLA)et autres sommes prêts à entrer en rébellion, si la communauté internationale (la France, la Suisse et la Belgique) imposent une telle situation à l’Etat malien et aux communautés des régions du Nord Mali

  3. Sachez cher journaliste que la SUISSE a participé au pillage colonial de l’Afrique, notamment par le truchement de sociétés créées à cet effet. Ils auraient ainsi exploité une partie du centre est algérien du côté de SETIF (département 19). Donc la SUISSE doit être considérée comme une ancienne puissance coloniale par les Africains.
    Ils veulent maintenant coloniser l’azawawad.

  4. Loin de moi toute idée sécessionniste ou de haine, cet appel, je le lance à cause de la tournure que le problème du nord malien est en train de prendre. En effet, depuis quelques années, des touareg de Kidal, en complicité avec des européens, ont surnommé le nord du Mali : AZAWAD. Je suis ressortissant du nord et j’ai plus de 50 ans. Mes parents n’ont jamais prononcé ce mot et ne savent même pas qu’il existe. Grâce au développement de la technologie, une campagne d’imposition du mot Azawad est en train de vouloir couvrir les trois régions du nord et une partie de Mopti. Si nous continuons à nous taire, nos enfants et petits enfants seront victimes de notre silence. C’est pourquoi, je lance cet appel à tous les ressortissants des régions de Gao et de Tombouctou afin que nous trouvions un mot du terroir pour désigner la zone. Cette idée, si elle est acceptée et réalisée, nous permettra de contrer une volonté des touareg de Kidal d’étendre leur pouvoir sur les bords du fleuve Niger. Déjà, à Alger, les touareg ont donné le ton de ce qu’ils feront des populations qui n’ont pas combattu le Mali. A bon entendeur Salut !

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