Décret de nomination des autorités intérimaires : La CMA pro-Kidal conteste aussi le gouvernement

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Focus : Le jeu et les joueurs…

Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le gouvernement a signé le décret de nomination des membres des autorités intérimaires de « façon unilatérale ». Ce qui viole l’entente qui existe entre les signataires. Cette sortie intervient après celle d’un autre groupe qui se réclame de la CMA. Les ex-rebelles sont divisés entre pro-kidal et anti-kidal.

Au cours d’une conférence de presse animée par Sidi Ould Sadat hier, la CMA a fait part de ses réserves sur le  décret de nomination des membres des autorités intérimaires.  Selon lui, la signature de ce décret en conseil des ministres  est certes une avancée à l’actif des autorités malienne,  mais elle  rompt l’entente signée entre les parties prenantes de l’accord. Suivant ses explications, le gouvernement a augmenté sur le nombre des membres devant siéger au conseil transitoire. Car dit-il, dans chaque localité concernée, l’Etat a rajouté une personne sur la liste. La CMA, a laissé entendre Ould Sidatt, « n’est pas d’accord avec la manière unilatérale par laquelle la décision a prise par le gouvernement ». C’est pourquoi, la coordination, dira le conférencier, invite les autorités à revenir sur le décret. Sidi Ould Sidatt appelle le gouvernement au respect de l’attente signée.

A propos de la dissidence

A propos de la dissidence au sein de la Coordination, Mohamed Djery Maiga, Almou Ag Mohamed et Radouane Ag Mohamed sont  tous soutenu que   la CPA et la CMFPR2 qui ont été les premiers à décrier vendredi dernier la décision du gouvernement,  «ne font pas partie de la CMA ». « Une fois que l’accord est signé, la création des mouvements est prohibée. Ce sont les dispositions contenues dans l’accord. La création des mouvements est une nouvelle rébellion en gestation », a lancé Mahamadou Djery.

Radouane Ag Mohamed a rajouté  que les mouvements (CPA et CMFP2) n’ont jamais existé à la CMA. Avant que Almou Ag Mohamed ne rappelle: « nous avons accepté ces mouvements parce que nous sommes ouverts car ils ont été rejetés par la plateforme et le gouvernement. la CMA se compose de trois mouvements : le MNLA, le HCUA et le MAA ».

Almou dira aussi que « ni la CPA ni la CMFPR2 ne peuvent parler au nom de la CMA ».

Sidi Ould Sidatt a conclu que l’acte de l’entente qui spécifie clairement que la CPA et la CMFPR2 intègrent le comité de suivi de l’accord (CSA) sans avoir droit à des quotas.

Rappelons que la Cma est désormais divisée entre deux camps.

Alpha Mahamane Cissé

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Tout ça est du bidon ! HCUA c’est quoi? C’est déjà du MNLA +MAA+ les Djihadistes!!! Hcua n’est pas une entité a part, c’est un conseil !!! Mais dans tout ça ils ont bien appris de nos politiques qui ne cré des entités que par dissidence. “Personne, je dis personne ne volera ma patrie et cela quelque soit l’astuce utilisé ! et qui qu’il soit, l’enfer sur terre a tout jamais pour qui s’essaiye ‘”.

  2. “La création des mouvements est une nouvelle rébellion en gestation”.

    Bien vu Mahamadou Djery . Tous les mouvements crées après la signature de l’accord de paix doivent être ignorés . Normalement une interdiction ferme et totale devrait concerner toute création de mouvement armé après la signature de l’accord de paix .

    Dans tout processus et application il faut s’attendre à affronter et à combattre les irréductibles .
    Qu’il y ait des mécontents , des frustrés et des insatisfaits , rien de plus normal .

    Personne ne cherche le consensus ni à faire l’unanimité .
    L’essentiel c’est l’application de l’accord qui a d’ailleurs pris beaucoup de retard .

    Les petites querelles de clochers pour la forme et non dans le fond n’intéressent personne . Il y a urgence et il faudrait aller à l’essentiel . .

  3. J’aimerai que quelqu’un nous donne la liste des autorités intérimaires merci d’avance à lui.

  4. Bonjour,
    MERCI AUX UNS ET AUX AUTRES DE VOS CONTRIBUTIONS.

    Pour le choix des membres des autorités intérimaires, si tout se passe à travers le consensus, chaque partie prenante devra être, en principe, satisfaite.

    Le gouvernement, en tant que partie prenante, ne peut qu’exiger le consensus.

    Mais tout n’est pas encore fait de façon consensuelle : cas de la CMA.

    LA CMA A CHOISI, A TORT, SES REPRÉSENTANTS DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES AU SEIN DE LA CMA, CE QUI EST EN CONTRADICTION AVEC LE PROCESSUS D’ENTENTE.

    D’où ma contribution pour suggérer à la CMA de reprendre sa liste pour les membres des autorités intérimaires faite en contradiction avec le protocole d’entente signé entre parties prenantes et, en plus, sans consensus (certains groupes de la CMA ne sont pas d’accord sur cette liste).

    Certains croient que chaque partie choisira ses représentants dans les autorités intérimaires au sein d’elle-même, ce qui ne doit pas se faire compte-tenu du protocole d’entente.

    C’EST A TRAVERS UN CONSENSUS ENTRE LE GOUVERNEMENT, LA PLATEFORME ET LA CMA QUE SERONT CHOISIS LES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (membres de la SOCIÉTÉ CIVILE dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.

    Les membres de la Plateforme, de la CMA et du Gouvernement, ne devront pas faire partie de ces autorités intérimaires.

    Les membres des autorités intérimaires sont/seront choisis à travers un CONSENSUS entre les trois parties prenantes.

    METTONS LA VÉRITÉ EN AVANT : ACCORDONS-NOUS SUR L’ACCORD DE PAIX, SON CONTENU, LA LOI ET LE DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET LE PROCESSUS D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER, SUR LE CHOIX DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ces dernières (LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES) ont une existence limitée : jusqu’à la fin des élections régionales et, au plus, jusqu’à la fin de la période intérimaire.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

    • Il me semble Dr ANASSER que beaucoup d’éléments des groupes armés ignorent le contenu de l’accord . L’application de l’accord devrait d’abord commencer par l’information et l’explication du contenu de l’accord aux membres des groupes armés . Il faudrait aussi mieux informer toutes les populations concernées . Cela éviterait des gesticulations , les malentendus et les déclarations dangereuses et irresponsables de la part de certains membres de groupes armés

  5. Quelle douleureuse expérience pour un patriote de surcroit journaliste. Ca c’est le Mali de tous les contrastes , de toutes les contradictions…..Une poignee de criminels qui narguent le peuple malien avec la benediction dde IBK le traitre, incompétent, inconscient, soulard, ivrogne, maudit, vaurien, paresseux, complice de Aya, aux origines douteuses, “gueulard, nous fumes…. une mer”…..

  6. On nous fait lire les contestations à propos de la Liste. Mais on ne nous dit pas qui sont sur cette liste…! Tous ces commentaires sur quelque chose dont on ne sait rien. Pourquoi cette liste n’est pas publiée…?

  7. On nous fait lire les contestations à propos de la Liste. Mais on ne nous dit pas qui sont sur cette liste…! Tous ces commentaires sur quelque chose dont ne sait rien. Pourquoi cette liste n’est pas publiée…?

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