La situation sécuritaire au nord du Mali ne cesse de se détériorer. En témoignent les multiples attaques dont ont été récemment victimes les forces onusiennes dans plusieurs localités du septentrion malien. A cela s’ajoutent aussi des règlements de compte contre certaines personnes accusées de collaborer avec l’opération Barkhane. Ainsi, hier mardi 23 septembre, aux premières heures de la matinée, le corps sans vie d’une personne a été découvert dans la localité de Theya, située à une centaine de kilomètres de Tombouctou. La victime sans tête a été retrouvée pendue par les pieds sur le château d’eau de la localité. Aussitôt après, une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier la victime et connaitre les circonstances de cet acte odieux.
Des recherches ont été également engagées pour mettre la main sur les auteurs de ce drame. Certains soutiennent qu’il pourrait s’agir de l’une des cinq personnes récemment enlevées dans la localité de Tombouctou. Selon une source bien renseignée, leurs ravisseurs leur reprochaient de collaborer avec les forces françaises engagées dans le cadre de l’opération Barkhane pour démasquer les terroristes qui ont visiblement repris du service dans cette partie du territoire de notre pays.
Il convient de préciser que depuis les évènements des 17 et 21 mai dernier à Kidal, l’armée est inexistante dans certaines localités du septentrion malien. Un terreau favorable aux activités malsaines auxquelles se livrent les terroristes.
Reste à espérer que les pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger aboutissent à un accord de paix global et définitif qui pourra garantir le redéploiement de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire national.
Massiré DIOP