Le Mali traverse une des crises les plus graves de son histoire. Notre pays est en guerre et il est honnête de le reconnaitre afin d’y apporter une solution efficace et urgence.
Le bureau politique du Parti SADI, au nom de tous les militants du parti, présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes de cette guerre injuste, s’incline devant la mémoire des défunts et prie pour un prompt rétablissement des blessées.
Le Parti SADI profite de cette occasion pour exprimer sa solidarité et tout son soutien aux soldats de notre vaillante armée nationale. Notre parti mesure la hauteur du sacrifie qu’ils acceptent dans des conditions défavorables de combat et inégales. Notre parti salue leur héroïsme.
Le bureau politique du Parti SADI est très préoccupé par la situation que vivent les Maliennes et Maliens, civils et militaires, dans les villes, les villages et hameaux du nord du Mali. Toutes les populations des régions du nord du Mali vivent la psychose, l’incertitude, la peur et les pressions psychologiques.
Le bureau politique du Parti SADI dénonce «la non gestion» de cette crise par le chef suprême des armées et constate le manque de solutions de sortie de la crise.
Le bureau politique du Parti SADI est très préoccupé par la politique de l’autruche que mène le gouvernement en essayant de distraire le peuple du Mali par la tenue au forceps d’élections mal préparées, cousues de fraudes depuis la conception, auxquelles les Maliens ne croient pas ! Quelle sera la légitimité d’un président élu avec plus des 2/3 du pays en guerre ?
Le Parti SADI exprime son désaccord et condamne la mise en exécution d’une telle aventure qui conduira le Mali à organiser une passation de service entre le président Amadou Toumani Touré et son «candidat choisi».
Le Parti SADI informe le peuple malien que cette guerre n’est pas une fatalité, mais qu’elle est le fruit d’une gestion calamiteuse depuis 20 ans et SADI insiste sur l’entière responsabilité des autorités actuelles.
La situation est grave, désastreuse, tragique ! Elle est grave en ce sens que l’unité et l’intégrité territoriale sont en jeu. La guerre s’installe. Une partie (2/3) du pays est occupée par des rebelles.
La situation est désastreuse car les populations civiles et militaires laissées à elles mêmes, vivent dans le dénuement, la peur, le désarroi. Elles se terrent si elles ne fuient pas. Elles errent dans la brousse ou entre les campements, si elles ne s’exilent pas.
Le Parti SADI réitère avec véhémence que le pays est en guerre ! Après les «replis stratégiques» de Ménaka, Labezanga, Aguelhoc, Léré, Abeïbara, Tinssako, Boureïssa, Tessalit. C’est autour de Goundam et Diré d’être agressées. Des gendarmes malmenés et enlevés. Des véhicules sont emportés. Kidal, Niafunké, Bourem, Hombori et Tombouctou constituent les prochains objectifs d’Aqmi et ses collaborateurs du MNLA. Leur objectif est d’asphysier Gao et Tombouctou avant de les occuper sans combattre après un autre «repli tactique», sous l’ordre des généraux.
Pour sortir le pays de ce danger de mort, le Parti SADI propose de :
– poursuivre et entreprendre des concertations avec toutes les forces vives du pays afin de montrer la voie à suivre pour sortir le Mali de la plus grave crise de son histoire politique récente ;
– renoncer à organiser des élections dans ce contexte et consacrer toutes les ressources disponibles à cet objectif majeur qu’est la défense de notre intégrité territoriale et de notre Unité et conclure une paix juste ;
– convoquer une session plénière de l’Assemblée nationale du Mali pour débattre de la question et permettre ainsi aux élus de la nation de prendre une décision ;
– nouer le dialogue avec ceux qui ont pris les armes contre notre pays pour trouver une issue pacifique à cette situation ;
Informer l’opinion nationale et internationale sur la réalité de terrain ;
– tenir les assises du Comité du parti afin de soumettre les propositions aux structures du parti pour approbation ;
– poursuivre au près des organisations politiques, de la société civile et des personnalités, le travail d’information, de sensibilisation et d’organisation pour une gestion responsable de la crise au nord du Mali.
Bamako, le 15 mars 2012-03-17
Pour le bureau politique du Parti SADI
Le président
Cheick Oumar SISSOKO
Commentaires via Facebook :
Courage SADI, la vérité éclatera un jour. C’est triste que jusqu’a présent les autorités n’arrivent pas à nous proposer une solution de sortie de crise jusqu’à présent. Les maliens doivent se poser des questions sur cette affaire. C’est le fruit du choix de gens incompétents pour gerer les affaires du pays. Tous des cupides, aucun orgueuil, ni patriotisme. Ils nous font honte
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