S’il y a un point essentiel dans la déclaration du Président malien par intérim, c’est lorsqu’il dit que le peuple malien doit se servir du «bâton de pèlerin » et non se livrer à des règlements de comptes.
« Le peuple du Mali et son gouvernement ont le ressort pour un dialogue inter-malien ouvert à toutes les sensibilités et à tous les débats pour répondre à la demande de la décentralisation effective portée par 703 communes. Nous mènerons ce dialogue conformément aux dispositions de la feuille de route proposée par le gouvernement et adopté par l’Assemblée nationale. Une feuille de route qui prévoit un retour total à une vie constitutionnelle normale à la suite d’élections propres et crédibles avant le 31 juillet 2013. Que tous ceux qui ont le Mali à cœur viennent, nous leur tendons la main. Que tous ceux qui ne sont pas dans les chemins de partition, de terrorisme, de narcotrafic et de crime organisé nous rejoignent, abandonnant ainsi leur fantasme pour un vivre ensemble nécessaire et souhaité», a conseillé le Pr Dioncounda Traoré. Répondant aux organisations des droits de l’homme, le Président par intérim a été très clair en signalant que le comportement des militaires maliens est jusqu’à présent exemplaire, avant d’inviter les troupes à continuer à respecter les règles de la guerre et celles des droits des humains. Et de conclure : «En tant que Président d’un pays fier et bien connu pour sa convivialité et son cousinage à plaisanterie, j’aurais aimé pouvoir promettre à tous nos amis et à notre peuple, zéro dérapage, zéro exaction, zéro représailles. Hélas ! Chacun sait ce que s’est : même si le comportement de nos troupes dans la présente campagne est jusqu’à présent quasi-exemplaire, ceux qui transgresseront les règles de la guerre et le respect des droits humains agissent à leurs seuls comptes. Nous serons intransigeants envers eux car c’est l’honneur et la dignité de l’armée et de la Nation qu’ils ternissent ».
Oumar Diakité
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