Décentralisation approfondie : La CMA veut une loi pour ériger les six cercles et 30 arrondissements de la région de Taoudéni en 37 collectivités décentralisées

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Mali: première réunion du Comité de suivi de l'accord de paix
Cette première réunion du Comité de suivi de l'accord a notamment été marqué par des désaccords de leadership au sein de certains mouvements armés. AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE

L’Assemblée nationale a adopté le 31 mars dernier, la loi instituant des autorités intérimaires dans les collectivités territoriales du Nord. Une disposition prévue dans l’Accord pour la paix et la réconciliation et qui doit être effective pendant 18 mois, période de l’application de l’accord parachevé le  20 juin 2015.

Les trois parties signataires de l’accord s’activent, en particulier dans les deux nouvelles régions administratives du Mali, où les gouverneurs ont été nommés le 16 janvier dernier et ont déjà prêté serment. Celui de Ménaka, le 7 avril dernier à Gao, car sa région ne dispose pas d’un palais de justice pouvant abriter la cérémonie ; et celui de Taoudéni, le 31 mars dernier à Tombouctou, pour les mêmes raisons.

Si le gouverneur de Ménaka, Daouda Maïga  compte  acheminer son  bureau dans la ville de Ménaka, celui de Taoudéni Abdoulaye Alkadi souhaite installer son bureau à Tombouctou pour l’instant.

Entre temps, le gouvernement  et les groupes armés du nord peaufinent le plan d’installation des autorités intérimaires. Au mois de mars dernier, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plate-forme ont organisé chacun de leur coté des rencontres avec les communautés de base, à Agouni, pour la CMA  et à Nebkite El Ilik pour la Plate-forme.

« Nous avons procédé à l’habillage, c’est-à-dire la définition des tribus se trouvant dans les différents cercles et arrondissement de la région », explique Sidi Brahim Ould Sidatti, représentant de la CMA. À Bamako, la Plate-forme travaille avec la CMA sur un document fixant les modalités de nomination des autorités intérimaires des collectivités décentralisées. « Nous voulons une loi pour ériger les six cercles et 30 arrondissements de la région de Taoudéni en 37 collectivités décentralisées, c’est-à-dire 6 cercles, 30 communes et un Conseil régional », explique Ould Sidatti. Ajoutant : « Et pour la période de l’application de l’accord, les maires, les présidents des conseils des cercles et du Conseil régional seront nommés parmi les leaders communautaires et les chefs de tribus ».

La Plate-forme propose que « dans chaque localité, le pouvoir soit partagé avec la CMA. Par exemple, si dans une commune de Taoudéni, le maire est de la CMA, son premier adjoint doit être issu de la Plate-forme et de même pour tous les autres postes des collectivités décentralisées », confie un leader communautaire qui est au cœur des discussions. Une chose est sûre, Bamako et les mouvements armés veulent appliquer l’accord de paix, même si certaines interprétations du texte divergent, ce qui demande un peu plus de temps pour trouver un compromis entre les parties prenantes de l’accord.

Avec JA

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