Muter de Tombouctou, dans les plus brefs délais, «Jimmy-le-Rebelle», de son vrai prénom Hassan, commandant du Groupement de la Gendarmerie nationale, et son «complice» Adagaïmar Ag Alhousseyni, commandant du Groupement de la Garde nationale. Faute de quoi, les traqueurs de l’ex-Mouvement patriotique Ganda Koy (MPGK), «prêts pour le combat» et qui sont «partout et nulle part», se verront obligés «d’infliger une correction à ces fauteurs de troubles qui trahissent et vendent le Mali». Tel est l’ultimatum des plus fermes que la section de Tombouctou du MPGK, qui est en train de ressusciter, a lancé aux autorités militaires du Mali à travers un communiqué envoyé à notre rédaction hier mardi 7 août. Les Colonels Broulaye Koné, chef d’état-major de la Garde nationale, et Samballa Illo Diallo, chef d’état-major de la Gendarmerie nationale a fortiori le Général Seydou Traoré, chef d’état-major général des Armées, sont plus que jamais interpellés.
e ton était ferme mais la voix sereine lorsque le «lieutenant de vaisseau Zeïbano de la troupe des traqueurs» de la section du Mouvement patriotique Ganda Koy (MPGK) de Tombouctou nous a contactés. C’est que, selon lui, depuis les attaques du 23 mars 2006, qui ont été perpétrés dans le Nord du Mali, notamment à Kidal et Ménaka, rien ne va plus tout à fait comme avant en termes de sécurité dans le septentrion. Car, en plus des bandits armés, quelques chefs militaires, en l’occurrence le commandant du Groupement de la Gendarmerie nationale, le nommé Hassan alias Jimmy-le-Rebelle, y sèment des troubles par groupuscules de rebelles interposés. A l’appui de ses dires, le «lieutenant de vaisseau Zeïbano» rappelle plusieurs agissements perpétrés pour perturber la quiétude des populations maliennes et accuse le fameux Jimmy-le-Rebelle en ces termes: «Dans la région de Koulikoro, toutes les attaques orchestrées sur la route de Banamba sont ses œuvres.
Dans la région de Ségou, le trafic de cigarettes n’est qu’une indigne et abjecte couverture: en réalité, il s’agit plutôt de trafic d’armes au profit des rebelles. Dans la région de Tombouctou, il continue à ravitailler ses ex-éléments de la récente rébellion, d’où les attaques perpétrées sur la ligne Douentza-Tombouctou et dans le Gourma. A Goundam, pour connaître l’effectif du détachement de l’Armée nationale, il a récemment demandé un rassemblement de la troupe. Et à Gargando, une grande rencontre s’est tenue sous sa direction».
A rappeler que Jimmy-le-Rebelle et son complice Adagaïmar Ag Alhousseyni, de même que leurs nombreux acolytes, avant d’être intégrés à l’Armée avec de hauts galons, avaient commis des atrocités parmi les populations civiles dans tout le Gourma, en particulier à Rharous et à Gossi. Et, lors de la récente rébellion, ce sont eux qui tuaient les gendarmes dans cette zone: «Ce sont des tueurs de gendarmes qui sont devenus des gendarmes. Et le drame, c’est qu’aujourd’hui ils s’en glorifient toujours».
Dans ces conditions, les éléments du Mouvement patriotique Ganda Koy, qui disent ne pas comprendre pourquoi les autorités militaires nomment des anciens rebelles comme chefs militaires dans le Nord du Mali et qui, de ce fait, «n’en peuvent plus de constater ces affronts indignes de la part de militaires», haussent le ton et lancent un ultimatum des plus fermes aux autorités maliennes: «Si jamais l’Etat ne prend pas ses dispositions par rapport à Jimmy, rebelle de son état et commandant du Groupement de la Gendarmerie nationale de Tombouctou, et par rapport à ses complices, les traqueurs du Mouvement patriotique Ganda Koy (MPGK) feront leur devoir puisque ce rebelle commandant est un fauteur de troubles partout où il a servi».
Aussi, le Mouvement patriotique Ganda Koy demande-t-il à l’Etat «de rappeler auprès des états-majors, dans les plus brefs délais, le commandant du Groupement de la Gendarmerie nationale et le commandant du Groupement de la Garde nationale de Tombouctou». Si rien n’est fait, ajoute le lieutenant Zeïbano, «les traqueurs se verront obligés d’infliger une correction à ceux qui trahissent et vendent le Mali, notre nation. Ils sont prêts pour le combat. Ils sont partout et nulle part». Et d’ajouter le slogan du MPGK: «Plutôt la mort que la honte !». C’est dire que les Colonels Broulaye Koné, chef d’état-major de la Garde nationale et Samballa Illo Diallo, chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, a fortiori le Général Seydou Traoré, chef d’état-major général des Armées, sont plus que jamais interpellés.
Zoubeirou MAIGA
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