Dans deux différentes lettres adressées au ministre de la Réconciliation nationale et au Représentant de la Médiation internationale au Mali : Abdel Kader Maïga de la Coalition contre la partition du Mali demande la clarification de certaines dispositions du «Pacte pour la Paix au Mali»

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Dans deux différentes lettres adressées au ministre de la Réconciliation nationale et au Représentant de la Médiation internationale au Mali, le président de la Coalition contre la partition du Mali, “Igdah – Mali tètila”, Abdel Kader Maïga demande  la clarification  du «Pacte pour la paix au Mali» signé le 15 octobre par le gouvernement du Mali et les Nations Unies.

S’adressant au ministre de la Réconciliation nationale, Abdel Kader Maïga s’interroge sur la sincérité des deux autres parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger est prouvée et digne de foi pour que le gouvernement seul s’engage devant les Nations unies ? «Ne pensez-vous pas que cet acte est une corde au cou du Mali pour se pendre lui-même? Pourtant, par cette signature unilatérale une fois de plus et sans concertation du peuple, le gouvernement démontre qu’il est le seul responsable de l’échec de la mise en application dudit accord. Mieux, nous soupçonnons également que le Mali soit victime d’un complot à travers une pression extérieure qui accable le gouvernement malien et le pousse à des dérives dignes d’amateurs dans la gestion des affaires de l’Etat» a-t-il déclaré.

Selon lui, au lieu de chercher à imposer une mise en œuvre «accélérée» de l’Accord, pourquoi le gouvernement ne songe pas à l’article 65 dudit Accord pour le réviser afin qu’il soit acceptable et applicable. «Le Pacte dispose en son paragraphe 7 « qu’en cas de divergences dans la mise en œuvre de l’Accord, les décisions et les arbitrages de la Médiation internationale auront un caractère exécutoire en vue d’accélérer la mise en œuvre dudit accord … ». La médiation étant nommément citée, nous vous saurions gré de nous édifier sur le sens, la portée et les implications, notamment au plan juridique de ce pouvoir qui lui est dévolu. Ce qui nous amène à vous demander :

Est- ce qu’une Médiation, censée être impartiale et conciliante, peut décider de l’avenir d’un Peuple ?

Est- ce qu’une décision unilatérale de la Médiation ne serait pas de fait une imposition au peuple malien ?  Est- ce que cette disposition n’écorche pas la souveraineté du Mali en violant sa Constitution. Est- ce que la période de six mois est suffisante pour accélérer un accord caduc et impopulaire ? Qu’est- ce que le gouvernement malien veut réellement faire en six mois ? Est-ce une réorganisation des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales ? Pourtant cette aventure est périlleuse pour le Mali actuel et n’apportera aucune cohésion sociale à fortiori la Paix. Est-ce une Loi d’Entente Nationale ? Qui donnera l’amnistie aux bourreaux des victimes de la crise malienne imposée par le MNLA et la CMA. Est- ce la partition programmée du Mali ?»

De bonne foi, Il a exhorté une large communication sur l’ensemble des activités et des objectifs réalisés dans la mise en œuvre dudit accord, en toute transparence.

Dans la lettre adressée au Représentant de la Médiation internationale au Mali, le président de la Coalition, a tout d’abord salué les efforts de la République d’Algérie dans la recherche d’une paix durable au Mali.

Convaincu de cette solidarité, il a attiré l’attention du Représentant de la Médiation internationale sur les interrogations et inquiétudes que suscitent au sein des populations maliennes, certaines dispositions du Pacte pour la Paix, signé le 15 octobre entre le gouvernement du Mali et les Nations Unies.

Plus précisément, le Pacte dispose en son paragraphe 7 «qu’en cas de divergences dans la mise en œuvre de l’Accord, les décisions et les arbitrages de la Médiation internationale auront un caractère exécutoire en vue d’accélérer la mise en œuvre dudit accord…»«La médiation étant nommément citée, nous vous saurions  gré de nous édifier sur le sens, la portée et les implications, notamment au plan juridique, de cette nouvelle autorité qui vous est dévolue. Plus particulièrement, nous faisant l’écho de questionnements de la part des communautés à la base et de nombreuses personnalités que nous côtoyons régulièrement, nous voudrions savoir si une Médiation, censée être impartiale et conciliante, peut décider de l’avenir d’un Peuple ou une décision unilatérale de la Médiation ne serait pas une imposition au peuple malien ? Entre autres.» s’interroge-t-il dans la lettre.

Une réponse urgente et officielle aux questions permettra, selon lui, de relayer aux concitoyens une information plus concrète et digne de foi.

B DIABATE/Maliweb.net

 

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