Dans la nuit de Dimanche à lundi sur la route de Kolokani, en provenance de Tioribougou, des véhicules de transport auraient été la cible de bandits armés jusqu’aux dents. Selon le témoignage fait par une dame qui a appelé à notre rédaction, des bandits armés jusqu’aux dents, des touaregs selon elle, ont arrêté un véhicule transportant des passagers. Ils leur ont demandé de l’argent après les avoir mis à plat ventre. Une fois dans le véhicule avec leurs armes, les bandits qui ne comprenaient pas bamanan disaient : ‘’waribô’’ qui veut dire « sortez l’argent ». Après une bonne moisson, ils ont disparu dans la nature à bord d’un véhicule 4×4, nous a expliqué au téléphone, la bonne dame qui affirme avoir fait le même trajet quelques heures avant l’attaque.
C’est une habituée de cette voie, d’où ses craintes que les faits ne se reproduisent. Le quotidien « Les Echos » dans sa parution du mercredi 14 décembre précise qu’il s’agissait de bus de Gana transport, Sanké transport, des voitures personnelles et des camions remorques. Sans moyens de défense, les passagers ont obéi aux cambrioleurs afin d’avoir la vie sauve. Ceux qui ont essayé de résister en sont sortis avec des blessures bénignes.
Des biens matériels comme les téléphones, les bijoux, les montres et du carburant ont été emportés par les cambrioleurs. L’évènement s’est entièrement déroulé sans que les forces de l’ordre puissent intervenir. Selon le quotidien Les Echos, le bilan des biens emportés est évalué à une cinquantaine de millions de nos francs. Paradoxalement, Cette attaque intervient au moment où le ministre de la Protection civile et de sécurité intérieure, le Général Sadio Gassama est en tournée à l’intérieur du pays pour résoudre des problèmes de sécurité. Ce genre d’action met totalement à nu l’insuffisance de la protection dont doivent bénéficier les populations, car Kolokani est presqu’aux portes de Bamako, la capitale.
Moussa Samba Diallo