La crise sécuritaire au nord du Mali ne cesse de mobiliser la communauté internationale décidée à lui débarrasser des djihadistes qui y font la loi depuis le mois d’avril dernier. Au cours du week-end, les chefs d’Etat-major de la CEDEAO se sont retrouvés à Abidjan pour étudier le nouveau plan d’envoi des troupes. Hier, lundi 17 septembre, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres se sont aussi retrouvés dans la capitale ivoirienne pour examiner les conclusions des chefs militaires. Le 26 septembre au siège de l’ONU, le Mali sera une fois de plus au cœur de toutes les préoccupations.
Cela fait cinq à six mois que les groupes armés ont chassé l’administration des trois capitales régionales du nord du Mali. Depuis, ils appliquent la charia et soumettent les populations à de nombreuses exactions. Certaines personnes ont été dilapidées, d’autres ont eu les mains et les pieds coupés.
La liste des cruautés que ces fous de dieu font subir à la population est loin d’être exhaustive. Les populations du nord qui avaient perdu tout espoir compte tenu du silence des autorités de Bamako lorgnent désormais du côté d’Abidjan où les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de la CEDEAO ont examiné, hier, les conclusions des chefs militaires en vue de l’envoi des troupes.
La 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’ouvre le 26 septembre prochain, se penchera sur la question sécuritaire au nord du Mali.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a évoqué, dimanche dernier, sur la chaine française TV5 toute la préoccupation de la communauté internationale sur la présence des islamistes dans la zone. Il a déploré qu’à cause de la présence des extrémistes dans la région, le nord est devenu le lieu de graves violations des droits de l’homme. Et qu’il fera tout pour provoquer une réunion sur le sahel le 26 septembre avec comme toile de fonds la situation au Mali.
Ban Ki Moon précisera qu’il a eu des réunions bilatérales avec les autorités maliennes qui lui avaient fait savoir que le Mali souhaite lui-même gérer la question. Elles avaient demandé le renforcement des capacités des forces armées.
La CEDEAO et l’Union africaine se sont aussi saisies du dossier, a déclaré le Secrétaire général de L’ONU. Toutes ces questions seront abordées lors de la 67ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a précisé Ban Ki Moon.
Abdoulaye DIARRA