Crise sécuritaire au nord-Mali : Les interventions militaires comme mode de règlement des conflits

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Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action 2012-2013, le Mouvement de Réflexion et d’Action pour le Développement des Régions du Nord Mali (MOURAD /RNM) a organisé une conférence-débat le samedi 28 juillet 2012 à la pyramide du souvenir sur le thème ” les interventions militaires comme mode de règlement des conflits “. Cette conférence a été animée par  Yonfo Aliou Hamadoun, membre du comité de pilotage du MOURAD/RNM, consultant en communication.

ans son discours introductif, le président du MOURAD /RNM, Maïga Abdou Moussa a rappelé que le MOURAD est une jeune association créée par des cadres patriotes très soucieux de l’avenir de ce pays. De ce fait, le mouvement se veut utile pour les régions du nord et pour un Mali un et indivisible.  Selon lui, cette conférence se tient dans un contexte particulier d’occupation des 2/3 du territoire national, de fragilité des institutions de la république, de désorganisation de l’armée etc.  “D’où notre mouvement espère apporter sa modeste pierre à la résolution des crises que vit actuellement notre pays “ a-t-il ajouté.

Le conférencier Yonfo Aliou Hamadoun a, pour sa part, déclaré que la crise malienne pouvait faire l’objet d’une lecture néoréaliste-néolibérale afin de s’inscrire dans l’agenda d’une lutte globale contre le terrorisme, les menaces asymétriques, les dangers que représentent des Etats ayant failli, la protection des populations et  la sauvegarde d’une paix démocratique dans la sous région.

Il a affirmé que l’approche néoréaliste permet d’envisager le recours à la force contre une agression extérieure (AQMI et MUJAO) tant il est vrai que ces mouvements sont affiliés à Al-Qaïda et menacent la paix et la sécurité internationale. Une intervention qui s’avère une nécessité, car la crise s’est traduite par la violation des droits humains, la multiplication des menaces contre les Etats et la menace à la sécurité collective.

Il a conclu qu’il faut une vision commune autour de cette intervention, la partager avec différents acteurs, engager une diplomatie tous azimuts pour bâtir une coalition nationale et internationale afin tout en mobilisant les ressources.

Par ailleurs, il a affirmé que la fin des hostilités n’est pas la fin de l’intervention, les actions de sécurisation des zones de reconstruction des institutions démocratiques doivent mobiliser les acteurs, les Etats, les ONG, la société civile pendant et après l’intervention. Les actions doivent s’inscrire dans la durée pour atteindre les objectifs fixés.

Bandiougou DIABATE   et Badji TOURE (stagiaire)

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